Внутреннее тестирование Вики/XI — различия между версиями

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{{NavChap|[[Chapitre X - Héros]]|[[Chroniques de la Première Croisade#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre XII - Famille]]}}
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|DE=<!--Kapitel XI - Die Generation der Mirakel-->
 
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Joignant l’action à la parole, l’énorme Fyros le laissa tomber sur le sol poussiéreux. Sans ajouter un mot de plus, il donna une tape sur l’épaule de Garius et tous deux reprirent leur course.
 
Joignant l’action à la parole, l’énorme Fyros le laissa tomber sur le sol poussiéreux. Sans ajouter un mot de plus, il donna une tape sur l’épaule de Garius et tous deux reprirent leur course.
  
Excédé, Bélénor s’adossa contre une porte attenante à la paroi d’écorce de la galerie et fit circuler de la Sève dans son nez. Il n’avait jamais compté gagner cette course, alors après tout, il pouvait bien se reposer un peu. Sur le mur opposé du tunnel, de larges lucarnes permettaient d’observer le quartier ouvrier de Fyre, dont les habitations de fortune, reliées entre elles par un réseau de ponts suspendus, étaient construites sur les pans d’écorce d’un gigantesque puits d'abîme. Privé de lumière du jour, le quartier était éclairé à l’aide de grands flambeaux, évidemment associés aux systèmes anti-incendie artisanaux qui faisaient la réputation des Fyros. Bélénor s’était inspiré du quartier ouvrier de Fyre pour inventer le village du héros de sa fiction, qu’il imaginait être construit à l’intérieur d’une gigantesque souche d’arbre-ciel de la Jungle, éclairée en grande partie à l’aide de lampes contenant des lucioles. Apaisé par cette vision, le Fyros s’assit et se laissa aller à la rêverie. Malheureusement, la pause fût de courte durée, car à peine son esprit se fut-il échappé qu’un nouveau coureur s’arrêta à son niveau. Malgré la pénombre, Bélénor reconnut sans mal son corps : fessier musclé, abdominaux tracés, avant-bras veineux, épaules massives et poitrine peu développée. Xynala. Vêtue d’une ample culotte et d’une simple brassière, la guerrière, dont les cheveux blonds étaient maintenus par un large bandeau, posa ses mains sur ses obliques ciselés et soupira. Du haut de ses quinze ans, elle le fixa d’un air sévère.
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Excédé, Bélénor s’adossa contre une porte attenante à la paroi d’écorce de la galerie et fit circuler de la Sève dans son nez. Il n’avait jamais compté gagner cette course, alors après tout, il pouvait bien se reposer un peu. Sur le mur opposé du tunnel, de larges lucarnes permettaient d’observer le quartier ouvrier de Fyre, dont les habitations de fortune, reliées entre elles par un réseau de ponts suspendus, étaient construites sur les pans d’écorce d’un gigantesque puits d'abîme. Privé de lumière du jour, le quartier était éclairé à l’aide de grands flambeaux, évidemment associés aux systèmes anti-incendie artisanaux qui faisaient la réputation des Fyros. Bélénor s’était inspiré du quartier ouvrier de Fyre pour inventer le village du héros de sa fiction, qu’il imaginait être construit à l’intérieur d’une gigantesque souche d’arbre-ciel de la Jungle, éclairée en grande partie à l’aide de lampes contenant des lucioles. Apaisé par cette vision, le Fyros s’assit et se laissa aller à la rêverie. Malheureusement, la pause fut de courte durée, car à peine son esprit se fut-il échappé qu’un nouveau coureur s’arrêta à son niveau. Malgré la pénombre, Bélénor reconnut sans mal son corps : fessier musclé, abdominaux tracés, avant-bras veineux, épaules massives et poitrine peu développée. Xynala. Vêtue d’une ample culotte et d’une simple brassière, la guerrière, dont les cheveux blonds étaient maintenus par un large bandeau, posa ses mains sur ses obliques ciselés et soupira. Du haut de ses quinze ans, elle le fixa d’un air sévère.
  
 
« C’est une blague, Bélénor ? Tu crois qu’il est l’heure de se reposer ?
 
« C’est une blague, Bélénor ? Tu crois qu’il est l’heure de se reposer ?
  
— Mais… Cela vous dirait, vous toutes et tous, d’arrêter de m’ennuyer, rien que cinq minutes ? Varran et Garius viennent de me frapper. Comme si cette course n’était pas déjà assez pénible… J’ai rien demandé, moi, tu sais. Alors maintenant laisse-moi, s’il te plait. »
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— Mais… Cela vous dirait, vous toutes et tous, d’arrêter de m’ennuyer, rien que cinq minutes ? Varran et Garius viennent de me frapper. Comme si cette course n’était pas déjà assez pénible… J’ai rien demandé, moi, tu sais. Alors maintenant laisse-moi, s’il te plaît. »
  
 
Pour toute réponse, la Fyrosse lui tendit une main. Dans son regard, la sévérité avait laissé place à la compassion.
 
Pour toute réponse, la Fyrosse lui tendit une main. Dans son regard, la sévérité avait laissé place à la compassion.
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« À tout à l’heure, Bélénor, et courage ! »
 
« À tout à l’heure, Bélénor, et courage ! »
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Après avoir observé durant quelques secondes la belle accélération de sa camarade, il se retourna. Elle avait raison. On pouvait entendre son chant résonner dans le tunnel. Bélénor sourit. Il connaissait bien cette lugubre comptine, dont les paroles gagnaient en ampleur à mesure que l’interprète approchait. Il connaissait bien cette voix, qui avait récemment commencé à muer de manière si singulière :
 
Après avoir observé durant quelques secondes la belle accélération de sa camarade, il se retourna. Elle avait raison. On pouvait entendre son chant résonner dans le tunnel. Bélénor sourit. Il connaissait bien cette lugubre comptine, dont les paroles gagnaient en ampleur à mesure que l’interprète approchait. Il connaissait bien cette voix, qui avait récemment commencé à muer de manière si singulière :
 
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« Oh, arrête, j’ai plus d’un tour d’avance sur la coureuse en seconde place. D’ailleurs, Melkiar est bien placé cette année, il a encore progressé. Mais jusqu'où ira donc l’enfant prodige ? Je me le demande bien. Sinon, cela te dit de m’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée, que je puisse me remettre à chanter ? »
 
« Oh, arrête, j’ai plus d’un tour d’avance sur la coureuse en seconde place. D’ailleurs, Melkiar est bien placé cette année, il a encore progressé. Mais jusqu'où ira donc l’enfant prodige ? Je me le demande bien. Sinon, cela te dit de m’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée, que je puisse me remettre à chanter ? »
  
Bélénor acquiesça et les deux camarades repartirent côte à côte. Son amie avait beau être largement en tête, rien dans son comportement ou dans ses signaux corporels ne témoignait d’une quelconque fatigue. Brandille ne haletait pas. Brandille ne transpirait pas. D’ailleurs, Brandille ne courait pas : Brandille glissait. Les minutes passèrent, et avec elles, la lumière au bout du tunnel apparut. Pour Brandille, la ligne d’arrivée approchait, et pour Bélénor, le début d’un nouvel et interminable tour se préparait. Et alors que la calme obscurité de la veine asséchée laissait place à l’exaltation du public et à la chaleur écrasante du dehors, fidèle à sa réputation, Brandille bondit. Sans même lui demander son accord, l’acrobate sauta à pieds joints sur les épaules de Bélénor et se propulsa en l’air. Un quadruple salto plus tard, Brandille atterrissait dans la sciure chaude de l'avenue Dyros sous les acclamations de la foule en liesse, agglutinée aux pas-de-porte, aux fenêtres, ou sur les nombreux passages surélevés qui permettaient de naviguer entre les différents étages de la cité. Si Bélénor fut déconcerté par la manœuvre effectuée par son amie au beau milieu d’une discussion, il fut surtout surpris de n'avoir presque pas ressenti de pression sur ses épaules. Définitivement, la Sève qui traversait Brandille n’avait rien de comparable à celle qui parcourait les autres homins, Bélénor en était persuadé. Le Fyros s’était par le passé posé beaucoup de questions à ce propos. Si son amie restait énigmatique quant à sa petite enfance, et s’amusait à raconter différentes histoires aux différentes personnes qui la questionnaient, un élément semblait pourtant revenir régulièrement. En effet, Brandille faisait parfois référence aux Îles de l'Orage, cette mystérieuse contrée maritime située à l’Est de la Grande Flaque, et dont la titanesque et infinie tempête qui y roulait sans cesse empêchait toute exploration. Si les échanges entre la Fédération de Trykoth et l’Empire Fyros étaient monnaie courante depuis la construction de l’Aqueduc, et s'il lui arrivait parfois de croiser des Trykers à Fyre, Bélénor n’avait jamais entendu parler d’homins installés dans les Îles de l’Orage. Pour finir, Brandille n’avait jamais expliqué clairement la raison de sa présence à Fyre. Depuis qu’il connaissait son amie, il l’avait toujours vue habiter l’orphelinat de la capitale. Le mystère restait donc entier, même tant d'années après leur rencontre.
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Bélénor acquiesça et les deux camarades repartirent côte à côte. Son amie avait beau être largement en tête, rien dans son comportement ou dans ses signaux corporels ne témoignait d’une quelconque fatigue. Brandille ne haletait pas. Brandille ne transpirait pas. D’ailleurs, Brandille ne courait pas : Brandille glissait. Les minutes passèrent, et avec elles, la lumière au bout du tunnel apparut. Pour Brandille, la ligne d’arrivée approchait, et pour Bélénor, le début d’un nouvel et interminable tour se préparait. Et alors que la calme obscurité de la veine asséchée laissait place à l’exaltation du public et à la chaleur écrasante du dehors, fidèle à sa réputation, Brandille bondit. Sans même lui demander son accord, l’acrobate sauta à pieds joints sur les épaules de Bélénor et se propulsa en l’air. Un quadruple salto plus tard, Brandille atterrissait dans la sciure chaude de l'avenue Dyros sous les acclamations de la foule en liesse, agglutinée aux pas-de-porte, aux fenêtres, ou sur les nombreux passages surélevés qui permettaient de naviguer entre les différents étages de la cité. Si Bélénor fut déconcerté par la manœuvre effectuée par son amie au beau milieu d’une discussion, il fut surtout surpris de n'avoir presque pas ressenti de pression sur ses épaules. Définitivement, la Sève qui traversait Brandille n’avait rien de comparable à celle qui parcourait les autres homins, Bélénor en était persuadé. Le Fyros s’était par le passé posé beaucoup de questions à ce propos. Si son amie restait énigmatique quant à sa petite enfance, et s’amusait à raconter différentes histoires aux différentes personnes qui la questionnaient, un élément semblait pourtant revenir régulièrement. En effet, Brandille faisait parfois référence aux Îles de l'Orage, cette mystérieuse contrée maritime située à l’est de la Grande Flaque, et dont la titanesque et infinie tempête qui y roulait sans cesse empêchait toute exploration. Si les échanges entre la Fédération de Trykoth et l’Empire Fyros étaient monnaie courante depuis la construction de l’Aqueduc, et s'il lui arrivait parfois de croiser des Trykers à Fyre, Bélénor n’avait jamais entendu parler d’homins installés dans les Îles de l’Orage. Pour finir, Brandille n’avait jamais expliqué clairement la raison de sa présence à Fyre. Depuis qu’il connaissait son amie, il l’avait toujours vue habiter l’orphelinat de la capitale. Le mystère restait donc entier, même tant d'années après leur rencontre.
  
 
Ivre de louanges, Brandille continua à voltiger théâtralement alors que la ligne d’arrivée approchait à grandes foulées. Si Bélénor essayait de rester concentré sur sa propre course, les pirouettes de son amie lui permettaient d’oublier les sensations de douleur et de fatigue qui le traversaient. Finalement, il dépassa Brandille, qui préférait enchaîner les performances acrobatiques, et entama son nouveau tour. La foule explosa lorsque son amie passa également la ligne d’arrivée. Par réflexe, Bélénor se retourna. Il faillit perdre l’équilibre en apercevant Melkiar, situé à seulement quelques mètres derrière lui. Il était accompagné de Tisse Apoan, une Fyrosse particulièrement mince, à la poitrine généreuse et à la chevelure rousse. Les deux coureurs arrivèrent à sa hauteur et Melkiar ralentit. Bélénor se raidit.
 
Ivre de louanges, Brandille continua à voltiger théâtralement alors que la ligne d’arrivée approchait à grandes foulées. Si Bélénor essayait de rester concentré sur sa propre course, les pirouettes de son amie lui permettaient d’oublier les sensations de douleur et de fatigue qui le traversaient. Finalement, il dépassa Brandille, qui préférait enchaîner les performances acrobatiques, et entama son nouveau tour. La foule explosa lorsque son amie passa également la ligne d’arrivée. Par réflexe, Bélénor se retourna. Il faillit perdre l’équilibre en apercevant Melkiar, situé à seulement quelques mètres derrière lui. Il était accompagné de Tisse Apoan, une Fyrosse particulièrement mince, à la poitrine généreuse et à la chevelure rousse. Les deux coureurs arrivèrent à sa hauteur et Melkiar ralentit. Bélénor se raidit.
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Vêtue de son armure de cuir rigide bardée de décorations, la célèbre héroïne à la chevelure blanche et au visage recouvert de cicatrices s’avança jusqu’au centre de l’arène. Décrochant une corne creuse de sa ceinture, elle porta l’objet à sa bouche et entama son discours. Sa voix rauque et amplifiée résonna dans l’amphithéâtre.
 
Vêtue de son armure de cuir rigide bardée de décorations, la célèbre héroïne à la chevelure blanche et au visage recouvert de cicatrices s’avança jusqu’au centre de l’arène. Décrochant une corne creuse de sa ceinture, elle porta l’objet à sa bouche et entama son discours. Sa voix rauque et amplifiée résonna dans l’amphithéâtre.
  
« Peuple Fyros ! Amis de l’Empire ! Comme chaque année depuis la fondation de notre célèbre institut, cette journée a vu s'enchaîner les épreuves finales des Jeux de l’Académie ! Comme chaque année, nous avons été fiers de voir à l'œuvre dans leurs exploits nos jeunes académiciens et académiciennes ! Mais plus que jamais cette année, nous avons été ébahi par les prouesses de la nouvelle génération ! La Génération des Miracles ! Grâce à elle, l’Empire s’assure un avenir prospère et glorieux ! »
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« Peuple Fyros ! Amis de l’Empire ! Comme chaque année depuis la fondation de notre célèbre institut, cette journée a vu s'enchaîner les épreuves finales des Jeux de l’Académie ! Comme chaque année, nous avons été fiers de voir à l'œuvre dans leurs exploits nos jeunes académiciens et académiciennes ! Mais plus que jamais cette année, nous avons été ébahis par les prouesses de la nouvelle génération ! La Génération des Miracles ! Grâce à elle, l’Empire s’assure un avenir prospère et glorieux ! »
  
 
À ces mots, la foule s’emporta : les hourras fusèrent, les chopes s’entrechoquèrent et l’alcool vola. Euriyaseus laissa le tumulte se calmer puis reprit son discours.
 
À ces mots, la foule s’emporta : les hourras fusèrent, les chopes s’entrechoquèrent et l’alcool vola. Euriyaseus laissa le tumulte se calmer puis reprit son discours.
  
« Patriotes, je comprends la ferveur qui vous anime ! Ce soir, un combat d’anthologie va se jouer ici-même, au centre de notre antique Colisée ! Ce soir, durant la finale de l’épreuve de combat libre, Xynala Zeseus va prendre sa revanche contre celui qui détient depuis ses treize ans le titre de champion ! Celui contre qui elle a échoué en finale, l’an dernier, et qui va à nouveau tenter ce soir de conserver son titre ! J’ai nommé Melkiar de la tribu des Larmes du Dragon ! »
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« Patriotes, je comprends la ferveur qui vous anime ! Ce soir, un combat d’anthologie va se jouer ici même, au centre de notre antique Colisée ! Ce soir, durant la finale de l’épreuve de combat libre, Xynala Zeseus va prendre sa revanche contre celui qui détient depuis ses treize ans le titre de champion ! Celui contre qui elle a échoué en finale, l’an dernier, et qui va à nouveau tenter ce soir de conserver son titre ! J’ai nommé Melkiar de la tribu des Larmes du Dragon ! »
  
La foule explosa, et au même moment, le cor sonna. Deux silhouettes apparurent alors sur le seuil des portes du Colisée et s’avancèrent sous les applaudissements vers leur entraîneuse en chef. Toutes deux étaient vêtues de simples armures de cuir souple, qui, si elles n'opposaient qu'un faible rempart au tranchant des lames, donnaient à leur porteur une grande amplitude de mouvement. Les homins possédant des aptitudes de régénération hors-norme, les guerriers habitués à encaisser des blessures préféraient généralement parfaire leur mobilité. Néanmoins, chacune des deux silhouettes était coiffée d’un large casque. Celui-ci était composé d’une base de cuir rigide recouvrant le crâne, de protections latérales en chitine retombant sur le front, les oreilles et la nuque, et d’une grille en épine rigide faisant office de visière. En effet, bien que capables de soigner magiquement la plupart de leurs blessures, les chocs trop violents à la tête pouvaient perturber le processus de régénération des homins. Comme à son habitude, Xynala était armée de ses deux massues courtes fétiches, dont la tête était constituée de quatre disques tranchants. Melkiar avait quant à lui opté pour un attirail plus classique, composé d’une rondache et d’une hachette. Lorsqu’ils arrivèrent au niveau de la générale, celle-ci reprit la parole.
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La foule explosa, et au même moment, le cor sonna. Deux silhouettes apparurent alors sur le seuil des portes du Colisée et s’avancèrent sous les applaudissements vers leur entraîneuse en chef. Toutes deux étaient vêtues de simples armures de cuir souple, qui, si elles n'opposaient qu'un faible rempart au tranchant des lames, donnaient à leur porteur une grande amplitude de mouvement. Les homins possédant des aptitudes de régénération hors norme, les guerriers habitués à encaisser des blessures préféraient généralement parfaire leur mobilité. Néanmoins, chacune des deux silhouettes était coiffée d’un large casque. Celui-ci était composé d’une base de cuir rigide recouvrant le crâne, de protections latérales en chitine retombant sur le front, les oreilles et la nuque, et d’une grille en épine rigide faisant office de visière. En effet, bien que capables de soigner magiquement la plupart de leurs blessures, les chocs trop violents à la tête pouvaient perturber le processus de régénération des homins. Comme à son habitude, Xynala était armée de ses deux massues courtes fétiches, dont la tête était constituée de quatre disques tranchants. Melkiar avait quant à lui opté pour un attirail plus classique, composé d’une rondache et d’une hachette. Lorsqu’ils arrivèrent au niveau de la générale, celle-ci reprit la parole.
  
 
« Bien ! Avant que le duel ne débute, laissez-moi rappeler les règles de l’épreuve de combat libre. Premièrement, les duellistes ont interdiction de transpercer la cage thoracique ou le crâne de l’adversaire. Deuxièmement, hormis pour se soigner, l’usage de la magie est totalement prohibé. Troisièmement, bloquer la régénération de l’adversaire, en l’empêchant par exemple de retirer une lame plantée dans son corps, est interdit. Paralyser ou assommer l’adversaire reste autorisé. Le combat se déroule en une manche gagnante, et se termine lorsque l’un des deux duellistes abandonne, reste paralysé au sol plus de dix secondes, tombe inconscient, ou lorsqu’un soigneur intervient. Maintenant, Xynala et Melkiar, saluez-vous ! »
 
« Bien ! Avant que le duel ne débute, laissez-moi rappeler les règles de l’épreuve de combat libre. Premièrement, les duellistes ont interdiction de transpercer la cage thoracique ou le crâne de l’adversaire. Deuxièmement, hormis pour se soigner, l’usage de la magie est totalement prohibé. Troisièmement, bloquer la régénération de l’adversaire, en l’empêchant par exemple de retirer une lame plantée dans son corps, est interdit. Paralyser ou assommer l’adversaire reste autorisé. Le combat se déroule en une manche gagnante, et se termine lorsque l’un des deux duellistes abandonne, reste paralysé au sol plus de dix secondes, tombe inconscient, ou lorsqu’un soigneur intervient. Maintenant, Xynala et Melkiar, saluez-vous ! »
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« Bon, tant pis. De toute façon, nous n’avons plus le temps. N’oubliez pas de bien vous serrer. Les ex æquo font que vous êtes plus nombreux que l’an dernier… Bien, tout est en ordre. Vous pouvez y aller ! »
 
« Bon, tant pis. De toute façon, nous n’avons plus le temps. N’oubliez pas de bien vous serrer. Les ex æquo font que vous êtes plus nombreux que l’an dernier… Bien, tout est en ordre. Vous pouvez y aller ! »
  
Un à un, les vainqueurs sortirent de la loge et empruntèrent un escalier menant droit vers la tribune. À chaque marche, le brouhaha de la foule gagnait en intensité. Toujours silencieux, Bélénor observait Melkiar. Il se demandait ce qu’il ressentait à l’idée de partager son titre avec Xynala. Lorsque le premier vainqueur accéda à la tribune, la force des acclamations fit trembler les fondations du Colisée. Si certains accueillaient les ovations avec enthousiasme, d’autres, tels Bélénor et Xynala, semblaient particulièrement embarrassés. Le Fyros balaya des yeux l'immense marée homine et se demanda si ses parents étaient finalement venus. Certes, tous deux étaient très occupés par leur travail respectif. Mais les Jeux de l'Académie étaient un moment de partage cher au peuple Fyros, qui réussissait à attirer et à fédérer les plus lointaines tribus du Désert. Il pouvait donc espérer que sa mère et son père soient présents ce soir. En revanche, une chose était certaine : sa nourrice adorée, Penala, qui était venue le soutenir à plusieurs reprises aujourd’hui, était sans nul doute, en cet instant, en train de verser une larme en le regardant. À cette pensée, son cœur se serra d’émotion. Lorsque le dernier des vainqueurs accéda à la tribune et compléta la ligne, Euriyaseus Icaron, toujours postée au centre de l’arène, prit la parole pour calmer la foule. Alors, spontanément, quarante-mille paire d'yeux se portèrent vers l'immense balcon qui, à l'opposé de la tribune des champions, dominait le Colisée. Accompagné de son héraut, l’Empereur Thesop s’y avança. Comme à l’accoutumée, il était vêtu de son imposante armure de combat noire, de sa majestueuse cape rouge, et d’un étonnant casque constitué d’immenses cornes d’animaux aujourd’hui disparus. Le héraut, tenant en main un feuillet, prit la parole.
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Un à un, les vainqueurs sortirent de la loge et empruntèrent un escalier menant droit vers la tribune. À chaque marche, le brouhaha de la foule gagnait en intensité. Toujours silencieux, Bélénor observait Melkiar. Il se demandait ce qu’il ressentait à l’idée de partager son titre avec Xynala. Lorsque le premier vainqueur accéda à la tribune, la force des acclamations fit trembler les fondations du Colisée. Si certains accueillaient les ovations avec enthousiasme, d’autres, tels Bélénor et Xynala, semblaient particulièrement embarrassés. Le Fyros balaya des yeux l'immense marée homine et se demanda si ses parents étaient finalement venus. Certes, tous deux étaient très occupés par leur travail respectif. Mais les Jeux de l'Académie étaient un moment de partage cher au peuple Fyros, qui réussissait à attirer et à fédérer les plus lointaines tribus du Désert. Il pouvait donc espérer que sa mère et son père soient présents ce soir. En revanche, une chose était certaine : sa nourrice adorée, Penala, qui était venue le soutenir à plusieurs reprises aujourd’hui, était sans nul doute, en cet instant, en train de verser une larme en le regardant. À cette pensée, son cœur se serra d’émotion. Lorsque le dernier des vainqueurs accéda à la tribune et compléta la ligne, Euriyaseus Icaron, toujours postée au centre de l’arène, prit la parole pour calmer la foule. Alors, spontanément, quarante-mille paires d'yeux se portèrent vers l'immense balcon qui, à l'opposé de la tribune des champions, dominait le Colisée. Accompagné de son héraut, l’Empereur Thesop s’y avança. Comme à l’accoutumée, il était vêtu de son imposante armure de combat noire, de sa majestueuse cape rouge, et d’un étonnant casque constitué d’immenses cornes d’animaux aujourd’hui disparus. Le héraut, tenant en main un feuillet, prit la parole.
  
 
Respectueux, les vainqueurs commencèrent par écouter le long discours de leur sharükos déclamé par la voix de son héraut. Puis, contre l'usage, qui imposait le silence absolu durant une allocution impériale, Melkiar interpella ses amis. Certes, personne ne pourrait l’entendre. Mais un tel manquement au code de conduite fit sursauter plusieurs des présents.
 
Respectueux, les vainqueurs commencèrent par écouter le long discours de leur sharükos déclamé par la voix de son héraut. Puis, contre l'usage, qui imposait le silence absolu durant une allocution impériale, Melkiar interpella ses amis. Certes, personne ne pourrait l’entendre. Mais un tel manquement au code de conduite fit sursauter plusieurs des présents.
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