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Les flammes se ravivèrent alors dans les yeux de l’aïeule et elle redressa brusquement la tête. Son expression avait changé du tout au tout. Elle semblait animée d’une nouvelle vitalité. | Les flammes se ravivèrent alors dans les yeux de l’aïeule et elle redressa brusquement la tête. Son expression avait changé du tout au tout. Elle semblait animée d’une nouvelle vitalité. | ||
− | « Écoute-moi ! Tu dois les trouver. Tu dois trouver le Fyros et la Matisse. Écoute-moi | + | « Écoute-moi ! Tu dois les trouver. Tu dois trouver le Fyros et la Matisse. Écoute-moi Kal ! Trouve Damakian et Rory ! Trouve-les ! Sans eux, tu ne pourras mener la Guerre Sacrée! » |
Un frisson parcourut l’échine de Pü. Cette voix. Cette voix, qui avait prononcé ces mots. Ce n’était pas celle de Grand-Mère Bä-Bä. La sorcière se mit à convulser et à psalmodier des propos incompréhensibles. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Pü lui tenait fermement le poignet et passa son autre main derrière sa tête pour la soutenir. | Un frisson parcourut l’échine de Pü. Cette voix. Cette voix, qui avait prononcé ces mots. Ce n’était pas celle de Grand-Mère Bä-Bä. La sorcière se mit à convulser et à psalmodier des propos incompréhensibles. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Pü lui tenait fermement le poignet et passa son autre main derrière sa tête pour la soutenir. | ||
− | « | + | « Kal ? Ressaisis-toi Grand-Mère, ne m’abandonne pas ! Je suis Pü ! Tu te souviens ?! » |
Pü tenta de calmer la vieille dame, mais la transe continua quelques secondes avant de finalement s’arrêter d’elle-même. Le silence se fit, et la mourante, léthargique, fixa à nouveau Pü dans les yeux. Elle le dévisageait, comme interdite. Puisant dans ses dernières forces, elle leva un bras squelettique et se toucha la gorge. Elle chuchota. | Pü tenta de calmer la vieille dame, mais la transe continua quelques secondes avant de finalement s’arrêter d’elle-même. Le silence se fit, et la mourante, léthargique, fixa à nouveau Pü dans les yeux. Elle le dévisageait, comme interdite. Puisant dans ses dernières forces, elle leva un bras squelettique et se toucha la gorge. Elle chuchota. |
Версия 11:01, 9 января 2022
“— Bélénor Nébius, narrateur
Шаблон:Portail Шаблон:Portail Catégorie:Chroniques de la Première Croisade
Notes de l’auteur
Bonjour cher lectorat. Je suis Bélénor Nébius, Fyros de sève, auteur de La Guerre Sacrée, scribe des Disciples du Culte Noir de Ma-Duk et indéfectible ami de Pü Fu-Tao. Avec ce neuvième chapitre se termine la première époque de notre histoire. Ouverte alors que Pü n’est âgé que de quelques mois, elle se clôt par l’événement cataclysmique qui ravagea les Anciennes Terres en 2481 de Jena, et qui sera plus tard connu sous le nom de Grand Essaim. Je dus attendre bien des années avant que Pü ose me parler de son enfance. Comme vous pouvez vous en douter, cette période ravivait en lui de douloureux souvenirs. D’ailleurs, si je parvins au cours de nos discussions à deviner de joyeux et tendres moments passés, les événements violents restaient ceux dont il parlait avec le plus de précision, d’où la sombre atmosphère qui se dégage de ces premiers chapitres.
L’époque suivante contera le voyage, tout aussi ténébreux, du Masque Noir, ses rencontres avec ceux qui deviendront ses alliés ou ses ennemis, et in fine, la nôtre. Jamais je n’oublierai ce moment, qui me transforma de manière irréversible. À ce stade de votre lecture, Pü est à la recherche d’un Fyros et d’une Matisse. Les plus érudits d’entre vous auront relevé les noms de Damakian, Rory, et même celui de Kalbatcha. Si ces noms ne n’évoquent probablement rien à la plupart d’entre vous, leur énoncé a pu plonger certains dans la perplexité. Que ces derniers sachent que je comprends totalement leur ressenti. Il fut le mien lorsque, déjà âgé et finalement parvenu sur les Nouvelles Terres, je rencontrai par hasard certains de ces homins, qui en de nombreux points, me rappelaient le groupe que Pü, moi et tant d’autres avions formé autrefois. Des homins que nous n’avions jamais rencontrés, et dont les noms nous avaient pourtant été révélés, bien avant leur naissance. Était-ce le fruit du hasard, une cruelle plaisanterie, où l’incarnation même du destin ? Encore aujourd’hui, alors que j’écris ces quelques mots, je ne saurais le dire. Mais comme vous le verrez plus tard, cette étrangeté n’est que l’une de celles, nombreuses qui ponctuèrent notre voyage, et qui de tant de manières différentes, unissent notre passé à votre présent. Ma-Duk veille derrière chaque fragment de matière d’Atys, et par-delà l’espace et le temps, tisse entre eux la toile de son Grand Œuvre.