Внутреннее тестирование Вики/E-XVI — различия между версиями
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« Non. Lorsque les Portes Sud ont cédé, un peloton de ces créatures est tombé du ciel. Il était probablement caché dans les hauteurs. Mais plutôt que de balayer les fuyards déjà rassemblés en masse sur la place, les monstres ont tenté de s’engouffrer dans le Palais. On a réussi à les retenir, au prix de lourdes pertes. Puis, alors que nous pensions le combat perdu, la Karavan est apparue de nulle part. Ce n’est qu’après que l'on a su que d’autres combats avaient eu lieu à l’intérieur du Palais, dans lequel d’autres de ces monstres avaient réussi à s’infiltrer. Heureusement, la famille impériale s’en est sortie indemne. D’après la Karavan, l’essaim, qui est actuellement toujours aux prises avec leur énorme navire, a servi de diversion afin que ces créatures puissent opérer. À supposer que les insectes de la vague principale soient des soldats de rang inférieur, ces monstres étaient sans aucun doute des soldats d’élite. Cela signifie aussi que ces créatures ne sont pas de simples bêtes, mais des êtres conscients capables de mettre au point des stratégies élaborées. » | « Non. Lorsque les Portes Sud ont cédé, un peloton de ces créatures est tombé du ciel. Il était probablement caché dans les hauteurs. Mais plutôt que de balayer les fuyards déjà rassemblés en masse sur la place, les monstres ont tenté de s’engouffrer dans le Palais. On a réussi à les retenir, au prix de lourdes pertes. Puis, alors que nous pensions le combat perdu, la Karavan est apparue de nulle part. Ce n’est qu’après que l'on a su que d’autres combats avaient eu lieu à l’intérieur du Palais, dans lequel d’autres de ces monstres avaient réussi à s’infiltrer. Heureusement, la famille impériale s’en est sortie indemne. D’après la Karavan, l’essaim, qui est actuellement toujours aux prises avec leur énorme navire, a servi de diversion afin que ces créatures puissent opérer. À supposer que les insectes de la vague principale soient des soldats de rang inférieur, ces monstres étaient sans aucun doute des soldats d’élite. Cela signifie aussi que ces créatures ne sont pas de simples bêtes, mais des êtres conscients capables de mettre au point des stratégies élaborées. » | ||
− | Regardant à nouveau la défunte, Melkiar serra les poings. | + | Regardant à nouveau la défunte, Melkiar serra les poings. |
− | « Je dois bien admettre que sans l’aide de la Karavan, tous auraient partagé son | + | « Je dois bien admettre que sans l’aide de la Karavan, tous auraient partagé son sort… » |
Pour toute réponse, Varran jura. Puis, sans cesser de maugréer. il posa sa grosse main sur l’épaule de son ami. | Pour toute réponse, Varran jura. Puis, sans cesser de maugréer. il posa sa grosse main sur l’épaule de son ami. | ||
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À ces mots, tous se retournèrent. Cinq agents de la Karavan étaient en effet en train de se diriger vers le groupe de Fyros. L’un d’entre eux, à la carrure masculine, portait notamment une combinaison jaune en lieu et place de celles dont tous étaient d’ordinaire vêtus. Bélénor, qui avait toujours associé la Karavan à la couleur noire, bloqua quelques secondes sur l’agent. Il s’agissait peut-être d’un plus haut gradé. L’agent jaune s’avança alors vers lui et l’interpella. En entendant sa voix étouffée, grésillante et monocorde, dont il était impossible d’identifier le genre ni la nature, le Fyros fût pris d’un étrange vertige. Comme tout à l’heure, l’agent semblait exercer une certaine pression sur son esprit. | À ces mots, tous se retournèrent. Cinq agents de la Karavan étaient en effet en train de se diriger vers le groupe de Fyros. L’un d’entre eux, à la carrure masculine, portait notamment une combinaison jaune en lieu et place de celles dont tous étaient d’ordinaire vêtus. Bélénor, qui avait toujours associé la Karavan à la couleur noire, bloqua quelques secondes sur l’agent. Il s’agissait peut-être d’un plus haut gradé. L’agent jaune s’avança alors vers lui et l’interpella. En entendant sa voix étouffée, grésillante et monocorde, dont il était impossible d’identifier le genre ni la nature, le Fyros fût pris d’un étrange vertige. Comme tout à l’heure, l’agent semblait exercer une certaine pression sur son esprit. | ||
− | « Suivez-moi. Vous aussi » dit-il en matéis en pointant Xynala du doigt. | + | « Suivez-moi. Vous aussi », dit-il en matéis en pointant Xynala du doigt. |
Instantanément, Melkiar et Varran s’interposèrent entre les agents et leurs deux amis. Le varinx noir, jusqu’alors couché auprès de la défunte, se leva et se mit à grogner. | Instantanément, Melkiar et Varran s’interposèrent entre les agents et leurs deux amis. Le varinx noir, jusqu’alors couché auprès de la défunte, se leva et se mit à grogner. | ||
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À nouveau, le silence se fit. Au travers de son impénétrable visière blanche, l’agent semblait observer Melkiar, qui soutint son regard sans faillir. | À nouveau, le silence se fit. Au travers de son impénétrable visière blanche, l’agent semblait observer Melkiar, qui soutint son regard sans faillir. | ||
− | « Peu m’importe | + | « Peu m’importe », finit-il par trancher, avant de faire volte-face en direction du Palais Impérial, suivi par ses sbires. |
C’est ainsi que les quatre amis quittèrent le champ de linceuls pour suivre les agents de la Karavan. Avant de partir, Melkiar ordonna à ses autres compagnons de brûler le corps de l'homine auprès de laquelle ses amis l'avaient trouvé agenouillé. Le varinx noir, qui avait suivi le groupe, ne lâchait pas Melkiar d’une semelle. Méfiant, Bélénor observait la prédateur du coin l'œil. | C’est ainsi que les quatre amis quittèrent le champ de linceuls pour suivre les agents de la Karavan. Avant de partir, Melkiar ordonna à ses autres compagnons de brûler le corps de l'homine auprès de laquelle ses amis l'avaient trouvé agenouillé. Le varinx noir, qui avait suivi le groupe, ne lâchait pas Melkiar d’une semelle. Méfiant, Bélénor observait la prédateur du coin l'œil. | ||
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« Bien. Vous allez être interrogés un à un. Pour faciliter la prise d’informations, nous allons vous placer en état de conscience modifié. Tant que vous coopérerez pleinement, aucun mal ne vous sera fait. | « Bien. Vous allez être interrogés un à un. Pour faciliter la prise d’informations, nous allons vous placer en état de conscience modifié. Tant que vous coopérerez pleinement, aucun mal ne vous sera fait. | ||
− | + | — Quoi ? C’est pas ce qui était convenu ! aboya Varran dans un matéis approximatif, les bras croisés et le torse bombé, croyant naïvement que son gigantisme pouvait impressionner les agents. | |
− | — Oui ! Il était seulement convenu que nous serions interrogés ensemble, pas que l'on nous endorme, ou je ne sais quoi | + | — Oui ! Il était seulement convenu que nous serions interrogés ensemble, pas que l'on nous endorme, ou je ne sais quoi », ajouta Melkiar sur un ton menaçant. |
Inquiet à l’idée de laisser la Karavan sonder sans contrôle son esprit, Bélénor chercha instinctivement une échappatoire autour de lui. C’est ainsi qu’il vit filer vers eux l’un des petits véhicules jusqu’alors en vol stationnaire au-dessus de la place. Cela avait-il un lien avec l’interrogatoire ? Allaient-ils être transportés ailleurs ? Le Fyros déglutit : s’imaginer seul et inconscient dans l’une de ces étranges machines noires le terrifiait. L’agent jaune s’avança et brandit son bras droit en avant. | Inquiet à l’idée de laisser la Karavan sonder sans contrôle son esprit, Bélénor chercha instinctivement une échappatoire autour de lui. C’est ainsi qu’il vit filer vers eux l’un des petits véhicules jusqu’alors en vol stationnaire au-dessus de la place. Cela avait-il un lien avec l’interrogatoire ? Allaient-ils être transportés ailleurs ? Le Fyros déglutit : s’imaginer seul et inconscient dans l’une de ces étranges machines noires le terrifiait. L’agent jaune s’avança et brandit son bras droit en avant. | ||
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Alors, Bélénor comprit que la femme aux cheveux noirs devant laquelle il avait retrouvé son ami agenouillé, dans le champ de linceuls, n’était d’autre que la mère de Melkiar. Trop concentré sur ses peurs, le Fyros avait profondément manqué d’empathie, et ne s’était même pas intéressé à l’identité de la défunte. Successivement, Bélénor fixa Penala, Melkiar, Xynala, le fusil de Tisse et Varran, en qui il reconnut Garius. Et puis soudainement, le visage de Brandille lui apparut. Sa chère amie, qui lui avait fait la promesse de revenir. Sa chère amie, de qui il serait à jamais séparé s’il fuyait loin de Fyre. | Alors, Bélénor comprit que la femme aux cheveux noirs devant laquelle il avait retrouvé son ami agenouillé, dans le champ de linceuls, n’était d’autre que la mère de Melkiar. Trop concentré sur ses peurs, le Fyros avait profondément manqué d’empathie, et ne s’était même pas intéressé à l’identité de la défunte. Successivement, Bélénor fixa Penala, Melkiar, Xynala, le fusil de Tisse et Varran, en qui il reconnut Garius. Et puis soudainement, le visage de Brandille lui apparut. Sa chère amie, qui lui avait fait la promesse de revenir. Sa chère amie, de qui il serait à jamais séparé s’il fuyait loin de Fyre. | ||
{{Couillard}} | {{Couillard}} | ||
− | Adossé contre la paroi d’écorce de l’étroit tunnel, Bélénor buvait son bouillon en silence. Bien | + | Adossé contre la paroi d’écorce de l’étroit tunnel, Bélénor buvait son bouillon en silence. Bien qu'il l'ait laissée entre de bonnes mains, quitter Penala lui avait assurément été douloureux. Mais abandonner Brandille était inconcevable. De plus, rien n’excluait que le Fyros retrouve d’ici peu sa nourrice, sa mère, ou encore les amphithéâtres de l’Académie. Peut-être que cet essaim allait être endigué par la Karavan sans que Fyre ne soit complètement détruite, peut-être que les Kamis réapparaîtraient miraculeusement, ou dans le pire des cas, peut-être que tous se rejoindraient autre part. Loin de leur chez-soi certes, mais réunis et vivants. C’était d’ailleurs plus ou moins le plan : faire un grand tour du Désert, rassembler les survivants, puis rejoindre ce mystérieux « arc-en-ciel » dont la Karavan avait approximativement indiqué la position, et qui devrait les emmener loin des kitins, dans les Primes Racines, le temps que les créatures soient éliminées par le Feu Stellaire. Cela dit, après quatre jours à crapahuter dans les galeries qui tapissaient les profondeurs de Fyre, sous la crainte permanente d’être repéré par une patrouille de kitins, ou de périr dans un éboulement, le Fyros regrettait déjà le confort du manoir familial, lequel, d'ailleurs, était peut-être à cette heure déjà réduit en poussière. Se remémorant l'époque où les massacres n'étaient que fiction, il s'imaginait relisant La Guerre Sacrée, confortablement installé dans le second salon. Ce salon qu’il affectionnait particulièrement, et dans lequel son père adorait lui aussi se prélasser… Bélénor fixa quelques instants le reflet que lui renvoyait le bouillon et fût pris d’une nouvelle nausée. Physiquement, il lui ressemblait tant… Le ventre noué et incapable d’ingurgiter quoi que ce soit d’autre, le Fyros proposa son bol à Messen Dyn, secouru il y a deux jours dans les ruines de son petit temple. Le vieux moine kamiste sourit à son jeune adepte, accepta la précieuse nourriture, et posa le parchemin sur lequel il était en train d’écrire. |
Oui, écrire. Il devait écrire. Il fallait à tout prix qu’il se change les idées. Portant son attention sur Melkiar, occupé à rassurer deux orphelins sauvés le matin même, il se remémora alors une nouvelle fois leur rencontre. | Oui, écrire. Il devait écrire. Il fallait à tout prix qu’il se change les idées. Portant son attention sur Melkiar, occupé à rassurer deux orphelins sauvés le matin même, il se remémora alors une nouvelle fois leur rencontre. |