Внутреннее тестирование Вики/E-XV — различия между версиями

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C’est la demande qu’il fit à Messen Dyn, un vieux moine kamiste avec lequel il s’était lié d’amitié. D’abord hésitant, le vieux Fyros accepta finalement la requête du jeune adepte, avec moins l’objectif de lui rendre service que de lui faire comprendre que les Kamis n’étaient pas créatures loquaces. D’après lui, si le jeune homin était réellement béni des Kamis, c’est de lui-même qu’il devait comprendre le destin qu’ils lui réservaient. Les premières fois que Messen tenta d’invoquer un Kami, le rituel échoua : assis en tailleur devant le grand brasier qui surplombait l’autel, les deux Fyros méditèrent et prièrent longuement, sans succès. Et puis un jour, alors que rien ne présageait du caractère particulier de cette séance de méditation, le grand feu cessa brusquement de vaciller. Comme si elles venaient de se solidifier, cinq flammes rouges se figèrent, tandis que dans le fond du brasier, les bûches noircies semblaient animées d’étranges mouvements. Assurément, une force invisible était en train de modeler la matière carbonée et flamboyante. Ce n’est que lorsque le Fyros comprit que les deux formes jaunes qu’il observait n’étaient rien d'autre qu’une paire d’yeux, qu’il sut que le rituel avait fonctionné. Pourvu de longs membres glabres de couleur brune, et de cinq cornes rappelant du bois brûlé encore rougeoyant à l'extrémité, parcourues de nervures rouges et orangées s'étendant jusqu'à ses grands yeux jaunes, le Kami de Feu était en train de s’extirper du brasier. Quelques secondes plus tard, c’est le dos voûté, accroupie sur le rebord de l’autel devant les flammes incandescentes, que la divine créature observait silencieusement les deux homins. Messen remercia longuement son invité puis lui expliqua brièvement pourquoi il avait fait appel à lui. Et alors que le vieux moine donnait la parole à Bélénor, et que celui-ci remerciait à son tour le Kami de Feu, la créature divine bondit en arrière et disparut dans une gerbe de flamme…
 
C’est la demande qu’il fit à Messen Dyn, un vieux moine kamiste avec lequel il s’était lié d’amitié. D’abord hésitant, le vieux Fyros accepta finalement la requête du jeune adepte, avec moins l’objectif de lui rendre service que de lui faire comprendre que les Kamis n’étaient pas créatures loquaces. D’après lui, si le jeune homin était réellement béni des Kamis, c’est de lui-même qu’il devait comprendre le destin qu’ils lui réservaient. Les premières fois que Messen tenta d’invoquer un Kami, le rituel échoua : assis en tailleur devant le grand brasier qui surplombait l’autel, les deux Fyros méditèrent et prièrent longuement, sans succès. Et puis un jour, alors que rien ne présageait du caractère particulier de cette séance de méditation, le grand feu cessa brusquement de vaciller. Comme si elles venaient de se solidifier, cinq flammes rouges se figèrent, tandis que dans le fond du brasier, les bûches noircies semblaient animées d’étranges mouvements. Assurément, une force invisible était en train de modeler la matière carbonée et flamboyante. Ce n’est que lorsque le Fyros comprit que les deux formes jaunes qu’il observait n’étaient rien d'autre qu’une paire d’yeux, qu’il sut que le rituel avait fonctionné. Pourvu de longs membres glabres de couleur brune, et de cinq cornes rappelant du bois brûlé encore rougeoyant à l'extrémité, parcourues de nervures rouges et orangées s'étendant jusqu'à ses grands yeux jaunes, le Kami de Feu était en train de s’extirper du brasier. Quelques secondes plus tard, c’est le dos voûté, accroupie sur le rebord de l’autel devant les flammes incandescentes, que la divine créature observait silencieusement les deux homins. Messen remercia longuement son invité puis lui expliqua brièvement pourquoi il avait fait appel à lui. Et alors que le vieux moine donnait la parole à Bélénor, et que celui-ci remerciait à son tour le Kami de Feu, la créature divine bondit en arrière et disparut dans une gerbe de flamme…
 
{{Couillard}}
 
{{Couillard}}
Assis confortablement sur le fauteuil en cuir de rendor de son père, les coudes posés sur son magnifique bureau en bois massif, Bélénor fixait la flamme de la lanterne murale d’un air éteint. Encore aujourd’hui, le souvenir de cette brève rencontre restait brûlant. Autant que la déception qui lui était associée. Car depuis cette fois-là, jamais il n’avait revu de Kami. Détachant son regard de la source de lumière hypnotique, le Fyros reporta son attention sur le devoir de son étudiant. Mais à peine eut-il froncé les sourcils, décelant une erreur grossière, qu’il entendit quelqu’un toquer à la porte.
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Assis confortablement sur le fauteuil en cuir de rendor de son père, les coudes posés sur son magnifique bureau en bois massif, et les mains occupées à jouer avec la tresse de sa longue barbe acajou, Bélénor fixait la flamme de la lanterne murale d’un air éteint. Encore aujourd’hui, le souvenir de cette brève rencontre restait brûlant. Autant que la déception qui lui était associée. Car depuis cette fois-là, jamais il n’avait revu de Kami. Détachant son regard de la source de lumière hypnotique, le Fyros reporta son attention sur le devoir de son étudiant. Mais à peine eut-il froncé les sourcils, décelant une erreur grossière, qu’il entendit quelqu’un toquer à la porte.
  
 
« Entrez, ordonna le Fyros sans quitter sa copie du regard.
 
« Entrez, ordonna le Fyros sans quitter sa copie du regard.
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Levant les yeux de sa copie, Bélénor sourit à sa nourrice.
 
Levant les yeux de sa copie, Bélénor sourit à sa nourrice.
  
« Tu sais bien que tu ne me déranges jamais, Penala. ». Le Fyros posa sa plume d’igara, se releva en s’appuyant sur le bureau de son père, et se dirigea vers la porte. Le visage ridé de la vieille dame, qui venait d’écarter les bras, affichait un sourire affectueux. C’est sans attendre que Bélénor se blottit contre elle. La relation que le jeune homin entretenait avec sa nourrice était particulièrement forte. Bien plus forte que le lien de sang qui l’unissait à ses parents. Elle était celle qui l’avait nourri, baigné, soigné, élevé. Une mère de substitution, en somme. De ce fait, s’il rechignait souvent à prendre sa mère dans ses bras, les étreintes de Penala lui apportaient, à l’inverse, toujours beaucoup de réconfort. Le nez plongé dans sa chevelure grisonnante, Bélénor essaya de retarder le moment de la séparation : les filles pouvaient bien l’attendre quelques minutes. Ce ne fut pas l’avis de Penala, qui, l’embrassant bruyamment sur la joue, mit fin à l’étreinte.
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« Tu sais bien que tu ne me déranges jamais, Penala. » Le Fyros posa sa plume d’igara, se releva en s’appuyant sur le bureau de son père, et se dirigea vers la porte. Le visage ridé de la vieille dame, qui venait d’écarter les bras, affichait un sourire affectueux. C’est sans attendre que Bélénor se blottit contre elle. La relation que le jeune homin entretenait avec sa nourrice était particulièrement forte. Bien plus forte que le lien de sang qui l’unissait à ses parents. Elle était celle qui l’avait nourri, baigné, soigné, élevé. Une mère de substitution, en somme. De ce fait, s’il rechignait souvent à prendre sa mère dans ses bras, les étreintes de Penala lui apportaient, à l’inverse, toujours beaucoup de réconfort. Le nez plongé dans sa chevelure grisonnante, Bélénor essaya de retarder le moment de la séparation : les filles pouvaient bien l’attendre quelques minutes. Ce ne fut pas l’avis de Penala, qui, l’embrassant bruyamment sur la joue, mit fin à l’étreinte.
  
 
« Allez maître Bélénor, vous risquez de vous mettre en retard. Cette journée n’est-elle pas importante pour vous ?
 
« Allez maître Bélénor, vous risquez de vous mettre en retard. Cette journée n’est-elle pas importante pour vous ?
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— Non, j’ai l’estomac totalement noué.
 
— Non, j’ai l’estomac totalement noué.
  
— Alors faites-moi le plaisir de faire un détour par la cuisine avant de rejoindre vos amies. Et n’oubliez pas de profiter de cette journée, maître Bélénor. Il serait dommage de passer à côté. »
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— Alors faites-moi le plaisir de faire un détour par la cuisine avant de rejoindre vos amies. Et n’oubliez pas de profiter de cette journée, maître Bélénor. Il serait dommage de passer à côté. Ah, je tenais aussi à vous dire que cette tresse vous va à ravir ! À votre âge, votre père portait la même.
  
Lui rendant son baiser, Bélénor échangea un dernier sourire et traversa le manoir au pas de course, saluant au passage les quelques domestiques qu’il croisa. En mauvais garçon qu’il était, il se dirigea directement vers le hall d’entrée sans passer par la cuisine. Comme attendu, Xynala, Tisse et Brandille l’attendaient à côté des grandes portes du manoir troglodyte.
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— Alors j’aurais préféré me passer de ce compliment Penala. » grimaça Bélénor avant de lui rendre son baiser.
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Sa nourrice émit un léger rire, l’embrassa une dernière fois, puis le poussa gentiment à l’extérieur du bureau. À moitié obéissant, Bélénor traversa le manoir au pas de course, mais se dirigea directement vers le hall d’entrée, sans passer par la cuisine. Comme attendu, Xynala, Tisse et Brandille l’attendaient à côté des grandes portes du manoir troglodyte.
  
 
Les deux Fyrosses, chacune vêtue de leur uniforme militaire rouge écarlate, étaient occupées à regarder une grande sculpture d’ambre qui décorait l’entrée. Il y a quatre ans, au départ de Melkiar et de Varran, toutes deux avaient décidé de quitter l’Académie et de s’engager à temps plein dans les rangs de l’armée. Les trophées qu’elles avaient gagnés durant leur adolescence, associés au dernier grade académique qu’elles avaient obtenu et à la renommée qu’elles avaient acquise ces dernières années en tant que réservistes, leur avait permis d’y entrer en tant qu’officières. Dès lors, les deux homines s’étaient beaucoup rapprochées, oubliant totalement les querelles amoureuses de leur adolescence. Xynala Zeseus, désormais lieutenante, était à la tête d’un des pelotons mobiles chargés de maintenir l’ordre à Fyre. Tisse Apoan, quant à elle promue lieutenante-instructrice, s’occupait d’enseigner le tir aux militaires et aux académiciens. À bien des égards, le parcours exemplaire des deux Fyrosses était emblématique de la porosité assumée qu’il existait entre l’Académie et l’Armée impériale. Brandille, portant pour sa part d’amples vêtements bariolés parfaitement accordés à ses tresses multicolores, se tenait sur la pointe de ses bottes et observait les abords du manoir au travers de la trappe grillagée ménagée dans la grande porte. Observant son amie du haut de l’escalier ouvert qui menait au hall d’entrée, Bélénor comprit instantanément que quelque chose clochait : Brandille était étrangement immobile.
 
Les deux Fyrosses, chacune vêtue de leur uniforme militaire rouge écarlate, étaient occupées à regarder une grande sculpture d’ambre qui décorait l’entrée. Il y a quatre ans, au départ de Melkiar et de Varran, toutes deux avaient décidé de quitter l’Académie et de s’engager à temps plein dans les rangs de l’armée. Les trophées qu’elles avaient gagnés durant leur adolescence, associés au dernier grade académique qu’elles avaient obtenu et à la renommée qu’elles avaient acquise ces dernières années en tant que réservistes, leur avait permis d’y entrer en tant qu’officières. Dès lors, les deux homines s’étaient beaucoup rapprochées, oubliant totalement les querelles amoureuses de leur adolescence. Xynala Zeseus, désormais lieutenante, était à la tête d’un des pelotons mobiles chargés de maintenir l’ordre à Fyre. Tisse Apoan, quant à elle promue lieutenante-instructrice, s’occupait d’enseigner le tir aux militaires et aux académiciens. À bien des égards, le parcours exemplaire des deux Fyrosses était emblématique de la porosité assumée qu’il existait entre l’Académie et l’Armée impériale. Brandille, portant pour sa part d’amples vêtements bariolés parfaitement accordés à ses tresses multicolores, se tenait sur la pointe de ses bottes et observait les abords du manoir au travers de la trappe grillagée ménagée dans la grande porte. Observant son amie du haut de l’escalier ouvert qui menait au hall d’entrée, Bélénor comprit instantanément que quelque chose clochait : Brandille était étrangement immobile.

Версия 17:12, 12 марта 2022

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