Внутреннее тестирование Вики/E-XV — различия между версиями

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— Alors j’aurais préféré me passer de ce compliment Penala. » grimaça Bélénor avant de lui rendre son baiser.
 
— Alors j’aurais préféré me passer de ce compliment Penala. » grimaça Bélénor avant de lui rendre son baiser.
  
Sa nourrice émit un léger rire, l’embrassa une dernière fois, puis le poussa gentiment à l’extérieur du bureau. À moitié obéissant, Bélénor traversa le manoir au pas de course, mais se dirigea directement vers le hall d’entrée, sans passer par la cuisine. Comme attendu, Xynala, Tisse et Brandille l’attendaient à côté des grandes portes du manoir troglodyte.
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Sa nourrice émit un léger rire, l’embrassa une dernière fois, puis le poussa gentiment à l’extérieur du bureau. À moitié obéissant, Bélénor traversa le manoir au pas de course, mais se dirigea directement vers le hall d’entrée, sans passer par la cuisine. Comme convenu, Xynala, Tisse et Brandille l’attendaient à côté des grandes portes du manoir troglodyte.
  
 
Les deux Fyrosses, chacune vêtue de leur uniforme militaire rouge écarlate, étaient occupées à regarder une grande sculpture d’ambre qui décorait l’entrée. Il y a quatre ans, au départ de Melkiar et de Varran, toutes deux avaient décidé de quitter l’Académie et de s’engager à temps plein dans les rangs de l’armée. Les trophées qu’elles avaient gagnés durant leur adolescence, associés au dernier grade académique qu’elles avaient obtenu et à la renommée qu’elles avaient acquise ces dernières années en tant que réservistes, leur avait permis d’y entrer en tant qu’officières. Dès lors, les deux homines s’étaient beaucoup rapprochées, oubliant totalement les querelles amoureuses de leur adolescence. Xynala Zeseus, désormais lieutenante, était à la tête d’un des pelotons mobiles chargés de maintenir l’ordre à Fyre. Tisse Apoan, quant à elle promue lieutenante-instructrice, s’occupait d’enseigner le tir aux militaires et aux académiciens. À bien des égards, le parcours exemplaire des deux Fyrosses était emblématique de la porosité assumée qu’il existait entre l’Académie et l’Armée impériale. Brandille, portant pour sa part d’amples vêtements bariolés parfaitement accordés à ses tresses multicolores, se tenait sur la pointe de ses bottes et observait les abords du manoir au travers de la trappe grillagée ménagée dans la grande porte. Observant son amie du haut de l’escalier ouvert qui menait au hall d’entrée, Bélénor comprit instantanément que quelque chose clochait : Brandille était étrangement immobile.
 
Les deux Fyrosses, chacune vêtue de leur uniforme militaire rouge écarlate, étaient occupées à regarder une grande sculpture d’ambre qui décorait l’entrée. Il y a quatre ans, au départ de Melkiar et de Varran, toutes deux avaient décidé de quitter l’Académie et de s’engager à temps plein dans les rangs de l’armée. Les trophées qu’elles avaient gagnés durant leur adolescence, associés au dernier grade académique qu’elles avaient obtenu et à la renommée qu’elles avaient acquise ces dernières années en tant que réservistes, leur avait permis d’y entrer en tant qu’officières. Dès lors, les deux homines s’étaient beaucoup rapprochées, oubliant totalement les querelles amoureuses de leur adolescence. Xynala Zeseus, désormais lieutenante, était à la tête d’un des pelotons mobiles chargés de maintenir l’ordre à Fyre. Tisse Apoan, quant à elle promue lieutenante-instructrice, s’occupait d’enseigner le tir aux militaires et aux académiciens. À bien des égards, le parcours exemplaire des deux Fyrosses était emblématique de la porosité assumée qu’il existait entre l’Académie et l’Armée impériale. Brandille, portant pour sa part d’amples vêtements bariolés parfaitement accordés à ses tresses multicolores, se tenait sur la pointe de ses bottes et observait les abords du manoir au travers de la trappe grillagée ménagée dans la grande porte. Observant son amie du haut de l’escalier ouvert qui menait au hall d’entrée, Bélénor comprit instantanément que quelque chose clochait : Brandille était étrangement immobile.
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« Brandille ! Tu n’as pas le droit de m’abandonner ! Tu m’entends ? Brandille, si tu ne veux pas te battre, lève-toi et prends ma main… Je veux être avec toi, jusqu’au bout… »
 
« Brandille ! Tu n’as pas le droit de m’abandonner ! Tu m’entends ? Brandille, si tu ne veux pas te battre, lève-toi et prends ma main… Je veux être avec toi, jusqu’au bout… »
  
Et tandis que, les massues dégainées et les jambes chargées de Sève, Xynala bondissait vers une mort certaine, Brandille cambra la tête vers le ciel et hurla. Mais le son aigu qui jaillit alors de sa bouche n’était en rien comparable à un cri. Ni même à aucun autre son atysien. C’était une déflagration sonore aiguë, perçante, qui pénétra Bélénor dans tous ses niveaux d’être, et entra en résonance avec chacune des particules spirituelles qui le composaient. Un tonnerre cristallin, dont la partition fut instantanément déchiffrée par l’ensemble des cellules de son corps. Car ce cri surhomin dissimulait en lui de funestes vibrations. Un terrible présage. Un signal primitif : celui déclenchant l’apoptose, la mort cellulaire.
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Et tandis que, les massues dégainées et les jambes chargées de Sève, Xynala bondissait vers une mort certaine, Brandille cambra la tête vers le ciel et hurla. Mais le son aigu qui jaillit alors de sa bouche n’était en rien comparable à un cri. Ni même à aucun autre son atysien. C’était une déflagration sonore aiguë, perçante, qui pénétra Bélénor dans tous ses niveaux d’être, et entra en résonance avec chacune des cendres draconiques qui le composaient. Un tonnerre cristallin, dont la partition fut instantanément déchiffrée par l’ensemble des cellules de son corps. Car ce cri surhomin dissimulait en lui de funestes vibrations. Un terrible présage. Un signal primitif : celui déclenchant l’apoptose, la mort cellulaire.
  
 
L’onde de choc produite par le hurlement dissipa instantanément le gigantesque nuage de poussière et propulsa Bélénor plusieurs mètres en arrière. S’écrasant lourdement dans la sciure, le Fyros hurla à son tour. Le cri de Brandille était en train de lui transpercer le crâne, duquel des vagues de douleur se propageaient dans tout son corps. Était-ce cela que les Zoraïs ressentaient lorsque la pousse de leur masque n’était pas soutenue par la magie des Kamis, comme il l’avait imaginé dans l’histoire qu’il avait écrite autrefois ? Quelle que fût la réponse à cette question, jamais le Fyros n’avait subi un tel supplice. Supporter cette douleur était inconcevable. Il n’y avait aucune chance qu’il en réchappe. Ainsi donc, lui qui s’était imaginé finir dévoré par l’une de ces créatures, allait finalement être tué par son amie, ici-même. La bouche distendue, les yeux révulsés et les bras écartés, Brandille n’en finissait pas de hurler. Son corps vibrait de manière irréelle, de plus en plus en vite, jusqu'à ronger l’écorce qui l’entourait. Mais Bélénor n’était pas le seul à subir les foudres de son cri. Car sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde, les kinchers tombaient comme des mouches, broyés par l’implacable cri de Brandille. Atteignant les limites de son endurance à manipuler la Sève, Bélénor sentit son cœur ralentir. Il n’était plus en mesure de régénérer ses cellules auto-détruites. Et alors qu’un voile noir commençait à brouiller sa vue, le cri cessa.
 
L’onde de choc produite par le hurlement dissipa instantanément le gigantesque nuage de poussière et propulsa Bélénor plusieurs mètres en arrière. S’écrasant lourdement dans la sciure, le Fyros hurla à son tour. Le cri de Brandille était en train de lui transpercer le crâne, duquel des vagues de douleur se propageaient dans tout son corps. Était-ce cela que les Zoraïs ressentaient lorsque la pousse de leur masque n’était pas soutenue par la magie des Kamis, comme il l’avait imaginé dans l’histoire qu’il avait écrite autrefois ? Quelle que fût la réponse à cette question, jamais le Fyros n’avait subi un tel supplice. Supporter cette douleur était inconcevable. Il n’y avait aucune chance qu’il en réchappe. Ainsi donc, lui qui s’était imaginé finir dévoré par l’une de ces créatures, allait finalement être tué par son amie, ici-même. La bouche distendue, les yeux révulsés et les bras écartés, Brandille n’en finissait pas de hurler. Son corps vibrait de manière irréelle, de plus en plus en vite, jusqu'à ronger l’écorce qui l’entourait. Mais Bélénor n’était pas le seul à subir les foudres de son cri. Car sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde, les kinchers tombaient comme des mouches, broyés par l’implacable cri de Brandille. Atteignant les limites de son endurance à manipuler la Sève, Bélénor sentit son cœur ralentir. Il n’était plus en mesure de régénérer ses cellules auto-détruites. Et alors qu’un voile noir commençait à brouiller sa vue, le cri cessa.

Версия 10:16, 13 марта 2022

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