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Pü plissa les yeux lorsque sa mère sortit de la hutte. Sa tribu avait beau être installée dans une gigantesque souche d’arbre-ciel abattu, le plafond d’écorce, très abîmé, laissait passer quelques rayons astraux à certains moments de la journée, dont un venait à l’instant de trouver l’œil du petit Zoraï, qui se réfugia entre les seins de sa mère. Sans lumière céleste, la communauté s’éclairait à l’aide de lampes contenant des lucioles. Si certains auraient pu qualifier l’ambiance de lugubre, Pü adorait quand sa mère l’emmenait se balader dans les ruelles pentues et sinueuses, ou sur les ponts suspendus qui reliaient les différents niveaux de la petite cité. Le village, bien plus haut que large, avait été construit dans la verticalité. Les habitations occupaient les hauteurs, tandis que les strates inférieures étaient réservées aux parties communes, telles que les commerces, les lieux de cultes, le dojo, ou encore le réfectoire. Pü adorait le réfectoire. Les autres Zoraïs étaient très gentils avec lui et la nourriture abondait. Pourtant, cette fois-ci, le bambin sentit que la balade n’avait rien d’ordinaire. Les autres membres de la tribu étaient présents en nombre, et formaient un chemin reliant la hutte familiale aux hauteurs du village. Tous portaient leur tenue cérémonielle noire, constituée d’un pagne de fibres végétales, d’une large ceinture de paille tressée, mais surtout reconnaissable à l’imposante lentille d’ambre blanc qui ornait chacun des plexus. Au fur et à mesure que la famille avançait, menée par la mère de Pü, les habitants s’inclinaient avec déférence et rejoignaient le groupe. Le bambin, repu et bercé par la marche de sa mère, s’assoupit d’un sommeil léger. Comme cette scène le laissait deviner, sa famille n’était pas une famille ordinaire. | Pü plissa les yeux lorsque sa mère sortit de la hutte. Sa tribu avait beau être installée dans une gigantesque souche d’arbre-ciel abattu, le plafond d’écorce, très abîmé, laissait passer quelques rayons astraux à certains moments de la journée, dont un venait à l’instant de trouver l’œil du petit Zoraï, qui se réfugia entre les seins de sa mère. Sans lumière céleste, la communauté s’éclairait à l’aide de lampes contenant des lucioles. Si certains auraient pu qualifier l’ambiance de lugubre, Pü adorait quand sa mère l’emmenait se balader dans les ruelles pentues et sinueuses, ou sur les ponts suspendus qui reliaient les différents niveaux de la petite cité. Le village, bien plus haut que large, avait été construit dans la verticalité. Les habitations occupaient les hauteurs, tandis que les strates inférieures étaient réservées aux parties communes, telles que les commerces, les lieux de cultes, le dojo, ou encore le réfectoire. Pü adorait le réfectoire. Les autres Zoraïs étaient très gentils avec lui et la nourriture abondait. Pourtant, cette fois-ci, le bambin sentit que la balade n’avait rien d’ordinaire. Les autres membres de la tribu étaient présents en nombre, et formaient un chemin reliant la hutte familiale aux hauteurs du village. Tous portaient leur tenue cérémonielle noire, constituée d’un pagne de fibres végétales, d’une large ceinture de paille tressée, mais surtout reconnaissable à l’imposante lentille d’ambre blanc qui ornait chacun des plexus. Au fur et à mesure que la famille avançait, menée par la mère de Pü, les habitants s’inclinaient avec déférence et rejoignaient le groupe. Le bambin, repu et bercé par la marche de sa mère, s’assoupit d’un sommeil léger. Comme cette scène le laissait deviner, sa famille n’était pas une famille ordinaire. | ||
− | Looï Fu-Tao, la mère de Pü, exerçait à l’extérieur du village la fonction de diplomate, chargée de maintenir des relations avec la Théocratie Zoraï, le régime politique qui gouvernait le pays depuis presque trois siècles, et dont le siège était situé à [[Zoran]], sa capitale. Depuis une quarantaine d’années, le Grand Sage Min-Cho représentait la plus haute autorité homine de la Théocratie, qui, assistée par le Conseil des Sages, dirigeait la Jungle, le pays natal du peuple | + | Looï Fu-Tao, la mère de Pü, exerçait à l’extérieur du village la fonction de diplomate, chargée de maintenir des relations avec la Théocratie Zoraï, le régime politique qui gouvernait le pays depuis presque trois siècles, et dont le siège était situé à [[Zoran]], sa capitale. Depuis une quarantaine d’années, le Grand Sage Min-Cho représentait la plus haute autorité homine de la Théocratie, qui, assistée par le Conseil des Sages, dirigeait la Jungle, le pays natal du peuple Zoraï. Si les Sages espéraient que les membres de la « Tribu de la Souche Maudite » – comme ils aimaient la nommer – finiraient par accepter l’autorité de la Théocratie, rien n’y faisait. Il y avait maintenant plusieurs générations que la tribu avait fait sécession, et les choses ne semblaient pas être sur le point de changer. Mais Looï n’était pas seulement une diplomate. Au sein du village, elle était avant tout la Grande Prêtresse du Culte Noir de [[Ma-Duk]], dépositaire de l’autorité religieuse. |
}}[[file:Sang Fu-Tao etait.png|left|400px|alt=Sang Fu-Tao était le Masque Noir|Sang Fu-Tao était le Masque Noir]] | }}[[file:Sang Fu-Tao etait.png|left|400px|alt=Sang Fu-Tao était le Masque Noir|Sang Fu-Tao était le Masque Noir]] | ||
{{Paragraphes FR|Son époux '''Sang Fu-Tao était le Masque Noir''', le Premier Guerrier, chef militaire de la tribu. Quelques mois après sa naissance, Niï, leur fils aîné, avait été promis à un grand destin par Grand-Mère Bä-Bä, la sorcière et voyante du village. D’après la prophétie, Niï Fu-Tao succéderait un jour à son père en tant que Masque Noir, et par-dessus tout, deviendrait le Guerrier Sacré. Élu de Ma-Duk le Grand Géniteur, Niï Fu-Tao serait amené à faire le tour du monde, convertissant les égarés à la Vraie Foi, soumettant les athées et exterminant les hérétiques. Pour la Théocratie Zoraï, cette prophétie relevait justement de l’hérésie. | {{Paragraphes FR|Son époux '''Sang Fu-Tao était le Masque Noir''', le Premier Guerrier, chef militaire de la tribu. Quelques mois après sa naissance, Niï, leur fils aîné, avait été promis à un grand destin par Grand-Mère Bä-Bä, la sorcière et voyante du village. D’après la prophétie, Niï Fu-Tao succéderait un jour à son père en tant que Masque Noir, et par-dessus tout, deviendrait le Guerrier Sacré. Élu de Ma-Duk le Grand Géniteur, Niï Fu-Tao serait amené à faire le tour du monde, convertissant les égarés à la Vraie Foi, soumettant les athées et exterminant les hérétiques. Pour la Théocratie Zoraï, cette prophétie relevait justement de l’hérésie. |