Внутреннее тестирование Вики/VI — различия между версиями

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Les Kitins étaient des êtres eusociaux, pourvus d’une conscience collective et organisés selon une hiérarchie particulièrement stricte. Chacun d’eux occupait un rôle précis au sein de la colonie, rôle qui requérait le plus souvent peu de capacités réflexives. À l’inverse, certains postes clés nécessitaient des capacités d’improvisation poussées. De ce fait, les Kitins qui occupaient les postes en question développaient bien souvent une conscience plus individuelle. C’était le cas des seigneurs kizaraks, qui dirigeaient la kitinière sous les ordres directs de la reine, et, moins officiellement, de certains de leurs généraux les plus sollicités. Les Kitins non-royaux dont on pensait qu’ils possédaient une conscience individuelle étaient surveillés, dans le cas où des velléités de sécession leur traverseraient l’esprit. Le kinkoo était l’un d’eux, et s’était réveillé il y a peu de l’état d’hypnose dans lequel demeureraient toute leur vie la plupart de ses semblables. Il avait commencé à prendre conscience de sa propre existence alors que son seigneur lui déléguait de plus en plus de tâches. Finalement, il avait compris que les pensées qui ordonnaient jusqu’alors son existence, et qu’ils suivait instinctivement depuis son éclosion, n’étaient pas dictées par un être supérieur, mais sécrétées directement par son système nerveux central. L’esprit bicaméral s’était effondré, libérant l’âme du kinkoo et créant une place pour le « soi » à côté du « nous ». Ce réveil lui avait été particulièrement désagréable, complexifiant à l’extrême un flux de pensées autrefois rigidement canalisé. Pourtant, et à l’inverse de ce qu’on aurait pu croire, cette liberté acquise avait encore renforcé son obédience : la proximité de son seigneur saturait ses récepteurs olfactifs de phéromones, et éveillait en lui d’étranges sensations, des sentiments nouveaux, qui plus que jamais donnaient sens à son existence.
 
Les Kitins étaient des êtres eusociaux, pourvus d’une conscience collective et organisés selon une hiérarchie particulièrement stricte. Chacun d’eux occupait un rôle précis au sein de la colonie, rôle qui requérait le plus souvent peu de capacités réflexives. À l’inverse, certains postes clés nécessitaient des capacités d’improvisation poussées. De ce fait, les Kitins qui occupaient les postes en question développaient bien souvent une conscience plus individuelle. C’était le cas des seigneurs kizaraks, qui dirigeaient la kitinière sous les ordres directs de la reine, et, moins officiellement, de certains de leurs généraux les plus sollicités. Les Kitins non-royaux dont on pensait qu’ils possédaient une conscience individuelle étaient surveillés, dans le cas où des velléités de sécession leur traverseraient l’esprit. Le kinkoo était l’un d’eux, et s’était réveillé il y a peu de l’état d’hypnose dans lequel demeureraient toute leur vie la plupart de ses semblables. Il avait commencé à prendre conscience de sa propre existence alors que son seigneur lui déléguait de plus en plus de tâches. Finalement, il avait compris que les pensées qui ordonnaient jusqu’alors son existence, et qu’ils suivait instinctivement depuis son éclosion, n’étaient pas dictées par un être supérieur, mais sécrétées directement par son système nerveux central. L’esprit bicaméral s’était effondré, libérant l’âme du kinkoo et créant une place pour le « soi » à côté du « nous ». Ce réveil lui avait été particulièrement désagréable, complexifiant à l’extrême un flux de pensées autrefois rigidement canalisé. Pourtant, et à l’inverse de ce qu’on aurait pu croire, cette liberté acquise avait encore renforcé son obédience : la proximité de son seigneur saturait ses récepteurs olfactifs de phéromones, et éveillait en lui d’étranges sensations, des sentiments nouveaux, qui plus que jamais donnaient sens à son existence.
  
Mais ce n’était pas cette proximité qui faisait de ce jour un jour particulier. En effet, la reine en personne avait ordonné à ses kipekoos, des kipestas royaux plus massifs et colorés que leurs congénères, de prévenir l’ensemble des autorités de la kitinière. La dernière fois que cela s’était produit, une guerre de territoire avait été déclarée, guerre qui avait donné lieu à l’anéantissement d’une kitinière voisine et à la mort de nombreux membres de la colonie. Aussi le kinkoo s’attendait-il à une nouvelle bataille d’envergure, et alors qu’il repoussait les ouvriers qui encombraient le chemin, il réfléchissait déjà à l’organisation de ses troupes. Lorsque le cortège pénétra enfin dans le nid royal, où tous avaient été conviés, alors que les premiers effluves royaux l’atteignaient, le kinkoo sentit sa carapace se raidir. S’il y avait quelque chose qui pouvait le stimuler plus que l’odeur de son seigneur, c’était bien celle de sa mère. Entourée d’un cordon de sécurité composé de kidinaks, la souveraine kitine, dont les excroissances craniales jaunes et écarlates rappelaient une couronne, siégeait fièrement sur un énorme tapis végétal, qui lui servait à la fois de trône et de couche, et duquel elle ne se levait jamais. Pour autant, l’endroit était parfaitement propre. Une horde d’ouvriers s’attelait constamment à entretenir le matelas de la reine, à nettoyer son gigantesque abdomen opalin, et à approvisionner l’énorme banquet qui lui faisait constamment face. Celui-ci était composé en grande partie de champignons et de viande. En effet, les Kitins mettaient à profit les sombres et humides galeries qui composaient leur vaste territoire pour les transformer en de véritables champignonnières, dans lesquelles ils pratiquaient une agriculture intensive. La viande, quant à elle, était issue de la chasse d'animaux, mais aussi de l’élevage, qu’ils pratiquaient dans une moindre mesure.
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Mais ce n’était pas cette proximité qui faisait de ce jour un jour particulier. En effet, la reine en personne avait ordonné à ses kipekoos, des kipestas royaux plus massifs et colorés que leurs congénères, de prévenir l’ensemble des autorités de la kitinière. La dernière fois que cela s’était produit, une guerre de territoire avait été déclarée, guerre qui avait donné lieu à l’anéantissement d’une kitinière voisine et à la mort de nombreux membres de la colonie. Aussi le kinkoo s’attendait-il à une nouvelle bataille d’envergure, et alors qu’il repoussait les ouvriers qui encombraient le chemin, il réfléchissait déjà à l’organisation de ses troupes. Lorsque le cortège pénétra enfin dans le nid royal, où tous avaient été conviés, alors que les premiers effluves royaux l’atteignaient, le kinkoo sentit sa carapace se raidir. S’il y avait quelque chose qui pouvait le stimuler plus que l’odeur de son seigneur, c’était bien celle de sa mère. Entourée d’un cordon de sécurité composé de kidinaks, la souveraine kitine, dont les excroissances craniales jaunes et écarlates rappelaient une couronne, siégeait fièrement sur un énorme tapis végétal, qui lui servait à la fois de trône et de couche, et duquel elle ne se levait jamais. Pour autant, l’endroit était parfaitement propre. Une horde d’ouvriers s’attelait constamment à entretenir le matelas de la reine, à nettoyer son gigantesque abdomen nacré, et à approvisionner l’énorme banquet qui lui faisait constamment face. Celui-ci était composé en grande partie de champignons et de viande. En effet, les Kitins mettaient à profit les sombres et humides galeries qui composaient leur vaste territoire pour les transformer en de véritables champignonnières, dans lesquelles ils pratiquaient une agriculture intensive. La viande, quant à elle, était issue de la chasse d'animaux, mais aussi de l’élevage, qu’ils pratiquaient dans une moindre mesure.
  
 
Le nid de la reine était bondé de Kitins sixtipèdes et volants, et les individus les plus importants étaient déjà tous réunis. Le haut plafond de l’immense caverne était recouvert de vers luisants, dont la lumière se reflétait sur la carapace des créatures, et embrasait tout l’espace dans un effet kaléidoscopique hypnotisant. Le kinkoo s’avança jusqu’au premier rang et plaça son seigneur à côté des autres kizaraks de la colonie. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre sa propre place, une odeur étrangère vint exciter ses récepteurs olfactifs. Un kipekoo issu d’une colonie ennemie surgit à tire-d'aile dans le nid, suivi bientôt d’autres Kitins de son rang provenant de plusieurs autres kitinières. D’instinct, le kinkoo considéra d’abord ces intrusions comme une attaque frontale et se dressa sur les pattes. Mais il ne lui fallut cependant qu’une fraction de seconde pour se souvenir que ces kipekoos étrangers étaient en réalité des ambassadeurs royaux. De plus, la reine répondit à l’arrivée des messagers par des cliquetis rassurants, afin de calmer ses rejetons et leur faire comprendre que tout était sous contrôle. Pour autant, un parfum de méfiance envahit la tanière. Sous les ordres de leur souveraine, les kidinaks rompirent leur formation et les kipekoos passèrent un à un devant la maîtresse des lieux. De ses pinces massives, elle racla le dos des ambassadeurs pour récupérer les messages olfactifs qui y étaient déposés.
 
Le nid de la reine était bondé de Kitins sixtipèdes et volants, et les individus les plus importants étaient déjà tous réunis. Le haut plafond de l’immense caverne était recouvert de vers luisants, dont la lumière se reflétait sur la carapace des créatures, et embrasait tout l’espace dans un effet kaléidoscopique hypnotisant. Le kinkoo s’avança jusqu’au premier rang et plaça son seigneur à côté des autres kizaraks de la colonie. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre sa propre place, une odeur étrangère vint exciter ses récepteurs olfactifs. Un kipekoo issu d’une colonie ennemie surgit à tire-d'aile dans le nid, suivi bientôt d’autres Kitins de son rang provenant de plusieurs autres kitinières. D’instinct, le kinkoo considéra d’abord ces intrusions comme une attaque frontale et se dressa sur les pattes. Mais il ne lui fallut cependant qu’une fraction de seconde pour se souvenir que ces kipekoos étrangers étaient en réalité des ambassadeurs royaux. De plus, la reine répondit à l’arrivée des messagers par des cliquetis rassurants, afin de calmer ses rejetons et leur faire comprendre que tout était sous contrôle. Pour autant, un parfum de méfiance envahit la tanière. Sous les ordres de leur souveraine, les kidinaks rompirent leur formation et les kipekoos passèrent un à un devant la maîtresse des lieux. De ses pinces massives, elle racla le dos des ambassadeurs pour récupérer les messages olfactifs qui y étaient déposés.

Версия 22:24, 22 марта 2022

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