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— Wouah, c’est trop beau Bélénor ! Rrrah, je suis coincé…»
 
— Wouah, c’est trop beau Bélénor ! Rrrah, je suis coincé…»
 
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[[file:Rotoa-L.jpg|right|400px|alt=Rotoai dans les Primes Racines|Rotoai dans les Primes Racines]]
Garius se débattit, donna involontairement un coup de pied dans le nez de son ami, hurla un bon coup, et finit par s’extirper de la faille, moyennant l’arrachage de quelques fines racines. Trop vite, sûrement, puisque Bélénor le vit perdre l’équilibre et dévaler une courte pente. Si le Fyros accueillit sans surprise le juron que poussa alors son ami, son cœur s’emballa lorsque le bruit sourd d’un grand remous lui parvint aux oreilles. De l’eau ? Hâtivement, et avec bien plus d’aisance que Garius, Bélénor s’échappa de la faille. La beauté du panorama qui s’offrait à son regard le pétrifia de stupeur. Il venait de pénétrer dans une immense caverne dont les parois d’écorce et le plafond, situé à une cinquantaine de mètres du sol, étaient constellées de blocs d’ambre. Tantôt diaphanes, tantôt réfléchissant la lumière produite par les nombreuses lucioles et plantes bioluminescentes qui peuplaient les profondeurs, les cloisons iridescentes de ce décor merveilleux rappela à Bénélor certains sites de fouilles qu’il avait pu visiter lors de son passage à Coriolis. En revanche, jamais il n’avait vu de végétaux aussi beaux que la gigantesque [[rotoa]] qui trônait au centre du lac dans lequel Garius était tombé. Cette plante endémique des Primes Racines, tant célébrée pour sa beauté, devait mesurer dans les quinze mètres. Un spécimen impressionnant, qui aurait ravi les botanistes matis, dont chacun connaissait l’attrait pour les rotoai. En effet, la rotoa était une plante épiphyte née de la fusion de racines de différents végétaux, dont l’un d’entre eux s’était spécialisé dans la reproduction de l’espèce chimérique, via la conception de fleurs aux teintes roses, mauves et blanches. Des fleurs qui, vu d’ici, devaient mesurer dans les six mètres de circonférence. Un plante magnifique donc, mais aussi un objet d’étude précieux pour les scientifiques d’Atys, pour qui la rotoa représentait l’incarnation de l’être symbiotique.
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Garius se débattit, donna involontairement un coup de pied dans le nez de son ami, hurla un bon coup, et finit par s’extirper de la faille, moyennant l’arrachage de quelques fines racines. Trop vite, sûrement, puisque Bélénor le vit perdre l’équilibre et dévaler une courte pente. Si le Fyros accueillit sans surprise le juron que poussa alors son ami, son cœur s’emballa lorsque le bruit sourd d’un grand remous lui parvint aux oreilles. De l’eau ? Hâtivement, et avec bien plus d’aisance que Garius, Bélénor s’échappa de la faille. La beauté du panorama qui s’offrait à son regard le pétrifia de stupeur. Il venait de pénétrer dans une immense caverne dont les parois d’écorce et le plafond, situé à une cinquantaine de mètres du sol, étaient constellées de blocs d’ambre. Tantôt diaphanes, tantôt réfléchissant la lumière produite par les nombreuses lucioles et plantes bioluminescentes qui peuplaient les profondeurs, les cloisons iridescentes de ce décor merveilleux rappela à Bénélor certains sites de fouilles qu’il avait pu visiter lors de son passage à Coriolis. En revanche, jamais il n’avait vu de végétaux aussi beaux que la gigantesque rotoa qui trônait au centre du lac dans lequel Garius était tombé. Cette plante endémique des Primes Racines, tant célébrée pour sa beauté, devait mesurer dans les quinze mètres. Un spécimen impressionnant, qui aurait ravi les botanistes matis, dont chacun connaissait l’attrait pour les rotoai. En effet, la rotoa était une plante épiphyte née de la fusion de racines de différents végétaux, dont l’un d’entre eux s’était spécialisé dans la reproduction de l’espèce chimérique, via la conception de fleurs aux teintes roses, mauves et blanches. Des fleurs qui, vu d’ici, devaient mesurer dans les six mètres de circonférence. Un plante magnifique donc, mais aussi un objet d’étude précieux pour les scientifiques d’Atys, pour qui la rotoa représentait l’incarnation de l’être symbiotique.
  
 
« Bélénor, l’eau est si fraîche ! C’est fou de se dire qu’il fait si bon, alors qu'à seulement quelques kilomètres à l’est, les cavernes sont de véritables fournaises ! Allez, viens te baigner ! »
 
« Bélénor, l’eau est si fraîche ! C’est fou de se dire qu’il fait si bon, alors qu'à seulement quelques kilomètres à l’est, les cavernes sont de véritables fournaises ! Allez, viens te baigner ! »
 
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[[file:Lumper.jpg|right|400px|alt=Lumper dans les Primes Racines|Lumper dans les Primes Racines]]
Le Fyros ferma la bouche et se dirigea vers son ami. C’est en marchant qu’il remarqua la fine pluie de pollen multicolore qui emplissait l’espace, et qui participait à l’effet kaléidoscopique hypnotisant général. C’était donc ça, l’écosystème des Primes Racines ? Lorsqu’il arriva au bord du bassin, il commença à dégrafer sa combinaison. Et puis, remarquant qu’un groupe de quatre [[lumpers]], en tout point identique à ceux qui peuplaient la surface, étaient en train de se désaltérer prudemment non loin de là, il hésita. Ces herbivores au pelage émeraude, au dos recouvert d’épines, et aux quatre longues et puissantes pattes arquées, ne représentaient pas une menace. À bien y regarder, leurs gros yeux rouges et charnus placés sur les deux côtés de leur tête laissaient même deviner la crainte qu’ils ressentaient vis-à-vis des deux homins. Par contre, leur présence témoignait de l’existence d’une faune sauvage dans ces cavernes, dont certaines espèces étaient probablement bien plus dangereuses que les lumpers. Bélénor frissonna en pensant aux vorax, ces lézards endémiques des Primes Racines pourvus d’un dos épineux et d’une gigantesque mâchoire bardée de dents aussi tranchantes qu’un rasoir. Des prédateurs qui pouvaient, lui avait-on dit, atteindre jusqu'à cinq mètres de long. Il n’en n’avait jamais rencontré. Et bien que sa curiosité soit grande, le Fyros voulait éviter de faire la connaissance d’un tel prédateur alors qu’il prenait son bain. Aussi, tout en remplissant sa gourde, il interpella son ami sans tarder :
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Le Fyros ferma la bouche et se dirigea vers son ami. C’est en marchant qu’il remarqua la fine pluie de pollen multicolore qui emplissait l’espace, et qui participait à l’effet kaléidoscopique hypnotisant général. C’était donc ça, l’écosystème des Primes Racines ? Lorsqu’il arriva au bord du bassin, il commença à dégrafer sa combinaison. Et puis, remarquant qu’un groupe de quatre lumpers, en tout point identique à ceux qui peuplaient la surface, étaient en train de se désaltérer prudemment non loin de là, il hésita. Ces herbivores au pelage émeraude, au dos recouvert d’épines, et aux quatre longues et puissantes pattes arquées, ne représentaient pas une menace. À bien y regarder, leurs gros yeux rouges et charnus placés sur les deux côtés de leur tête laissaient même deviner la crainte qu’ils ressentaient vis-à-vis des deux homins. Par contre, leur présence témoignait de l’existence d’une faune sauvage dans ces cavernes, dont certaines espèces étaient probablement bien plus dangereuses que les lumpers. Bélénor frissonna en pensant aux vorax, ces lézards endémiques des Primes Racines pourvus d’un dos épineux et d’une gigantesque mâchoire bardée de dents aussi tranchantes qu’un rasoir. Des prédateurs qui pouvaient, lui avait-on dit, atteindre jusqu'à cinq mètres de long. Il n’en n’avait jamais rencontré. Et bien que sa curiosité soit grande, le Fyros voulait éviter de faire la connaissance d’un tel prédateur alors qu’il prenait son bain. Aussi, tout en remplissant sa gourde, il interpella son ami sans tarder :
 
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[[file:Vorax.jpg|right|400px|alt=Vorax dans les Primes Racines|Vorax dans les Primes Racines]]
 
« Garius ! Tu devrais sortir. On ne sait pas quelles créatures peuplent ces cavernes…
 
« Garius ! Tu devrais sortir. On ne sait pas quelles créatures peuplent ces cavernes…
 
 
— Oh allez, rien qu’une petite brasse ! On l’a bien mérité ! »
 
— Oh allez, rien qu’une petite brasse ! On l’a bien mérité ! »
 
Au même moment, un rugissement terrifiant retentit au loin, et se propagea en écho jusqu’à faire clapoter l'eau du bassin. Aussitôt, le dos épineux des lumpers se hérissa dans un frémissement semblable à celui d’un carillon à vent. Bélénor regarda les animaux quitter le point d’eau en toute hâte, puis porta à nouveau son regard sur Garius. Le colosse paraissait bien moins décontracté.
 
Au même moment, un rugissement terrifiant retentit au loin, et se propagea en écho jusqu’à faire clapoter l'eau du bassin. Aussitôt, le dos épineux des lumpers se hérissa dans un frémissement semblable à celui d’un carillon à vent. Bélénor regarda les animaux quitter le point d’eau en toute hâte, puis porta à nouveau son regard sur Garius. Le colosse paraissait bien moins décontracté.
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« C’est… C’est incroyable Bélénor, viens voir ! » répondit le colosse, la voix étouffée par l’épaisseur de l’écorce.
 
« C’est… C’est incroyable Bélénor, viens voir ! » répondit le colosse, la voix étouffée par l’épaisseur de l’écorce.
  
Le cœur du Fyros s’emballa alors qu’il se hâtait en direction de son ami. Qu’avait-il découvert ? Lorsqu’il arriva à son niveau, Garius se décala sur la droite et fit signe à son camarade de passer sa tête dans la faille. Alors, le Fyros se mit sur la pointe des pieds. Et comme Garius, il fut frappé de stupeur par le paysage qui se dessinait devant lui. La caverne dans laquelle se trouvaient les deux Fyros, pourtant large de plusieurs centaines de mètres, n'avait aucune commune mesure avec celle qu’ils observaient désormais depuis leur fenêtre. Elle n’était qu’un grain de poussière collé au plafond d’une caverne aux dimensions continentales. Car c’était un véritable monde qui s’offrait aux yeux des deux Fyros. Un monde enfoui et secret, composé de forêts, de mers et de montagnes, s’étendant sur des kilomètres, au-delà de l’horizon caverneux. À première vue, le ciel de ce monde obscur devait se situer à plusieurs centaines de mètres du sol. Un ciel recouvert d’[[amoebai]], ces étranges plantes translucides en forme d’étoiles, dont les extrémités étaient parfois recouvertes de poils urticants bioluminescents. Des plantes bien moins lumineuses que de vraies étoiles, ce qui ne rendait pas aisé l’observation du continent enfoui. De ce fait, Bélénor ne sut pas si ce qu'il aperçut alors était une ville en ruines nichée entre deux racines montagneuses ou une simple illusion fantasmée par son imagination…
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Le cœur du Fyros s’emballa alors qu’il se hâtait en direction de son ami. Qu’avait-il découvert ? Lorsqu’il arriva à son niveau, Garius se décala sur la droite et fit signe à son camarade de passer sa tête dans la faille. Alors, le Fyros se mit sur la pointe des pieds. Et comme Garius, il fut frappé de stupeur par le paysage qui se dessinait devant lui. La caverne dans laquelle se trouvaient les deux Fyros, pourtant large de plusieurs centaines de mètres, n'avait aucune commune mesure avec celle qu’ils observaient désormais depuis leur fenêtre. Elle n’était qu’un grain de poussière collé au plafond d’une caverne aux dimensions continentales. Car c’était un véritable monde qui s’offrait aux yeux des deux Fyros. Un monde enfoui et secret, composé de forêts, de mers et de montagnes, s’étendant sur des kilomètres, au-delà de l’horizon caverneux. À première vue, le ciel de ce monde obscur devait se situer à plusieurs centaines de mètres du sol. Un ciel recouvert d’amoebai, ces étranges plantes translucides en forme d’étoiles, dont les extrémités étaient parfois recouvertes de poils urticants bioluminescents. Des plantes bien moins lumineuses que de vraies étoiles, ce qui ne rendait pas aisé l’observation du continent enfoui. De ce fait, Bélénor ne sut pas si ce qu'il aperçut alors était une ville en ruines nichée entre deux racines montagneuses ou une simple illusion fantasmée par son imagination…
 
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[[file:Dzikus.jpg|right|400px|alt=Amoebai dans les Primes Racines|Amoebai dans les Primes Racines]]
 
« C’est donc ça les vraies Primes Racines, Bélénor ? C’est fou ! T’imagines tout ce qu’il y a à découvrir dans les profondeurs d’Atys ? Ça me dépasse… Tu sais, Bélénor… »
 
« C’est donc ça les vraies Primes Racines, Bélénor ? C’est fou ! T’imagines tout ce qu’il y a à découvrir dans les profondeurs d’Atys ? Ça me dépasse… Tu sais, Bélénor… »
  

Версия 18:19, 18 января 2022


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Примечания : (Lanstiril, 2022-01-18)


XIV - Sauvagerie

An 2475 de Jena

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Bélénor Nébius, narrateur

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