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— Pa… Pardon Varran. » souffla Bélénor, encore sous le choc.
 
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« Accalmie ! »
 
« Accalmie ! »
À nouveau, la voix de Brandille résonna. Et à nouveau, son présage était juste : le courant ascendant était en train de ralentir, et par conséquent, le rideau de sciure s’ouvrait vers l’horizon. Cherchant son amie du regard, Bélénor n’aperçut qu’un immense botoga, éclairé par la lueur nocturne de l’astre ambré. Situé à l’écart de toutes failles, l’arbre au tronc ventru et à la canopée en forme d’ombrelle feuillue, ne semblait pas être inquiété par les tempêtes de feu. Et si la couleur charbon de son écorce témoignait bien de luttes récurrentes et intenses, elle illustrait avant tout sa forte adaptation aux conditions extrêmes du milieu. S’attardant quelques secondes sur ses hautes branches au feuillage épais, qui ballottaient au gré du vent, Bélénor aperçut une irrégularité au centre de l’ombrelle végétale, sous les étoiles. Une petite forme gesticulante, dont les deux bras s’agitaient en cadence. Brandille. Le Fyros sourit derrière son masque, heureux de voir que son amie avait trouvé un perchoir frais et confortable, même si l’imaginer redescendre sans aide le tracassait. Car si lui était désormais suspendu à une dizaine de mètres du sol, l’arbre que Brandille avait escaladé devait mesurer dans les cinquante mètres. Ah, Brandille… Sans sa présence, le groupe aurait sans nul doute été amputé de la moitié de ses soldats. En effet, depuis leur départ de la plaine de Coriolis, la dernière région occidentale sous juridiction impériale, les événements étaient allés de mal en pis. Si le voyage avait été marqué par de nombreuses attaques des Sauvages, c’était avant tout les violents torrents d’air venu des Primes Racines, à l’origine de terribles tempêtes de feu, qui avaient mis le groupe en péril. Certes, le désert extrême-occidental était connu pour abriter des vents extrêmes et afficher des températures infernales. Mais Melkiar lui-même, qui était pourtant né dans une région voisine située plus au sud, avait été surpris par la violence des perturbations. Bélénor reliait ces phénomènes anormaux à la soudaine montée de température observée sous l’écorce, accentuant ainsi le différentiel de pression avec la surface. Brandille, qui entretenait une relation très particulière avec le vent, avait permis de trouver les meilleurs passages à travers les dunes et les crevasses, et avait réussi à prédire précisément chaque levée de tempêtes. À ce jour, tous les décès étaient liés à des fautes d’inattention ou à un manque de réactivité. C’est ainsi que le lieutenant Diocaneon Xydos, chargé de diriger l’escouade militaire jusqu’à Fort Kronk, avait disparu en chutant dans une faille alors que le groupe fuyait un troupeau de shalahs, ces pachydermes au lourd pelage jaune et hirsute, à la face recouvert de plaques de cuir boudinées, et aux deux longues et solides défenses. Si pris individuellement, ces animaux étaient relativement facile à abattre, un troupeau entier représentait un danger mortelle. Bien que simple réserviste âgé de seulement vingt-cinq ans, Melkiar avait naturellement pris le commandement de la troupe. Aucun des militaires de l’escouade, même parmi les plus expérimentés, ne s'y était opposé : le jeune académicien s'était montré, depuis leur départ de Coriolis, comme le mieux à même de l'exercer.
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À nouveau, la voix de Brandille résonna. Et à nouveau, son présage était juste : le courant ascendant était en train de ralentir, et par conséquent, le rideau de sciure s’ouvrait vers l’horizon. Cherchant son amie du regard, Bélénor n’aperçut qu’un immense [[botoga]], éclairé par la lueur nocturne de l’astre ambré. Situé à l’écart de toutes failles, l’arbre au tronc ventru et à la canopée en forme d’ombrelle feuillue, ne semblait pas être inquiété par les tempêtes de feu. Et si la couleur charbon de son écorce témoignait bien de luttes récurrentes et intenses, elle illustrait avant tout sa forte adaptation aux conditions extrêmes du milieu. S’attardant quelques secondes sur ses hautes branches au feuillage épais, qui ballottaient au gré du vent, Bélénor aperçut une irrégularité au centre de l’ombrelle végétale, sous les étoiles. Une petite forme gesticulante, dont les deux bras s’agitaient en cadence. Brandille. Le Fyros sourit derrière son masque, heureux de voir que son amie avait trouvé un perchoir frais et confortable, même si l’imaginer redescendre sans aide le tracassait. Car si lui était désormais suspendu à une dizaine de mètres du sol, l’arbre que Brandille avait escaladé devait mesurer dans les cinquante mètres. Ah, Brandille… Sans sa présence, le groupe aurait sans nul doute été amputé de la moitié de ses soldats. En effet, depuis leur départ de la plaine de Coriolis, la dernière région occidentale sous juridiction impériale, les événements étaient allés de mal en pis. Si le voyage avait été marqué par de nombreuses attaques des Sauvages, c’était avant tout les violents torrents d’air venu des Primes Racines, à l’origine de terribles tempêtes de feu, qui avaient mis le groupe en péril. Certes, le désert extrême-occidental était connu pour abriter des vents extrêmes et afficher des températures infernales. Mais Melkiar lui-même, qui était pourtant né dans une région voisine située plus au sud, avait été surpris par la violence des perturbations. Bélénor reliait ces phénomènes anormaux à la soudaine montée de température observée sous l’écorce, accentuant ainsi le différentiel de pression avec la surface. Brandille, qui entretenait une relation très particulière avec le vent, avait permis de trouver les meilleurs passages à travers les dunes et les crevasses, et avait réussi à prédire précisément chaque levée de tempêtes. À ce jour, tous les décès étaient liés à des fautes d’inattention ou à un manque de réactivité. C’est ainsi que le lieutenant Diocaneon Xydos, chargé de diriger l’escouade militaire jusqu’à Fort Kronk, avait disparu en chutant dans une faille alors que le groupe fuyait un troupeau de shalahs, ces pachydermes au lourd pelage jaune et hirsute, à la face recouvert de plaques de cuir boudinées, et aux deux longues et solides défenses. Si pris individuellement, ces animaux étaient relativement facile à abattre, un troupeau entier représentait un danger mortelle. Bien que simple réserviste âgé de seulement vingt-cinq ans, Melkiar avait naturellement pris le commandement de la troupe. Aucun des militaires de l’escouade, même parmi les plus expérimentés, ne s'y était opposé : le jeune académicien s'était montré, depuis leur départ de Coriolis, comme le mieux à même de l'exercer.
 
Suspendu à la racine, le groupe patienta une dizaine de minutes le temps que les dernières bourrasques cessent, puis se dirigea finalement vers le botoga de Brandille. L’acrobate, qui avait désescaladé l’immense arbre sans difficulté, était en train de sucer un morceau d’écorce gorgée d’eau lorsque Bélénor l'aperçut à flanc de dune. Le Fyros dévala la pente poudreuse à toute vitesse, se précipita vers Brandille et l’attrapa par les aisselles. Son contact lui avait manqué. Quelques secondes plus tard, Melkiar arriva en bas de la dune, son masque respiratoire à la main. Bélénor retira le sien et sourit à son ami. Il n’était pas habitué à le voir aussi barbu. Lui-même ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours, et portait désormais une épaisse toison rouge rappelant vaguement celle de son père. Croisant le regard de Bélénor, Brandille lui fit un clin d'œil puis caressa sa fine moustache. Parfois, le Fyros avait l’impression que son amie était capable de lire dans ses pensées. Et puis, soudainement, Melkiar s’inclina bien bas devant ses deux camarades.
 
Suspendu à la racine, le groupe patienta une dizaine de minutes le temps que les dernières bourrasques cessent, puis se dirigea finalement vers le botoga de Brandille. L’acrobate, qui avait désescaladé l’immense arbre sans difficulté, était en train de sucer un morceau d’écorce gorgée d’eau lorsque Bélénor l'aperçut à flanc de dune. Le Fyros dévala la pente poudreuse à toute vitesse, se précipita vers Brandille et l’attrapa par les aisselles. Son contact lui avait manqué. Quelques secondes plus tard, Melkiar arriva en bas de la dune, son masque respiratoire à la main. Bélénor retira le sien et sourit à son ami. Il n’était pas habitué à le voir aussi barbu. Lui-même ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours, et portait désormais une épaisse toison rouge rappelant vaguement celle de son père. Croisant le regard de Bélénor, Brandille lui fit un clin d'œil puis caressa sa fine moustache. Parfois, le Fyros avait l’impression que son amie était capable de lire dans ses pensées. Et puis, soudainement, Melkiar s’inclina bien bas devant ses deux camarades.
 
« À nouveau, merci pour ton aide Brandille. Tu tiens ton rôle d’éclaireur mieux que quiconque. Sans toi, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nous. Malheureusement, nous avons perdu…
 
« À nouveau, merci pour ton aide Brandille. Tu tiens ton rôle d’éclaireur mieux que quiconque. Sans toi, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nous. Malheureusement, nous avons perdu…

Версия 22:17, 8 января 2022


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Примечания : (Lanstiril, 2022-01-08)


XIII - Le désert aux cent périls

An 2470 de Jena

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Bélénor Nébius, narrateur

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