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À un millier de kilomètres de là, les membres de sa tribu étaient probablement en train de terminer eux aussi leur prière. Malgré l’éloignement et la solitude, Pü avait essayé de garder un rythme identique à la vie qu’il menait avant son départ. Aux premières lueurs de l’aube, le village s’éveillait et se préparait aux travaux routiniers nécessaires au bon fonctionnement de la communauté : entretien, artisanat, chasse, cuisine, réunions diverses, accueil des rares émissaires et commerçants, etc. L’objectif était d’effectuer un maximum de tâches avant le début de la longue litanie matinale. Celle-ci était conduite par Looï, la mère de Pü, et se soldait par un repas collectif au cœur du réfectoire, repas auquel toute la tribu participait. Après le déjeuner, les Zoraïs s’entraînaient à l’art du combat, et cela durant plusieurs heures. Les enseignements, destinés à tous, sans distinction d'âge ou de genre, étaient très variés : corps-à-corps, armes blanches, armes de tir, magie. En effet, la tribu était avant tout un clan de combattants, qui tôt ou tard, participerait à l’avènement de la Guerre Sacrée. Une fois l’entraînement terminé, les familles se retrouvaient dans l’intimité d’un repas, et s’adonnaient à diverses activités personnelles avant le coucher. Depuis toujours, Pü suivait des cours du soir avec sa mère, qui lui apprenait l’histoire homine, la géopolitique, la maîtrise des autres langues et les sciences. De temps à autre, il était accompagné de son grand frère Niï. Mais dans la grande majorité des cas, celui-ci suivait d’autres cours particuliers, avec leur père, le Masque Noir.
 
À un millier de kilomètres de là, les membres de sa tribu étaient probablement en train de terminer eux aussi leur prière. Malgré l’éloignement et la solitude, Pü avait essayé de garder un rythme identique à la vie qu’il menait avant son départ. Aux premières lueurs de l’aube, le village s’éveillait et se préparait aux travaux routiniers nécessaires au bon fonctionnement de la communauté : entretien, artisanat, chasse, cuisine, réunions diverses, accueil des rares émissaires et commerçants, etc. L’objectif était d’effectuer un maximum de tâches avant le début de la longue litanie matinale. Celle-ci était conduite par Looï, la mère de Pü, et se soldait par un repas collectif au cœur du réfectoire, repas auquel toute la tribu participait. Après le déjeuner, les Zoraïs s’entraînaient à l’art du combat, et cela durant plusieurs heures. Les enseignements, destinés à tous, sans distinction d'âge ou de genre, étaient très variés : corps-à-corps, armes blanches, armes de tir, magie. En effet, la tribu était avant tout un clan de combattants, qui tôt ou tard, participerait à l’avènement de la Guerre Sacrée. Une fois l’entraînement terminé, les familles se retrouvaient dans l’intimité d’un repas, et s’adonnaient à diverses activités personnelles avant le coucher. Depuis toujours, Pü suivait des cours du soir avec sa mère, qui lui apprenait l’histoire homine, la géopolitique, la maîtrise des autres langues et les sciences. De temps à autre, il était accompagné de son grand frère Niï. Mais dans la grande majorité des cas, celui-ci suivait d’autres cours particuliers, avec leur père, le Masque Noir.
  
L’enfant fut brusquement arraché à ses souvenirs lorsqu’un triste son vint briser l’harmonie du chant des arbres. Au-dessus des cimes, le vrombissement sourd d’un engin volant de la Karavan venait de faire trembler l’air et de faire fuir les [[javing]]s, ces étranges volatiles aux ailes dentelées, à la couleur verdâtre, et dont la longue langue noire, luisante et barbelée, servait à transpercer les proies. Se relevant à toute vitesse, Pü vérifia la solidité de sa ligne de vie et entreprit de gravir les derniers mètres du gros tronc qui le séparait du ciel. Alors que son corps frêle s’extrayait de l’océan de feuilles, il fut contraint de plisser les yeux derrière son masque, tant la lumière du jour était aveuglante. Non loin de lui, la machine infernale était en train de perdre de l’altitude. La matière noire qui composait sa coque reflétait la vive lueur astrale de Jena, comme pour le narguer. Malgré tout, Pü réussit à identifier l’engin. C’était l’un de ces petits transporteurs que la Karavan utilisait généralement pour récolter les ressources rassemblées par ses esclaves homins. Étrangement, il semblait tout droit venir d’une des immenses racines célestes qui composaient la [[Canopée]], cette mystérieuse partie de l'Écorce encore inexplorée. Atys était une planète entièrement végétale et vivante. Ses vallées opulentes et collines luxuriantes étaient formées de colossales racines, sur lesquelles les homins avaient établi leurs civilisations. L’eau qui remplissait les profondes fissures racinaires donnait vie à ses lacs, ses lagunes et ses océans. Les racines les plus inclinées formaient ses montagnes et s'étendaient vers le ciel dans une montée lente et inexorable. Certaines anomalies thermiques entraînaient même la lente consumation du tapis de racines, donnant ainsi naissance aux déserts. Et plus profond sous l'Écorce se trouvaient les racines primaires, dites aussi Primes Racines, l'écosystème le plus mystérieux d'Atys après celui qu’on supposait exister dans la Canopée. Il formait un immense labyrinthe fait de cavernes verdoyantes et humides, plongeant dans les entrailles de la planète végétale jusqu’en son Cœur.
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L’enfant fut brusquement arraché à ses souvenirs lorsqu’un triste son vint briser l’harmonie du chant des arbres. Au-dessus des cimes, le vrombissement sourd d’un engin volant de la Karavan venait de faire trembler l’air et de faire fuir les [[javing]]s, ces étranges volatiles aux ailes dentelées, à la couleur verdâtre, et dont la longue langue noire, luisante et barbelée, servait à transpercer les proies. Se relevant à toute vitesse, Pü vérifia la solidité de sa ligne de vie et entreprit de gravir les derniers mètres du gros tronc qui le séparait du ciel. Alors que son corps frêle s’extrayait de l’océan de feuilles, il fut contraint de plisser les yeux derrière son masque, tant la lumière du jour était aveuglante. Non loin de lui, la machine infernale était en train de perdre de l’altitude. L'étrange matière noire qui composait sa coque reflétait la vive lueur astrale de Jena, comme pour le narguer. Malgré tout, Pü réussit à identifier l’engin. C’était l’un de ces petits transporteurs que la Karavan utilisait généralement pour récolter les ressources rassemblées par ses esclaves homins. Étrangement, il semblait tout droit venir d’une des immenses racines célestes qui composaient la [[Canopée]], cette mystérieuse partie de l'Écorce encore inexplorée. Atys était une planète entièrement végétale et vivante. Ses vallées opulentes et collines luxuriantes étaient formées de colossales racines, sur lesquelles les homins avaient établi leurs civilisations. L’eau qui remplissait les profondes fissures racinaires donnait vie à ses lacs, ses lagunes et ses océans. Les racines les plus inclinées formaient ses montagnes et s'étendaient vers le ciel dans une montée lente et inexorable. Certaines anomalies thermiques entraînaient même la lente consumation du tapis de racines, donnant ainsi naissance aux déserts. Et plus profond sous l'Écorce se trouvaient les racines primaires, dites aussi Primes Racines, l'écosystème le plus mystérieux d'Atys après celui qu’on supposait exister dans la Canopée. Il formait un immense labyrinthe fait de cavernes verdoyantes et humides, plongeant dans les entrailles de la planète végétale jusqu’en son Cœur.
  
 
Pü regarda l’engin karavanier plonger à toute vitesse. Il y avait fort à parier que, comme à l’accoutumée, un point de rendez-vous avait été convenu entre la Karavan et ses suppôts, et qu’un convoi était en route pour livrer tribut. Le jeune Zoraï sentit son cœur s’emballer. Quatre. Il ne lui en manquait plus que quatre. Quatre, et il pourrait enfin rentrer chez lui et retrouver ses proches. C’était l’occasion parfaite. Il devait intercepter le convoi avant que celui-ci ne rejoigne les agents de la Karavan. Pü s’échappa du jour nu en se laissant chuter de quelques mètres, et atterrit sur la branche sur laquelle il avait laissé ses affaires. Il les rassembla et les empaqueta hâtivement, hormis un panier d’osier de forme cubique, qu’il manipula avec soin. Ce panier contenait le fruit de plusieurs mois d’efforts. Jamais il ne se pardonnerait de le perdre ou de menacer son intégrité. Sûr de n’avoir rien oublié, il vérifia une dernière fois son baudrier et plongea. Pü s’enfonçait à vive allure dans l’abysse verdoyante, se mouvant habilement entre les branchages, et décrochant d’un coup de main expert sa ligne de vie des broches qu’il avait plantées durant son ascension. Il traversa durant de longues secondes les strates multicolores de cette forêt continentale aux mille saisons, et finit par se poser gracieusement sur son sol feuillu. Au vu de la direction prise par l’engin volant, celui-ci se poserait probablement dans la clairière située plus au nord.
 
Pü regarda l’engin karavanier plonger à toute vitesse. Il y avait fort à parier que, comme à l’accoutumée, un point de rendez-vous avait été convenu entre la Karavan et ses suppôts, et qu’un convoi était en route pour livrer tribut. Le jeune Zoraï sentit son cœur s’emballer. Quatre. Il ne lui en manquait plus que quatre. Quatre, et il pourrait enfin rentrer chez lui et retrouver ses proches. C’était l’occasion parfaite. Il devait intercepter le convoi avant que celui-ci ne rejoigne les agents de la Karavan. Pü s’échappa du jour nu en se laissant chuter de quelques mètres, et atterrit sur la branche sur laquelle il avait laissé ses affaires. Il les rassembla et les empaqueta hâtivement, hormis un panier d’osier de forme cubique, qu’il manipula avec soin. Ce panier contenait le fruit de plusieurs mois d’efforts. Jamais il ne se pardonnerait de le perdre ou de menacer son intégrité. Sûr de n’avoir rien oublié, il vérifia une dernière fois son baudrier et plongea. Pü s’enfonçait à vive allure dans l’abysse verdoyante, se mouvant habilement entre les branchages, et décrochant d’un coup de main expert sa ligne de vie des broches qu’il avait plantées durant son ascension. Il traversa durant de longues secondes les strates multicolores de cette forêt continentale aux mille saisons, et finit par se poser gracieusement sur son sol feuillu. Au vu de la direction prise par l’engin volant, celui-ci se poserait probablement dans la clairière située plus au nord.

Версия 16:56, 22 февраля 2022

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