Внутреннее тестирование Вики/E-XIV — различия между версиями

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<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Jena Year 2475'''</big></big></span></center>
 
<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Jena Year 2475'''</big></big></span></center>
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{{Quotation|''Belenor Nebius, narrator''|Lorsque Bélénor ouvrit les paupières, il ne vit que les ténèbres. Où était-il ? Quel jour étions-nous ? Et pourquoi avait-il si mal au crâne ? Si son nez pris le privait d'odorat, le goût du sang tapissant son palais faisait grimacer le Fyros. Que lui était-il arrivé ? Crachant pour soulager ses voies respiratoires, il constata avec quelques secondes de latence que la glaire ensanglantée qu’il venait de rejeter s’était envolée droit vers le ciel obscur, salissant au passage les manches de sa combinaison. Car ses bras ballottaient étrangement au-dessus de sa tête. Reprenant peu à peu ses esprits, Bélénor regarda ses pieds. Ils étaient emmêlés dans un filet racinaire, par delà lequel une lumière brasillante semblait filtrer. Le Fyros se pencha plusieurs fois en avant pour le saisir, en vain. Le sol se refusait à lui. Il soupira et cracha une seconde fois. À nouveau, le glaire fila au-dessus de sa tête. Au-dessus, ou en dessous ? Alors, des souvenirs lui revinrent. Le regard terrifié de Melkiar, l’explosion, le choc contre la paroi de la crevasse, la chute. Transi d’horreur, le Fyros regarda derechef ses pieds emmêlés. Cette lumière brasillante, c’était celle de l’explosion. De la surface. À cette révélation, il fut pris d’un terrible vertige. Car il était effectivement suspendu par les pieds dans le vide. Si son premier réflexe fut de hurler longuement, Bélénor comprit aussitôt que cela ne lui serait d’aucune aide. Alors, il essaya d’attraper le filet racinaire, encore et encore, sans succès. S’il voulait remonter, il fallait qu’il se débarrasse de son barda. De toutes les précieuses provisions et fournitures qu’il contenait. Il n’avait pas le choix… Contraint, le Fyros saisit les sangles de son sac et les détacha précautionneusement. Et au moment où son lest tomba, l’une de ses jambes se décrocha. Hurlant une nouvelle fois, Bélénor réussit dans la panique à se redresser suffisamment pour attraper le filet des deux mains. Il n’eut alors qu'à canaliser la Sève qui l’irriguait pour forcer les minces racines à s’écarter légèrement, assez pour que sa petite carcasse puisse se frayer un passage jusqu’à la surface du maillage.
 
  
Le premier réflexe de Bélénor fut de vérifier si l’un de ses camarades avait été aussi chanceux que lui. Son cœur se glaça d’effroi lorsqu’il aperçut les quelques morceaux d’armure encore fumants qui l’entouraient. Alors qu’il vérifiait leur provenance, la terreur laissa aussitôt place au soulagement : toutes appartenaient aux Sauvages qui s’étaient fait sauter… Encore tremblant, le rescapé passa sa main droite sur la plaie qui balafrait son front, la referma d’un coup de doigt et leva la tête. À première vue, il devait se trouver à deux cents mètres sous la surface. Par chance, il avait été projeté par l’onde de choc, et avait chuté à flanc de paroi jusqu’aux terminaisons racinaires d’un arbre des profondeurs. En avait-il été de même pour ses camarades ? Bélénor déglutit et s’avança prudemment jusqu’à la limite du filet, à l’endroit où il pliait sous son poids. Désormais habitué à l’obscurité, il devinait la présence de lueurs au fond de la crevasse. La profondeur lui paraissait tout à fait démesurée. Il espérait donc, tout aussi profondément, que ses camarades étaient parvenus, eux, à s’agripper au bord de la crevasse… Puis, s’imaginant être l’unique survivant, le Fyros sentit le rythme de son cœur s’accélérer et ses larmes monter. Et alors que, désorienté, il reculait vers la paroi d'écorce, il trébucha à mi-distance : il s’était pris les pieds dans une étrange racine, qui lui enserrait dorénavant la cheville gauche. Cette même cheville tranchée par un Sauvage embusqué sur le pont racinaire, plus tôt dans la nuit. Cette même racine… constituée de cinq doigts. Alors Bélénor hurla et se débattit comme un fou. Et s’il crut entendre une voix, l’écho de ses cris la masqua totalement. La scène dura de longues secondes, durant lesquelles la main ne lâcha pas prise.
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{{Quotation|''Belenor Nebius, narrator''|When Belenor opened his eyelids, he saw only darkness. Where was he? What day were we? And why did his skull hurt so much? Since his nose was clogged he couldn't smell, but the taste of blood on his palate made the Fyros wince. What had happened to him? Spitting to relieve his respiratory tract, he noticed with a few seconds of latency that the bloodied mucus he had just rejected had flown straight towards the dark sky, soiling the sleeves of his suit in the process. For his arms were swinging strangely above his head. Gradually recovering his spirits, Belenor looked at his feet. They were entangled in a root net, through which a brazing light seemed to filter. The Fyros bent forward several times to grab it, but to no avail. The ground refused him. He sighed and spat a second time. Again, the mucus flew over his head. Above, or below? Then memories came back to him. Melkiar's terrified look, the explosion, the shock against the wall of the crevasse, the fall. Frozen with horror, the Fyros looked once  again at his entangled feet. This brazing light was that of the explosion. From the surface. At this revelation, he was taken by a terrible dizziness. Because he was indeed suspended by the feet in the void. If his first reflex was to scream for a long time, Belenor understood at once that it would not be of any help to him. So he tried to grab the net of roots, again and again, without success. If he wanted to get back up, he had to get rid of his gear. All the precious provisions and supplies it contained. He had no choice... Compelled, the Fyros grabbed the straps of his bag and cautiously untied them. And as his ballast dropped, one of his legs unhooked. Screaming once again, Belenor managed in panic to pull himself up enough to grab the net with both hands. He then had only to channel the Sap that was irrigating it to force the thin roots to spread slightly, enough for his small frame to make its way to the surface of the mesh.
  
« Bélénor, c’est toi ?
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Belenor's first instinct was to see if any of his comrades had been as lucky as he had. His heart sank with fright as he saw the few pieces of armor still smoking around him. As he checked to see where they came from, terror gave way to relief: they all belonged to the Dune Riders who had been blown up... Still trembling, the survivor ran his right hand over the wound that was gashing his forehead, closed it with a flick of his finger and looked up. At first glance, he must have been two hundred meters below the surface. By chance, he had been thrown by the shock wave, and had fallen down the side of the wall to the root endings of an in depths tree. Had it been the same for his comrades? Belenor swallowed and cautiously walked to the edge of the net, to the place where it was bending under his weight.  Now accustomed to the darkness, he was guessing the presence of lights at the bottom of the crevasse. The depth seemed to him quite excessive. He hoped, just as deeply, that his comrades had managed to cling to the edge of the crevasse… Then, imagining himself to be the unique survivor, the Fyros felt his heartbeat quicken and his tears rise. And while, disoriented, he moved back towards the bark wall, he stumbled halfway: he had caught his feet in a strange root, which was now clasping his left ankle. This same ankle cut off by a Rider ambushed on the root bridge earlier in the night. That same root… consisting of five fingers. Then Belenor screamed and struggled like a madman. And if he thought he heard a voice, the echo of his screams totally masked it. The scene lasted for long seconds, during which the hand did not let go.
  
— Lâche-moi, lâche-moi !
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:''"Belenor, is that you?"
  
— Bélénor, c’est moi !
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:''"Let me go, let me go!"
  
— Lâche-moi !
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:''"Belenor, it's me!"
  
— Bélénor, c’est Garius ! Calme-toi et aide-moi !
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:''"Let go of me!"
  
— Lâche-moi, lâche… Ga… Garius ?
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:''"Belenor, it's Garius! Calm down and help me!"
  
— Mais oui putain, c’est moi ! Aide-moi, je suis coincé ! »
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:''"Let go of me, let go... Ga... Garius?"
  
Immédiatement, la tristesse et la peur laissèrent place à l’euphorie la plus pure. Il n’était plus seul. Tout. Tout sauf la solitude. Usant de sa force et puisant dans la Sève, Bélénor aida son ami à s’extraire de la masse de racines enchevêtrées qui l'emprisonnait, en commençant par ses bras massifs. Sur Atys, la rapidité de croissance de certaines plantes était telle qu’il était parfois risqué de s’endormir trop longtemps en pleine nature. Lorsque le colosse eut repris le contrôle de ses membres supérieurs, il n'eut aucun mal à arracher les racines qui lui ligotaient les jambes. Fébrile, Bélénor ne put se retenir et sauta dans les bras de son ami. Il était si soulagé ! Puis, il l’observa des pieds à la tête. La déflagration avait arraché les plaques d’armures de son torse, son casque, et lui avait causé de profondes brûlures au niveau du cou, du visage et du crâne. Durant quelques minutes, les deux Fyros vérifièrent si d’autres des leurs étaient ensevelis dans le filet racinaire, et constatèrent qu’ils étaient bel et bien seuls. Ils retrouvèrent seulement la gigantesque hache de Garius.
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:''"Yes, damn it, it's me! Help me, I'm stuck!"
  
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Immediately, sadness and fear moved on to the purest euphoria. He was no longer alone. Everything. Everything but loneliness. Using his strength and drawing on the Sap, Belenor helped his friend to extract himself from the mass of tangled roots that imprisoned him, starting with his massive arms. On Atys, the speed of growth of some plants was such that it was sometimes risky to fall asleep for too long in the middle of nature. When the colossus had regained control of his upper limbs, he had no trouble pulling out the roots that were binding his legs. Feverish, Belenor could not hold back and jumped into his friend's arms. He was so relieved! Then, he observed him from feet to head. The blast had torn the armor plates from his torso, his helmet, and had caused deep burns to his neck, face and skull. For a few minutes, the two Fyros checked to see if others of theirs were buried in the root net, and found that they were well an d truly alone. They only found Garius' gigantic axe.
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« Il n’y a personne Garius, ça ne sert à rien. Assieds-toi là, je vais te soigner. »
 
« Il n’y a personne Garius, ça ne sert à rien. Assieds-toi là, je vais te soigner. »
 
Le colosse baissa la tête et obéit. Il triturait le manche de son arme nerveusement. Bélénor, qui n'avait pas perdu ses précieux gants amplificateurs de magie, commença à prodiguer des soins à son ami. D’abord en silence. Et puis, Garius prit la parole :
 
Le colosse baissa la tête et obéit. Il triturait le manche de son arme nerveusement. Bélénor, qui n'avait pas perdu ses précieux gants amplificateurs de magie, commença à prodiguer des soins à son ami. D’abord en silence. Et puis, Garius prit la parole :

Версия 11:20, 29 апреля 2022

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