Внутреннее тестирование Вики/II — различия между версиями

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« Sang, pas ici. Pas à l’heure du repas. D’ailleurs Niï, va chercher ton frère s’il te plaît. Il est dans mon atelier. »
 
« Sang, pas ici. Pas à l’heure du repas. D’ailleurs Niï, va chercher ton frère s’il te plaît. Il est dans mon atelier. »
  
Le masque baissé et les poings serrés, le jeune adulte se dirigea vers la sortie de la hutte. Lorsqu’il franchit les rideaux, sa mère fixait toujours son père intensément, et lui tendait désormais l'ustensile de cuisine. L’atmosphère semblait extrêmement tendue. Dehors, les lucioles qui peuplaient la souche de l’arbre-ciel s’étaient éveillées, baignant les abords de la hutte de poches de lumières mouvantes. Plein de colère, Niï attrapa l’épée courte qu’il avait rangée dans le râtelier en arrivant, et la projeta au loin. L’arme alla se planter dans une épaisse racine voûtée qui servait de portail pour les homins, et de perchoir pour les izams, ces messagers ailés rouges et blancs qui s’envolaient désormais à tire-d’aile en direction du plafond d’écorce, en poussant leur cris moqueurs et stridents.
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Le masque baissé et les poings serrés, le jeune adulte se dirigea vers la sortie de la hutte. Lorsqu’il franchit les rideaux, sa mère fixait toujours son père intensément, et lui tendait désormais l'ustensile de cuisine. L’atmosphère semblait extrêmement tendue. Dehors, les lucioles qui peuplaient la souche de l’arbre-ciel s’étaient éveillées, baignant les abords de la hutte de poches de lumières mouvantes. Plein de colère, Niï attrapa l’épée courte qu’il avait rangée dans le râtelier en arrivant, et la projeta au loin. L’arme alla se planter dans une épaisse racine voûtée qui servait de portail pour les homins, et de perchoir pour les izams, ces messagers ailés rouges et blancs qui s’envolaient désormais à tire-d’aile en direction du plafond d’écorce, en poussant leurs cris moqueurs et stridents.
 
{{Couillard}}
 
{{Couillard}}
 
Penché au-dessus d’une bassine d’eau, Pü admirait son reflet. Certes, son visage ne possédait pas encore le masque osseux caractéristique de ceux de son peuple, mais la figure ainsi recouverte de peinture, il se trouvait particulièrement beau. En effet, le jeune Zoraï avait peint l’entièreté de son visage en blanc et reproduit les symboles ésotériques noirs tatoués sur les masques de ses aînés. Ressemblerait-il à cela lorsqu’il deviendrait adulte après la pousse de son masque ? Il se le demandait bien. Autour de son cou, plusieurs colliers bien trop grands pour lui étaient emmêlés. Il en allait de même pour les bracelets qu’il était obligé de retenir en mains, car trop larges pour ses poignets. C'est alors qu’il s’apprêtait, pour finir, à couronner ses cheveux bleus et crépus d’un magnifique diadème, qu'un craquement sonore se fit entendre dans son dos. Instinctivement, Pü roula sur le côté et se mit en posture défensive : bien qu'encore enfant, il était un guerrier né, en partie déjà conditionné, de plus, par plusieurs années d'entraînement intensif. Scrutant la petite pièce, il fronça les sourcils. Hormis les nombreux outils et bijoux qui y étaient entreposés, elle était vide de toute présence. Pensant avoir rêvé, il se retourna alors vers la bassine d’eau, et tel un animal surpris, bondit en arrière : un Kami se tenait désormais face au récipient et semblait lui aussi contempler son reflet.
 
Penché au-dessus d’une bassine d’eau, Pü admirait son reflet. Certes, son visage ne possédait pas encore le masque osseux caractéristique de ceux de son peuple, mais la figure ainsi recouverte de peinture, il se trouvait particulièrement beau. En effet, le jeune Zoraï avait peint l’entièreté de son visage en blanc et reproduit les symboles ésotériques noirs tatoués sur les masques de ses aînés. Ressemblerait-il à cela lorsqu’il deviendrait adulte après la pousse de son masque ? Il se le demandait bien. Autour de son cou, plusieurs colliers bien trop grands pour lui étaient emmêlés. Il en allait de même pour les bracelets qu’il était obligé de retenir en mains, car trop larges pour ses poignets. C'est alors qu’il s’apprêtait, pour finir, à couronner ses cheveux bleus et crépus d’un magnifique diadème, qu'un craquement sonore se fit entendre dans son dos. Instinctivement, Pü roula sur le côté et se mit en posture défensive : bien qu'encore enfant, il était un guerrier né, en partie déjà conditionné, de plus, par plusieurs années d'entraînement intensif. Scrutant la petite pièce, il fronça les sourcils. Hormis les nombreux outils et bijoux qui y étaient entreposés, elle était vide de toute présence. Pensant avoir rêvé, il se retourna alors vers la bassine d’eau, et tel un animal surpris, bondit en arrière : un Kami se tenait désormais face au récipient et semblait lui aussi contempler son reflet.
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Looï serra son fils dans ses bras et émit un rire.
 
Looï serra son fils dans ses bras et émit un rire.
  
« Tout dépend Pü. Ton père est un bien meilleur guerrier que moi. Au corps à corps, je ne fais pas le poids. En revanche, comme Grand-Mère Bä-Bä, j’ai été bénie par les Kamis. Ma maîtrise de la magie est bien supérieure à la vôtre.
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« Tout dépend Pü. Ton père est un bien meilleur guerrier que moi. Au corps-à-corps, je ne fais pas le poids. En revanche, comme Grand-Mère Bä-Bä, j’ai été bénie par les Kamis. Ma maîtrise de la magie est bien supérieure à la vôtre.
  
 
— Moi aussi je veux être béni par les Kamis ! » répondit Pü en lui rendant son étreinte.
 
— Moi aussi je veux être béni par les Kamis ! » répondit Pü en lui rendant son étreinte.
Строка 214: Строка 214:
 
« Pü, peux-tu m’attendre dehors pour tes cours du soir ? Comme tu le verras, le programme du jour a changé. »
 
« Pü, peux-tu m’attendre dehors pour tes cours du soir ? Comme tu le verras, le programme du jour a changé. »
  
Pu acquiesça et sortit de la hutte.
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acquiesça et sortit de la hutte.
 
{{Couillard}}
 
{{Couillard}}
 
Installé au bord de la grosse racine sur laquelle était construite la hutte familiale, Pü observait les autres habitations du village, situées de part et d’autre des hauteurs de la souche, et éclairées par le bal infatigable des lucioles. Plusieurs étages sous ses pieds, il pouvait apercevoir le toit de chaume du dojo, où son père était probablement en train d'entraîner son frère. Il espérait que tous deux s'étaient calmés. Pü entretenait une relation très complice avec son grand frère, qui lui témoignait constamment de l’amour, et qui savait néanmoins faire preuve d’autorité lorsque nécessaire. Il était son meilleur ami ainsi que son confident.
 
Installé au bord de la grosse racine sur laquelle était construite la hutte familiale, Pü observait les autres habitations du village, situées de part et d’autre des hauteurs de la souche, et éclairées par le bal infatigable des lucioles. Plusieurs étages sous ses pieds, il pouvait apercevoir le toit de chaume du dojo, où son père était probablement en train d'entraîner son frère. Il espérait que tous deux s'étaient calmés. Pü entretenait une relation très complice avec son grand frère, qui lui témoignait constamment de l’amour, et qui savait néanmoins faire preuve d’autorité lorsque nécessaire. Il était son meilleur ami ainsi que son confident.
Строка 268: Строка 268:
 
— Non Ke’val, j’étais en train de discuter avec Pü de l’assassinat de l’Empereur Thesop, nous avions justement terminé », répondit Looï en se levant.
 
— Non Ke’val, j’étais en train de discuter avec Pü de l’assassinat de l’Empereur Thesop, nous avions justement terminé », répondit Looï en se levant.
  
Pü se leva à son tour. Son oncle ressemblait beaucoup à son père, jusqu’aux cornes de son masque. Seul les parties non tatouées de celui-ci permettait de différencier facilement les deux homins. Pü appréciait beaucoup son oncle, qui était son maître instructeur référent. Il s’entraînait avec lui presque tous les jours. Comme son père, Ke’val était très sévère. Mais à l’inverse de celui-ci, il savait exprimer des compliments. Repensant à la conversation qu’il venait d’avoir avec sa mère, Pü ne put s’empêcher de se demander si Ke’val avait déjà souhaité prendre la place du Masque Noir. Cette idée le terrifia. Fort heureusement, son oncle ne lui donna pas l’occasion de s’égarer plus longtemps dans ses pensées.
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Pü se leva à son tour. Son oncle ressemblait beaucoup à son père, jusqu’aux cornes de son masque. Seules les parties non tatouées de celui-ci permettaient de différencier facilement les deux homins. Pü appréciait beaucoup son oncle, qui était son maître instructeur référent. Il s’entraînait avec lui presque tous les jours. Comme son père, Ke’val était très sévère. Mais à l’inverse de celui-ci, il savait exprimer des compliments. Repensant à la conversation qu’il venait d’avoir avec sa mère, Pü ne put s’empêcher de se demander si Ke’val avait déjà souhaité prendre la place du Masque Noir. Cette idée le terrifia. Fort heureusement, son oncle ne lui donna pas l’occasion de s’égarer plus longtemps dans ses pensées.
  
 
« Pü, je tenais à te féliciter. Shengi m’a parlé de tes prouesses au dojo. »
 
« Pü, je tenais à te féliciter. Shengi m’a parlé de tes prouesses au dojo. »

Версия 11:22, 10 мая 2022

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