Внутреннее тестирование Вики/VII — различия между версиями

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— Sommes-nous certains que d’autres sont en route ? répondit machinalement Pü, encore perturbé par ce qu’il venait de voir.
 
— Sommes-nous certains que d’autres sont en route ? répondit machinalement Pü, encore perturbé par ce qu’il venait de voir.
  
— Tu ne sens pas l’odeur ? Elle s’est accentuée. Une vague encore plus puissante est en train d’arriver. Une fois que tu seras prêt, nous descendrons sur la place. La stratégie est simple : notre groupe formera un arc de cercle opposé à la déchirure par laquelle les monstres sont entrés tout à l’heure. Notre objectif sera de faire en sorte que chacun des assauts nous soit destiné car nous devrons contenir l’afflux. Je commanderai ce front-là. Depuis l’étage supérieur, nous aurons l’appui de père qui commandera le second groupe, composé de tireurs lourds et de lanceurs de sorts. Leur objectif sera à la fois d’éliminer la menace et de nous prodiguer les soins nécessaires. De là, il bénéficiera aussi d’un meilleur point de vue pour superviser la bataille. Pour finir, nous avons enduit l’intérieur de la déchirure de différentes huiles inflammables. Dès que les monstres arriveront, les artilleurs pilonneront sans relâche le conduit. Il se peut que cela suffise et que nous n’ayons pas besoin de dégainer nos armes. Mais ne comptons pas trop là-dessus. Voilà, c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Le reste, tu le connais déjà. »
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— Tu ne sens pas l’odeur ? Elle s’est accentuée. Une vague encore plus puissante est en train d’arriver. Une fois que tu seras prêt, nous descendrons sur la place. La stratégie est simple : notre groupe formera un arc de cercle opposé à la déchirure par laquelle les monstres sont entrés tout à l’heure. Car nous devrons contenir l’afflux, notre objectif sera de faire en sorte que chacun des assauts nous soit destiné. Je commanderai ce front-là. Depuis l’étage supérieur, nous aurons l’appui de père qui commandera le second groupe, composé de tireurs lourds et de lanceurs de sorts. Leur objectif sera à la fois d’éliminer la menace et de nous prodiguer les soins nécessaires. De là, il bénéficiera aussi d’un meilleur point de vue pour superviser la bataille. Pour finir, nous avons enduit l’intérieur de la déchirure de différentes huiles inflammables. Dès que les monstres arriveront, les artilleurs pilonneront sans relâche le conduit. Il se peut que cela suffise et que nous n’ayons pas besoin de dégainer nos armes. Mais ne comptons pas trop là-dessus. Voilà, c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Le reste, tu le connais déjà. »
  
 
L'aîné accrocha un long bouclier en bois renforcé dans le dos du cadet et lui tapa sur l’épaule.
 
L'aîné accrocha un long bouclier en bois renforcé dans le dos du cadet et lui tapa sur l’épaule.
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La force des secousses s’intensifia et l’odeur malsaine atteignit la limite du supportable. Mais en cet instant, rien n’aurait pu faire céder les homins et les homines de la tribu.
 
La force des secousses s’intensifia et l’odeur malsaine atteignit la limite du supportable. Mais en cet instant, rien n’aurait pu faire céder les homins et les homines de la tribu.
  
« Soldats, nous y sommes ! La journée de gloire est arrivée ! Réveillez la cruauté qui sommeille en vous ! Aujourd’hui, nos lames seront souillées, nos boucliers voleront en éclats ! Une journée grandiose, une journée rouge, avant que tombe la nuit ! Artilleurs, feu ! »
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« Soldats, nous y sommes ! La journée de gloire est arrivée ! Réveillez la cruauté qui sommeille en vous ! Aujourd’hui, nos lames seront souillées, nos boucliers voleront en éclats ! Une journée grandiose, une journée rouge, avant que ne tombe la nuit ! Artilleurs, feu ! »
  
 
Pü eut à peine le temps d’apercevoir l’infecte ombre rampante s’extirper de la déchirure que les coups de feux claquèrent au-dessus de lui et qu’une pluie de grenades s’abattit sur l’ennemi. Le choc fut terrible. Alimentée par les huiles, une gigantesque gerbe de flammes s’élança vers le sommet de la souche, faisant trembler le sol et projetant avec elle une nuée de morceaux d’écorces et de carapaces carbonisées. Protégé par son bouclier et amarré aux murs de soldats, Pü résista sans mal au souffle de la déflagration, dont seules quelques flammèches vinrent lécher son armure. Malgré la puissance de la détonation, il réussit à distinguer les horribles sons stridents qu’émettaient les créatures prises sous le bombardement. De nombreuses secondes passèrent et le cataclysme n’en finissait pas. La Place du Cérémonial serait défigurée à jamais, un faible prix à payer pour leur victoire. Quelques instants plus tard, alors que plusieurs artilleurs rechargeaient leurs armes, un des monstres réussit à s’extraire du chaos. Haut d’un mètre cinquante, il ressemblait à la version monstrueuse d’une araignée. Un corps couleur bronze, étriqué, arqué. Segment chitineux, courbé, reliant un dard et un crâne sans visage, telle une lame incurvée, aiguisée, conçue pour trancher la chair. Accrochées en son centre, non pas huit pattes, mais six, articulées, et plus acérées que des épées. Sur la partie supérieure, une paire de crochets dentelés, qui faisaient probablement aussi bien office d’armes que d’appendices manipulateurs. Cette chose n’avait, en terme d’horreur, rien à envier aux monstres volants que Pü avait affrontés peu auparavant. Elle était le prédateur fantasmé, taillé dans la Sève par un sculpteur maniaque qui se serait évertué à en retirer toute fioriture. D’une agilité folle, la créature fusa sur la ligne de guerriers en faisant claquer ses crochets. Mais les soldats étaient préparés, et depuis leur couverture, ils mitraillèrent l’hexapode. Comme prévu, seuls les tirs atteignant les parties molles eurent un réel effet. Ruisselant d’un sang laiteux, le monstre perdit des morceaux au fur et à mesure de sa course et finit par s’affaisser en un tas fumant avant même d’avoir parcouru la moitié de la distance qui le séparait de ses proies. L’événement se reproduisit plusieurs fois et Pü eut l’affreuse surprise de découvrir qu’il existait des versions du monstre frôlant les trois mètres. Mais étrangement, à distance, ils représentaient une menace moindre. Leur taille les rendait plus lents et ménageait une meilleure fenêtre de tir sur leurs points faibles. À quelques reprises, des monstres réussirent à atteindre les soldats et furent exécutés sommairement. La stratégie était toujours la même : absorber l’impact de l’attaque à l’aide de la muraille de boucliers, accompagner le mouvement de la créature, utiliser l’énergie du rebond pour la repousser en arrière, profiter du déséquilibre créé pour ouvrir une brèche et la tailler en pièces. La simplicité apparente de cette technique défensive était en réalité le résultat d’années d’entraînement intensif, et témoignait d’un incroyable travail coopératif.
 
Pü eut à peine le temps d’apercevoir l’infecte ombre rampante s’extirper de la déchirure que les coups de feux claquèrent au-dessus de lui et qu’une pluie de grenades s’abattit sur l’ennemi. Le choc fut terrible. Alimentée par les huiles, une gigantesque gerbe de flammes s’élança vers le sommet de la souche, faisant trembler le sol et projetant avec elle une nuée de morceaux d’écorces et de carapaces carbonisées. Protégé par son bouclier et amarré aux murs de soldats, Pü résista sans mal au souffle de la déflagration, dont seules quelques flammèches vinrent lécher son armure. Malgré la puissance de la détonation, il réussit à distinguer les horribles sons stridents qu’émettaient les créatures prises sous le bombardement. De nombreuses secondes passèrent et le cataclysme n’en finissait pas. La Place du Cérémonial serait défigurée à jamais, un faible prix à payer pour leur victoire. Quelques instants plus tard, alors que plusieurs artilleurs rechargeaient leurs armes, un des monstres réussit à s’extraire du chaos. Haut d’un mètre cinquante, il ressemblait à la version monstrueuse d’une araignée. Un corps couleur bronze, étriqué, arqué. Segment chitineux, courbé, reliant un dard et un crâne sans visage, telle une lame incurvée, aiguisée, conçue pour trancher la chair. Accrochées en son centre, non pas huit pattes, mais six, articulées, et plus acérées que des épées. Sur la partie supérieure, une paire de crochets dentelés, qui faisaient probablement aussi bien office d’armes que d’appendices manipulateurs. Cette chose n’avait, en terme d’horreur, rien à envier aux monstres volants que Pü avait affrontés peu auparavant. Elle était le prédateur fantasmé, taillé dans la Sève par un sculpteur maniaque qui se serait évertué à en retirer toute fioriture. D’une agilité folle, la créature fusa sur la ligne de guerriers en faisant claquer ses crochets. Mais les soldats étaient préparés, et depuis leur couverture, ils mitraillèrent l’hexapode. Comme prévu, seuls les tirs atteignant les parties molles eurent un réel effet. Ruisselant d’un sang laiteux, le monstre perdit des morceaux au fur et à mesure de sa course et finit par s’affaisser en un tas fumant avant même d’avoir parcouru la moitié de la distance qui le séparait de ses proies. L’événement se reproduisit plusieurs fois et Pü eut l’affreuse surprise de découvrir qu’il existait des versions du monstre frôlant les trois mètres. Mais étrangement, à distance, ils représentaient une menace moindre. Leur taille les rendait plus lents et ménageait une meilleure fenêtre de tir sur leurs points faibles. À quelques reprises, des monstres réussirent à atteindre les soldats et furent exécutés sommairement. La stratégie était toujours la même : absorber l’impact de l’attaque à l’aide de la muraille de boucliers, accompagner le mouvement de la créature, utiliser l’énergie du rebond pour la repousser en arrière, profiter du déséquilibre créé pour ouvrir une brèche et la tailler en pièces. La simplicité apparente de cette technique défensive était en réalité le résultat d’années d’entraînement intensif, et témoignait d’un incroyable travail coopératif.
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« Artilleurs, nous arrivons à bout des dernières grenades, préparez-vous à enfiler vos amplificateurs de magie ! Je veux que vous puisiez jusqu’au plus profond de votre être ! Cette fureur qui vous habite, elle n’est que pure énergie ! Visualisez-là, domptez-là ! Saisissez-vous d’elle, dans le creux de vos mains, et forgez-y une arme ! L’arme la plus mortelle qui soit ! Le reflet tranchant de l’âme des Guerriers Noirs de Ma-Duk ! Montrez à ces horreurs que même désarmés, nous sommes capables de les broyer, du simple fait de notre volonté ! Ce soir, nous festoierons sur les cendres de nos ennemis ! Alors souriez, hurlez votre joie ! Car le Grand Géniteur est fier ! Soldats, soyez dignes du regard qu’il vous porte ! À mort !  
 
« Artilleurs, nous arrivons à bout des dernières grenades, préparez-vous à enfiler vos amplificateurs de magie ! Je veux que vous puisiez jusqu’au plus profond de votre être ! Cette fureur qui vous habite, elle n’est que pure énergie ! Visualisez-là, domptez-là ! Saisissez-vous d’elle, dans le creux de vos mains, et forgez-y une arme ! L’arme la plus mortelle qui soit ! Le reflet tranchant de l’âme des Guerriers Noirs de Ma-Duk ! Montrez à ces horreurs que même désarmés, nous sommes capables de les broyer, du simple fait de notre volonté ! Ce soir, nous festoierons sur les cendres de nos ennemis ! Alors souriez, hurlez votre joie ! Car le Grand Géniteur est fier ! Soldats, soyez dignes du regard qu’il vous porte ! À mort !  
  
— À mort ! rugit en chœur la meute galvanisée, en écho à l’exhortation du chef de guerre.
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— À mort ! » rugit en chœur la meute galvanisée, en écho à l’exhortation du chef de guerre.
  
 
Le bombardement cessa peu à peu, et rapidement, les créatures inondèrent la fosse. D’une violence sidérante, le raz-de-marée de dards et de crocs percuta le barrage de boucliers. L’atmosphère souillée et obscurcie par la bataille changea alors à nouveau, tandis que les premiers sortilèges fusaient au-dessus des guerriers : jets de flamme, ondes de choc, faisceaux électriques, langues d’acide, giclées de poison et souffles glacés. L’air se chargea en influx d’énergie, et compressé derrière son bouclier, muscles gainés et pieds enfoncés dans la sciure, Pü sentit les particules spirituelles qui composaient son être entrer en résonance avec celles de ses camarades. La sensation fut décuplée alors que la ligne de guerriers recevait les salves de soins prodiguées par les soigneurs. Le processus de cicatrisation des soldats, accéléré des milliers de fois, avait effacé les dernières traces de peur subsistant en eux. Chaque plaie ouverte se refermait sur-le-champ, chaque os brisé était instantanément ressoudé. De ce fait, et même si chaque ouverture dans la muraille noire permettait aux monstres d’atteindre les homins dans leur chair, ils n’hésitaient jamais à riposter, portés qu'ils étaient par un sentiment d’invincibilité. Leur âme restait hors de portée. Il ne fallut que quelques minutes pour que la Place du Cérémonial déborde d’insectes. Ceux qui réussirent à atteindre l’étage supérieur furent anéantis instantanément par les mages de guerre. Les carcasses s’accumulèrent progressivement à tel point qu’un charnier de plusieurs mètres recouvrait dorénavant l’entièreté du sol. Les minutes passèrent et la monstrueuse vague sembla se calmer. Oui, les créatures étaient de moins en moins nombreuses. Pourtant, leur comportement ne changea pas. Elles fonçaient sur les homins, inexorablement, comme s’il y avait encore une chance, ou comme si elles ne savaient faire que ça. Pattes arrachées, carapaces brisées et chairs brûlées. Rien n’arrêtait leur folle course, hormis l’extinction de leurs fonctions motrices. Il était là, leur point faible. Aussi innombrables et armées qu’elles fussent, il leur manquait quelque chose. Un esprit, une âme. Pü avait observé à maintes reprises la subtilité des comportements animaux. Et ces monstres n’en étaient pas, ils étaient moins que ça. Ils étaient semblables à des outils. Des objets sans conscience. Là résidait la cause de leur défaite.
 
Le bombardement cessa peu à peu, et rapidement, les créatures inondèrent la fosse. D’une violence sidérante, le raz-de-marée de dards et de crocs percuta le barrage de boucliers. L’atmosphère souillée et obscurcie par la bataille changea alors à nouveau, tandis que les premiers sortilèges fusaient au-dessus des guerriers : jets de flamme, ondes de choc, faisceaux électriques, langues d’acide, giclées de poison et souffles glacés. L’air se chargea en influx d’énergie, et compressé derrière son bouclier, muscles gainés et pieds enfoncés dans la sciure, Pü sentit les particules spirituelles qui composaient son être entrer en résonance avec celles de ses camarades. La sensation fut décuplée alors que la ligne de guerriers recevait les salves de soins prodiguées par les soigneurs. Le processus de cicatrisation des soldats, accéléré des milliers de fois, avait effacé les dernières traces de peur subsistant en eux. Chaque plaie ouverte se refermait sur-le-champ, chaque os brisé était instantanément ressoudé. De ce fait, et même si chaque ouverture dans la muraille noire permettait aux monstres d’atteindre les homins dans leur chair, ils n’hésitaient jamais à riposter, portés qu'ils étaient par un sentiment d’invincibilité. Leur âme restait hors de portée. Il ne fallut que quelques minutes pour que la Place du Cérémonial déborde d’insectes. Ceux qui réussirent à atteindre l’étage supérieur furent anéantis instantanément par les mages de guerre. Les carcasses s’accumulèrent progressivement à tel point qu’un charnier de plusieurs mètres recouvrait dorénavant l’entièreté du sol. Les minutes passèrent et la monstrueuse vague sembla se calmer. Oui, les créatures étaient de moins en moins nombreuses. Pourtant, leur comportement ne changea pas. Elles fonçaient sur les homins, inexorablement, comme s’il y avait encore une chance, ou comme si elles ne savaient faire que ça. Pattes arrachées, carapaces brisées et chairs brûlées. Rien n’arrêtait leur folle course, hormis l’extinction de leurs fonctions motrices. Il était là, leur point faible. Aussi innombrables et armées qu’elles fussent, il leur manquait quelque chose. Un esprit, une âme. Pü avait observé à maintes reprises la subtilité des comportements animaux. Et ces monstres n’en étaient pas, ils étaient moins que ça. Ils étaient semblables à des outils. Des objets sans conscience. Là résidait la cause de leur défaite.

Версия 01:41, 20 марта 2022

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