Внутреннее тестирование Вики/V — различия между версиями

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{{NavChap|[[Chapitre IV - Exil sylvestre]]|[[Chroniques de la Première Croisade#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre VI - Le réveil]]}}
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{{NavChap|[[Chapitre IV - Exil sylvestre]]|[[La Guerre Sacrée#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre VI - Le réveil]]}}
 
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|DE=<!--Kapitel V - Die Saat des Zweifels-->
 
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Une envolée de javings fit sursauter l’enfant qui reprit instantanément ses esprits. Ouvrant l’une des petites poches de sa ceinture, il y plaça délicatement son macabre trophée. Il répéta ensuite l’opération sur les trois autres cadavres, prenant bien soin de placer les morceaux de chair dans des pochettes distinctes. En dernier lieu, il se porta vers Sivaldo, l’artilleur évanoui que le général lui avait demandé d’épargner. Comme les autres soldats, il devait avoir environ l’âge de son frère. À n’en pas douter, ce Matis était probablement considéré par son peuple comme un modèle de beauté. Il était grand et bien bâti, et disposait d’une longue chevelure tressée d’un blond éclatant. Les traits harmonieux de son visage semblaient avoir été dessinés à la main, et quand Pü lui souleva les paupières pour vérifier son état, il découvrit des iris cristallins. Malheureusement pour le Matis, son visage était maintenant traversé d’une longue et profonde entaille. Si le Zoraï était en mesure de refermer la plaie, il ne réussirait pas à effacer totalement la marque causée par l’impact du bouclier. Il était en effet trop faible, et devait conserver assez d’énergie pour guérir ses propres blessures.
 
Une envolée de javings fit sursauter l’enfant qui reprit instantanément ses esprits. Ouvrant l’une des petites poches de sa ceinture, il y plaça délicatement son macabre trophée. Il répéta ensuite l’opération sur les trois autres cadavres, prenant bien soin de placer les morceaux de chair dans des pochettes distinctes. En dernier lieu, il se porta vers Sivaldo, l’artilleur évanoui que le général lui avait demandé d’épargner. Comme les autres soldats, il devait avoir environ l’âge de son frère. À n’en pas douter, ce Matis était probablement considéré par son peuple comme un modèle de beauté. Il était grand et bien bâti, et disposait d’une longue chevelure tressée d’un blond éclatant. Les traits harmonieux de son visage semblaient avoir été dessinés à la main, et quand Pü lui souleva les paupières pour vérifier son état, il découvrit des iris cristallins. Malheureusement pour le Matis, son visage était maintenant traversé d’une longue et profonde entaille. Si le Zoraï était en mesure de refermer la plaie, il ne réussirait pas à effacer totalement la marque causée par l’impact du bouclier. Il était en effet trop faible, et devait conserver assez d’énergie pour guérir ses propres blessures.
  
Une fois le Matis soigné, il se dirigea jusqu’au buisson où il avait caché son panier cubique. Pü l’extirpa délicatement des feuillages et le posa sur le sol. Satisfait de l’emplacement, il en ouvrit précautionneusement le couvercle, comme s’il abritait un trésor. Le panier contenait un cube d’ambre parfaitement enchâssé dans le réceptacle d’osier, qui semblait lui-même renfermer plusieurs dizaines de formes. Il récupéra méticuleusement un des morceaux de chair qu’il avait rangés dans les poches de sa ceinture, et le posa sur la seule face visible du cube. Il n’eut alors qu’à imprimer sa volonté à la Sève qui l’irriguait, tout en prononçant la célèbre Stance de Daïsha, pour que l’amas sanguinolent s’enfonce dans l’ambre altéré par le sortilège et s’y fige. L’utilisation de cubes d’ambre comme système de stockage avait été inventée, plus d’un siècle auparavant, par le célèbre Hari Daïsha. Aujourd’hui très répandue dans la Jungle, elle permettait de préserver des objets, mais aussi de conserver du savoir, magiquement. Pü réitéra l’opération trois fois et prit soin de terminer par le fragment du général. Il grava l’ambre au-dessus de la position de ce dernier afin de pouvoir le distinguer aisément des autres morceaux de chair. Lorsqu’il referma le couvercle du panier, il exprima un sincère soupir de soulagement. Pour la première fois depuis des semaines, son lendemain ne serait pas souillé de sang. Suite à cela, il veilla patiemment sur le corps du survivant en attendant que les renforts arrivent. Il profita de ce moment de répit pour se reposer et panser ses blessures. S’il répara ses côtes brisées et referma ses plaies, il renonça à régénérer ses doigts manquants : la mutilation laissée ainsi en évidence l’assurait que ce jour resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Et lorsqu’il entendit le tumulte des capryniers Matis résonner au loin, il disparut dans la pénombre des arbres centenaires.
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Une fois le Matis soigné, il se dirigea jusqu’au buisson où il avait caché son panier cubique. Pü l’extirpa délicatement des feuillages et le posa sur le sol. Satisfait de l’emplacement, il en ouvrit précautionneusement le couvercle, comme s’il abritait un trésor. Le panier contenait un cube d’ambre parfaitement enchâssé dans le réceptacle d’osier, qui semblait lui-même renfermer plusieurs dizaines de formes. Il récupéra méticuleusement un des morceaux de chair qu’il avait rangés dans les poches de sa ceinture, et le posa sur la seule face visible du cube. Il n’eut alors qu’à imprimer sa volonté à la Sève qui l’irriguait, tout en prononçant la célèbre Stance de Daïsha, pour que l’amas sanguinolent s’enfonce dans l’ambre altéré par le sortilège et s’y fige. L’utilisation de cubes d’ambre comme système de stockage avait été inventée, plus d’un siècle auparavant, par le célèbre Hari Daïsha. Aujourd’hui très répandue dans la Jungle, elle permettait de préserver des objets, mais aussi de conserver du savoir, magiquement. Pü réitéra l’opération trois fois et prit soin de terminer par le fragment du général. Il grava l’ambre au-dessus de la position de ce dernier afin de pouvoir le distinguer aisément des autres morceaux de chair. Lorsqu’il referma le couvercle du panier, il exprima un sincère soupir de soulagement. Pour la première fois depuis des semaines, son lendemain ne serait pas souillé de sang. Suite à cela, il veilla patiemment sur le corps du survivant en attendant que les renforts arrivent. Il profita de ce moment de répit pour se reposer et panser ses blessures. S’il répara ses côtes brisées et referma ses plaies, il renonça à régénérer ses doigts manquants : la mutilation laissée ainsi en évidence l’assurait que ce jour resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Et lorsqu’il entendit le tumulte des capryniers matis résonner au loin, il disparut dans la pénombre des arbres centenaires.
 
{{Couillard}}
 
{{Couillard}}
 
Le voyage du retour dura plusieurs semaines, mais se déroula sans encombre. Pü quitta les forêts infinies du Royaume de Matia en direction du sud, passa les Cicatrices de Zachini, ces dangereux et immenses gouffres qui séparaient les hauts plateaux boisés des humides plaines luxuriantes, et rejoignit finalement la Jungle, son pays natal. Il n’eut aucun mal à franchir la Grande Muraille, qui isolait la Théocratie Zoraï du reste du monde, et à esquiver les gardes-frontières, qui semblaient d’ailleurs se reposer un peu trop sur le gigantisme du mur. Certes, l’édifice était imposant. Mais, l’ayant escaladé à plusieurs reprises, le jeune homin s’était fait une bonne idée de son état : malheureusement, le manque d’entretien se faisait gravement sentir par endroits. Un jour, des ennemis de la Théocratie Zoraï feraient tomber le rempart avant même que Min-Cho ou le Conseil des Sages ne puissent le prédire. L’enfant espérait que, le moment venu, les Zoraïs seraient prêts à affronter l’envahisseur. Durant tout son voyage de retour, Pü avait été traversé de sentiments contradictoires. Depuis qu’il avait été contraint de quitter son village, son envie d’y retourner au plus vite ne l’avait jamais quitté. Mais s’il avait espéré y reprendre une vie normale une fois rentré, il ne pouvait dorénavant plus s’empêcher de se remémorer les derniers mots de Sirgio di Rolo :
 
Le voyage du retour dura plusieurs semaines, mais se déroula sans encombre. Pü quitta les forêts infinies du Royaume de Matia en direction du sud, passa les Cicatrices de Zachini, ces dangereux et immenses gouffres qui séparaient les hauts plateaux boisés des humides plaines luxuriantes, et rejoignit finalement la Jungle, son pays natal. Il n’eut aucun mal à franchir la Grande Muraille, qui isolait la Théocratie Zoraï du reste du monde, et à esquiver les gardes-frontières, qui semblaient d’ailleurs se reposer un peu trop sur le gigantisme du mur. Certes, l’édifice était imposant. Mais, l’ayant escaladé à plusieurs reprises, le jeune homin s’était fait une bonne idée de son état : malheureusement, le manque d’entretien se faisait gravement sentir par endroits. Un jour, des ennemis de la Théocratie Zoraï feraient tomber le rempart avant même que Min-Cho ou le Conseil des Sages ne puissent le prédire. L’enfant espérait que, le moment venu, les Zoraïs seraient prêts à affronter l’envahisseur. Durant tout son voyage de retour, Pü avait été traversé de sentiments contradictoires. Depuis qu’il avait été contraint de quitter son village, son envie d’y retourner au plus vite ne l’avait jamais quitté. Mais s’il avait espéré y reprendre une vie normale une fois rentré, il ne pouvait dorénavant plus s’empêcher de se remémorer les derniers mots de Sirgio di Rolo :
  
« Tu es jeune, tu peux encore reprendre en main ton destin et voguer vers des lendemains plus heureux. »
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« Vous êtes jeune, vous pouvez encore reprendre en main votre destin et voguer vers des lendemains plus heureux. »
  
 
Était-il réellement capable de redevenir maître de sa destinée ? Pourrait-il s’opposer aux coutumes violentes de sa tribu ? Réussirait-il à empêcher son frère de mener l'expédition sanglante qui lui était destinée ? Tant de questions qui le tourmentaient depuis son départ du Royaume de Matia.
 
Était-il réellement capable de redevenir maître de sa destinée ? Pourrait-il s’opposer aux coutumes violentes de sa tribu ? Réussirait-il à empêcher son frère de mener l'expédition sanglante qui lui était destinée ? Tant de questions qui le tourmentaient depuis son départ du Royaume de Matia.
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{{Paragraphes FR|Encore quelques années à profiter de sa présence. Ensuite, il n’y aurait plus que la guerre, la douleur, le sang et la mort. Celles des autres, la sienne, mais peut-être aussi celle de sa mère. Quoi qu’il advienne, Ma-Duk devait le savoir : ce combat, il le mènerait avant tout pour elle. Sa vie importait plus que celles de tous les Kamis réunis. Et, à l’instar de Sirgio di Rolo, ses derniers mots lui seraient consacrés}}}}
 
{{Paragraphes FR|Encore quelques années à profiter de sa présence. Ensuite, il n’y aurait plus que la guerre, la douleur, le sang et la mort. Celles des autres, la sienne, mais peut-être aussi celle de sa mère. Quoi qu’il advienne, Ma-Duk devait le savoir : ce combat, il le mènerait avant tout pour elle. Sa vie importait plus que celles de tous les Kamis réunis. Et, à l’instar de Sirgio di Rolo, ses derniers mots lui seraient consacrés}}}}
  
{{NavChap|[[Chapitre IV - Exil sylvestre]]|[[Chroniques de la Première Croisade#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre VI - Le réveil]]}}
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{{NavChap|[[Chapitre IV - Exil sylvestre]]|[[La Guerre Sacrée#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre VI - Le réveil]]}}
{{Portail|La Grande Bibliothèque}}
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{{Portail|La Grande Bibliothèque|Zoraï}}
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[[Catégorie:La Guerre Sacrée]]
[[Catégorie:Chroniques de la Première Croisade‎]]
 
 
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