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Lanstiril (обсуждение | вклад) м |
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<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''An 2475 de Jena'''</big></big></span></center> | <center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''An 2475 de Jena'''</big></big></span></center> | ||
{{Quotation|''Bélénor Nébius, narrateur''| | {{Quotation|''Bélénor Nébius, narrateur''| | ||
− | {{Paragraphes FR|Lorsque Bélénor ouvrit les paupières, il ne vit que les ténèbres. Où était-il ? Quel jour étions-nous ? Et pourquoi avait-il si mal au crâne ? Le nez totalement bouché, le Fyros goûtait pleinement, en revanche, le sang inondant le fond de sa bouche. Que lui était-il arrivé ? Crachant pour soulager ses voies respiratoires, il constata avec quelques secondes de latence que la glaire ensanglantée qu’il venait de rejeter s’était envolée droit vers le ciel obscur, salissant au passage les manches de sa combinaison. Car ses bras ballottaient étrangement au-dessus de sa tête. Reprenant peu à peu ses esprits, Bélénor regarda ses pieds. Ils étaient emmêlés dans un filet racinaire, par delà lequel une lumière brasillante semblait filtrer. Le Fyros se pencha plusieurs fois en avant pour le saisir, en vain. Le sol se refusait à lui. Il soupira et cracha une seconde fois. À nouveau, le glaire fila au-dessus de sa tête. Au-dessus, ou en dessous ? Alors, des souvenirs lui revinrent. Le regard terrifié de Melkiar, l’explosion, le choc contre la paroi de la crevasse, la chute. Transi d’horreur, le Fyros regarda derechef ses pieds emmêlés. Cette lumière brasillante, c’était celle de l’explosion. De la surface. À cette révélation, il fut pris d’un terrible vertige. Car il était | + | {{Paragraphes FR|Lorsque Bélénor ouvrit les paupières, il ne vit que les ténèbres. Où était-il ? Quel jour étions-nous ? Et pourquoi avait-il si mal au crâne ? Le nez totalement bouché, le Fyros goûtait pleinement, en revanche, le sang inondant le fond de sa bouche. Que lui était-il arrivé ? Crachant pour soulager ses voies respiratoires, il constata avec quelques secondes de latence que la glaire ensanglantée qu’il venait de rejeter s’était envolée droit vers le ciel obscur, salissant au passage les manches de sa combinaison. Car ses bras ballottaient étrangement au-dessus de sa tête. Reprenant peu à peu ses esprits, Bélénor regarda ses pieds. Ils étaient emmêlés dans un filet racinaire, par delà lequel une lumière brasillante semblait filtrer. Le Fyros se pencha plusieurs fois en avant pour le saisir, en vain. Le sol se refusait à lui. Il soupira et cracha une seconde fois. À nouveau, le glaire fila au-dessus de sa tête. Au-dessus, ou en dessous ? Alors, des souvenirs lui revinrent. Le regard terrifié de Melkiar, l’explosion, le choc contre la paroi de la crevasse, la chute. Transi d’horreur, le Fyros regarda derechef ses pieds emmêlés. Cette lumière brasillante, c’était celle de l’explosion. De la surface. À cette révélation, il fut pris d’un terrible vertige. Car il était effectivement suspendu par les pieds dans le vide. Si son premier réflexe fût de hurler longuement, Bélénor comprit aussitôt que cela ne lui serait d’aucune aide. Alors, il essaya d’attraper le filet racinaire, encore et encore, sans succès. S’il voulait remonter, il fallait qu’il se débarrasse de son barda. De toutes les précieuses provisions et fournitures qu’il contenait. Il n’avait pas le choix… Contraint, le Fyros saisit les sangles de son sac et les détacha précautionneusement. Et au moment où son lest tomba, l’une de ses jambes se décrocha. Hurlant une nouvelle fois, Bélénor réussit dans la panique à se redresser suffisamment pour attraper le filet des deux mains. Il n’eut alors qu'à canaliser la Sève qui l’irriguait pour forcer les minces racines à s’écarter légèrement, assez pour que sa petite carcasse puisse se frayer un passage jusqu’à la surface du maillage. |
Le premier réflexe de Bélénor fut de vérifier si l’un de ses camarades avait été aussi chanceux que lui. Son cœur se glaça d’effroi lorsqu’il aperçut les quelques morceaux d’armure encore fumants qui l’entouraient. Alors qu’il vérifiait leur provenance, la terreur laissa aussitôt place au soulagement : toutes appartenaient aux Sauvages qui s’étaient fait sauter… Encore tremblant, le rescapé passa sa main droite sur la plaie qui balafrait son front, la referma d’un coup de doigt et leva la tête. À première vue, il devait se trouver à deux cent mètres sous la surface. Par chance, il avait été projeté par l’onde de choc, et avait chuté à flanc de paroi jusqu’aux terminaisons racinaires d’un arbre des profondeurs. En avait-il été de même pour ses camarades ? Bélénor déglutit et s’avança prudemment jusqu’à la limite du filet, à l’endroit où il pliait sous son poids. Désormais habitué à l’obscurité, il devinait la présence de lueurs au fond de la crevasse. La profondeur lui paraissait tout à fait démesurée. Il espérait donc, tout aussi profondément, que ses camarades étaient parvenus, eux, à s’agripper au bord de la crevasse… Puis, s’imaginant être l’unique survivant, le Fyros sentit le rythme de son cœur s’accélérer et ses larmes monter. Alors que, désorienté, il reculait vers la paroi d'écorce, il trébucha à mi-distance : il s’était pris les pieds dans une étrange racine, qui lui enserrait dorénavant la cheville gauche. Cette même cheville tranchée par un Sauvage embusqué sur le pont racinaire, plus tôt dans la nuit. Cette même racine… constituée de cinq doigts. Alors Bélénor hurla et se débattit comme un fou. Et s’il crut entendre une voix, l’écho de ses cris la masqua totalement. La scène dura de longues secondes, durant lesquelles la main ne lâcha pas prise. | Le premier réflexe de Bélénor fut de vérifier si l’un de ses camarades avait été aussi chanceux que lui. Son cœur se glaça d’effroi lorsqu’il aperçut les quelques morceaux d’armure encore fumants qui l’entouraient. Alors qu’il vérifiait leur provenance, la terreur laissa aussitôt place au soulagement : toutes appartenaient aux Sauvages qui s’étaient fait sauter… Encore tremblant, le rescapé passa sa main droite sur la plaie qui balafrait son front, la referma d’un coup de doigt et leva la tête. À première vue, il devait se trouver à deux cent mètres sous la surface. Par chance, il avait été projeté par l’onde de choc, et avait chuté à flanc de paroi jusqu’aux terminaisons racinaires d’un arbre des profondeurs. En avait-il été de même pour ses camarades ? Bélénor déglutit et s’avança prudemment jusqu’à la limite du filet, à l’endroit où il pliait sous son poids. Désormais habitué à l’obscurité, il devinait la présence de lueurs au fond de la crevasse. La profondeur lui paraissait tout à fait démesurée. Il espérait donc, tout aussi profondément, que ses camarades étaient parvenus, eux, à s’agripper au bord de la crevasse… Puis, s’imaginant être l’unique survivant, le Fyros sentit le rythme de son cœur s’accélérer et ses larmes monter. Alors que, désorienté, il reculait vers la paroi d'écorce, il trébucha à mi-distance : il s’était pris les pieds dans une étrange racine, qui lui enserrait dorénavant la cheville gauche. Cette même cheville tranchée par un Sauvage embusqué sur le pont racinaire, plus tôt dans la nuit. Cette même racine… constituée de cinq doigts. Alors Bélénor hurla et se débattit comme un fou. Et s’il crut entendre une voix, l’écho de ses cris la masqua totalement. La scène dura de longues secondes, durant lesquelles la main ne lâcha pas prise. | ||
Строка 36: | Строка 36: | ||
Le colosse baissa la tête et obéit. Il triturait le manche de son arme nerveusement. Bélénor, qui n'avait pas perdu ses précieux gants amplificateurs de magie, commença à prodiguer des soins à son ami. D’abord en silence. Et puis, Garius prit la parole : | Le colosse baissa la tête et obéit. Il triturait le manche de son arme nerveusement. Bélénor, qui n'avait pas perdu ses précieux gants amplificateurs de magie, commença à prodiguer des soins à son ami. D’abord en silence. Et puis, Garius prit la parole : | ||
− | « Bélénor, | + | « Bélénor, tu penses que… |
— Garius, ça ne sert à rien. | — Garius, ça ne sert à rien. | ||
Строка 93: | Строка 93: | ||
« Bon, d’accord, c’est dangereux, je sors. » | « Bon, d’accord, c’est dangereux, je sors. » | ||
− | Durant les heures qui suivirent, les deux Fyros explorèrent la succession de cavernes qui s’ouvraient à eux. Dès qu’ils le pouvaient, ils se dirigeaient vers l’ouest, et donc en direction de Fort Kronk. S’ils croisèrent quelques groupes de varinx embusqués, ils réussirent à se tenir éloignés des vorax. Le seul qu’ils virent – un énorme spécimen – | + | Durant les heures qui suivirent, les deux Fyros explorèrent la succession de cavernes qui s’ouvraient à eux. Dès qu’ils le pouvaient, ils se dirigeaient vers l’ouest, et donc en direction de Fort Kronk. S’ils croisèrent quelques groupes de varinx embusqués, ils réussirent à se tenir éloignés des vorax. Le seul qu’ils virent – un énorme spécimen – piquait un somme sur l’îlot central d’un grand lac. Arrivant à l’extrémité d’une caverne qui ne semblait s’ouvrir sur aucune autre, tous deux se mirent à chercher un passage masqué par la végétation. Après quelques minutes d’investigation, Garius poussa un juron différent de ceux qu’on lui connaissait. À son intonation, Bélénor sut qu’il avait découvert quelque chose de notable. |
« Qu’est ce que tu as trouvé Garius ? » | « Qu’est ce que tu as trouvé Garius ? » | ||
Строка 115: | Строка 115: | ||
« Nous aurons plein de choses à rapporter aux autres, n’est-ce pas ? Ils vont bien, j’en suis certain. D’ailleurs, peut-être auront-ils eux aussi des histoires à nous raconter ! Tu sais Garius, lorsque j’observe ce panorama, je comprends comment la soif de la découverte peut pousser notre peuple à creuser aussi profondément. Comment elle peut nous pousser à prendre tant de risques. Je comprends aussi mieux pourquoi la Karavan nous demande si ardemment de ne pas explorer les Primes Racines. Peut-être ne souhaite-elle pas que l’on découvre certaines choses… J’ai cru voir des ruines, là-bas entre les deux montagnes. Tu les vois ? » | « Nous aurons plein de choses à rapporter aux autres, n’est-ce pas ? Ils vont bien, j’en suis certain. D’ailleurs, peut-être auront-ils eux aussi des histoires à nous raconter ! Tu sais Garius, lorsque j’observe ce panorama, je comprends comment la soif de la découverte peut pousser notre peuple à creuser aussi profondément. Comment elle peut nous pousser à prendre tant de risques. Je comprends aussi mieux pourquoi la Karavan nous demande si ardemment de ne pas explorer les Primes Racines. Peut-être ne souhaite-elle pas que l’on découvre certaines choses… J’ai cru voir des ruines, là-bas entre les deux montagnes. Tu les vois ? » | ||
− | Bélénor, à nouveau perdu dans ses pensées, fixait intensément les ruines hallucinées. Dix | + | Bélénor, à nouveau perdu dans ses pensées, fixait intensément les ruines hallucinées. Dix longues secondes passèrent avant qu’il ne se rende compte que Garius n'avait pas répondu à sa question. |
« Garius ? » | « Garius ? » | ||
Строка 135: | Строка 135: | ||
— Ah, putain… Donc oui, je disais : pas assez ! » | — Ah, putain… Donc oui, je disais : pas assez ! » | ||
− | Passant à nouveau sa main derrière la nuque du colosse, le Sauvage saisit son crâne et lui écrasa la tête contre la souche. Des rires rauques et étouffés retentirent autour des prisonniers, dans l’obscurité. Bien décidé à ne montrer aucun signe de faiblesse, | + | Passant à nouveau sa main derrière la nuque du colosse, le Sauvage saisit son crâne et lui écrasa la tête contre la souche. Des rires rauques et étouffés retentirent autour des prisonniers, dans l’obscurité. Bien décidé à ne montrer aucun signe de faiblesse, Garius rit à son tour. De son côté, Bélénor gesticulait comme un dément en baragouinant des propos incompréhensibles. De toute évidence, il voulait prendre la parole. Faussement compatissant, le Sauvage le délivra à son tour de sa muselière. C’est sans perdre une seconde que Bélénor asséna son discours. |
« Bonjour, fiers représentants de la tribu des Sauvages ! Je me présente, Bélénor Nebius, ambassadeur de l’Empire Fyros envoyé sur vos terres pour arbitrer les négociations entre votre tribu et celle des Larmes du Dragon ! » | « Bonjour, fiers représentants de la tribu des Sauvages ! Je me présente, Bélénor Nebius, ambassadeur de l’Empire Fyros envoyé sur vos terres pour arbitrer les négociations entre votre tribu et celle des Larmes du Dragon ! » | ||
Строка 186: | Строка 186: | ||
— Je vous en prie, écoutez-moi ! » | — Je vous en prie, écoutez-moi ! » | ||
− | D’une main, le Sauvage attrapa Garius par le col de sa combinaison et plaqua sa tête | + | D’une main, le Sauvage attrapa Garius par le col de sa combinaison et plaqua sa tête tuméfiée contre la souche. La bouche ébréchée du colosse laissa échapper un chuintement railleur alors que les yeux de Bélénor se remplissaient de larmes. |
« T’as encore quelque chose à dire ? questionna le Sauvage en se penchant vers son oreille. | « T’as encore quelque chose à dire ? questionna le Sauvage en se penchant vers son oreille. | ||
Строка 194: | Строка 194: | ||
— Mais… Garius, tais-toi ! Écoutez-moi. Pourquoi vous mentirais-je, pourquoi ?! Nous sommes tous les deux des otages précieux, vous… vous avez tout intérêt à nous garder prisonniers et à négocier notre libération avec Melkiar ! Vous avez tout à y gagner, et nous avons beaucoup à offrir ! | — Mais… Garius, tais-toi ! Écoutez-moi. Pourquoi vous mentirais-je, pourquoi ?! Nous sommes tous les deux des otages précieux, vous… vous avez tout intérêt à nous garder prisonniers et à négocier notre libération avec Melkiar ! Vous avez tout à y gagner, et nous avons beaucoup à offrir ! | ||
− | — “Vous” ? Je croyais que c’était toi, l’otage précieux… Des mensonges. Encore des mensonges. Vous ne me prenez définitivement pas au sérieux. Maintenez-le bien ! lança-t-il | + | — “Vous” ? Je croyais que c’était toi, l’otage précieux… Des mensonges. Encore des mensonges. Vous ne me prenez définitivement pas au sérieux. Maintenez-le bien ! lança-t-il d’un ton ferme à ses sbires en giflant le crâne de Garius. |
— Je vous en prie, qu’est ce que vous comptez faire ?! » | — Je vous en prie, qu’est ce que vous comptez faire ?! » | ||
Строка 222: | Строка 222: | ||
:'''— Pense aux Jours Heureux, Bélénor. »''' | :'''— Pense aux Jours Heureux, Bélénor. »''' | ||
− | « Bâillonnez-le, ou coupez-lui la langue ! | + | « Bâillonnez-le, ou coupez-lui la langue ! » |
:'''« Je… Je ne peux pas accepter ça…''' | :'''« Je… Je ne peux pas accepter ça…''' | ||
:'''— Tu dois l’accepter, Bélénor. Tu dois avancer. »''' | :'''— Tu dois l’accepter, Bélénor. Tu dois avancer. »''' | ||
Строка 310: | Строка 310: | ||
Sans réagir aux paroles de l’homin, le Kami posa ses trois grandes griffes sur la lèvre supérieure du cadavre, dont deux au niveau des narines. Ce n’est que lorsqu’ils virent la tête de Garius bouger et le sang couler que les deux Fyros comprirent que les griffes du Kami était en train de s’allonger à l’intérieur du crâne de leur ami. Si Xynala fît un pas en avant, Bélénor lui attrapa le bras. Il devait savoir. Était-il capable de le ramener à la vie ? De longues et silencieuses secondes passèrent. Et puis, finalement, le Kami retira sa patte du visage de Garius. Ses longues griffes étaient couvertes de sang. Se tournant vers Bélénor, il tendit sa paume, dans laquelle gisait une petite boule de chair. Doucement, l’homin passa sa main au-dessus de l’étrange amas sanglant. Quelle était cette chose ? Et d’où venait cet imperceptible écho, qu’il arrivait à peine à discerner ? Malheureusement, une voix familière l’interpella et l'empêcha de se concentrer plus longuement sur l’étrange battement.. | Sans réagir aux paroles de l’homin, le Kami posa ses trois grandes griffes sur la lèvre supérieure du cadavre, dont deux au niveau des narines. Ce n’est que lorsqu’ils virent la tête de Garius bouger et le sang couler que les deux Fyros comprirent que les griffes du Kami était en train de s’allonger à l’intérieur du crâne de leur ami. Si Xynala fît un pas en avant, Bélénor lui attrapa le bras. Il devait savoir. Était-il capable de le ramener à la vie ? De longues et silencieuses secondes passèrent. Et puis, finalement, le Kami retira sa patte du visage de Garius. Ses longues griffes étaient couvertes de sang. Se tournant vers Bélénor, il tendit sa paume, dans laquelle gisait une petite boule de chair. Doucement, l’homin passa sa main au-dessus de l’étrange amas sanglant. Quelle était cette chose ? Et d’où venait cet imperceptible écho, qu’il arrivait à peine à discerner ? Malheureusement, une voix familière l’interpella et l'empêcha de se concentrer plus longuement sur l’étrange battement.. | ||
− | « Bélénor, tu dois m’expliquer ce qui s’est passé. | + | « Bélénor, tu dois m’expliquer ce qui s’est passé. » |
Le Fyros se retourna. Melkiar, tout juste entré dans la pièce, le fixait d’un air sombre. Toutefois, à peine le rescapé eut-t-il ouvert la bouche pour répondre que l’air se chargea en influx d’énergie : derrière lui, le Kami s’était élevé dans les airs et pointait d’une griffe étincelante le nouvel arrivant. De cette même main qui, quelques secondes auparavant, avait dévoilé l’étrange butin sanglant. À la vue du regard chargé de colère de la créature spirituelle, le corps de Bélénor se figea. Pourquoi regardait-elle Melkiar de cette manière ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel traitement ? S’il désirait vivement comprendre la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux, l’heure était tout sauf aux questionnements. Car à mesure que la griffe se chargeait en magie, Bélénor sentait les particules spirituelles qui composaient son être entrer en résonance avec celles de la créature divine. Autour de lui, toute la petite pièce s’était mise à vibrer. Alors, n’écoutant que son courage, il se jeta entre le Kami et Melkiar. | Le Fyros se retourna. Melkiar, tout juste entré dans la pièce, le fixait d’un air sombre. Toutefois, à peine le rescapé eut-t-il ouvert la bouche pour répondre que l’air se chargea en influx d’énergie : derrière lui, le Kami s’était élevé dans les airs et pointait d’une griffe étincelante le nouvel arrivant. De cette même main qui, quelques secondes auparavant, avait dévoilé l’étrange butin sanglant. À la vue du regard chargé de colère de la créature spirituelle, le corps de Bélénor se figea. Pourquoi regardait-elle Melkiar de cette manière ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel traitement ? S’il désirait vivement comprendre la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux, l’heure était tout sauf aux questionnements. Car à mesure que la griffe se chargeait en magie, Bélénor sentait les particules spirituelles qui composaient son être entrer en résonance avec celles de la créature divine. Autour de lui, toute la petite pièce s’était mise à vibrer. Alors, n’écoutant que son courage, il se jeta entre le Kami et Melkiar. |
Версия 11:12, 5 февраля 2022
“— Bélénor Nébius, narrateur
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