Внутреннее тестирование Вики/XIV — различия между версиями

Материал из ЭнциклопАтис

Перейти к: навигация, поиск
м
м
 
(не показано 7 промежуточных версий этого же участника)
Строка 1: Строка 1:
 
{{Внутреннее тестирование Вики|
 
{{Внутреннее тестирование Вики|
{{NavChap|[[Chapitre XIII - Le désert aux cent périls]]|[[Chroniques de la Première Croisade#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre XV - Puissances]]}}
+
{{NavChap|[[Chapitre XIII - Le désert aux cent périls]]|[[La Guerre Sacrée#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre XV - Puissances]]}}
 
<noinclude>{{Trad
 
<noinclude>{{Trad
 
|DE=<!--Kapitel XIV - Wildheit-->
 
|DE=<!--Kapitel XIV - Wildheit-->
|EN=Chapter XIV - Savagery|ENs=2
+
|EN=Chapter XIV - Savagery|ENs=4
 
|ES=<!--Capítulo XIV - Salvajismo-->
 
|ES=<!--Capítulo XIV - Salvajismo-->
 
|FR=Chapitre XIV - Sauvagerie|FRs=0
 
|FR=Chapitre XIV - Sauvagerie|FRs=0
Строка 86: Строка 86:
 
« Bélénor, l’eau est si fraîche ! C’est fou de se dire qu’il fait si bon, alors qu'à seulement quelques kilomètres à l’est, les cavernes sont de véritables fournaises ! Allez, viens te baigner ! »
 
« Bélénor, l’eau est si fraîche ! C’est fou de se dire qu’il fait si bon, alors qu'à seulement quelques kilomètres à l’est, les cavernes sont de véritables fournaises ! Allez, viens te baigner ! »
 
[[file:Lumper.jpg|right|400px|alt=Lumper dans les Primes Racines|Lumper dans les Primes Racines]]
 
[[file:Lumper.jpg|right|400px|alt=Lumper dans les Primes Racines|Lumper dans les Primes Racines]]
Le Fyros ferma la bouche et se dirigea vers son ami. C’est en marchant qu’il remarqua la fine pluie de pollen multicolore qui emplissait l’espace, et qui participait à l’effet kaléidoscopique hypnotisant général. C’était donc ça, l’écosystème des Primes Racines ? Lorsqu’il arriva au bord du bassin, il commença à dégrafer sa combinaison. Et puis, remarquant qu’un groupe de quatre lumpers étaient en train de se désaltérer prudemment non loin de là, il hésita. Ces herbivores au pelage émeraude, au dos recouvert d’épines, et aux quatre longues et puissantes pattes arquées, ne représentaient pas une menace. À bien y regarder, leurs gros yeux rouges et charnus placés sur les deux côtés de leur tête laissaient même deviner la crainte qu’ils ressentaient vis-à-vis des deux homins. Par contre, leur présence témoignait de l’existence d’une faune sauvage dans ces cavernes, dont certaines espèces étaient probablement bien plus dangereuses que les lumpers. Bélénor frissonna en pensant aux vorax, ces lézards endémiques des Primes Racines pourvus d’un dos épineux et d’une gigantesque mâchoire bardée de dents aussi tranchantes qu’un rasoir. Des prédateurs qui pouvaient, lui avait-on dit, atteindre jusqu'à cinq mètres de long. Il n’en avait jamais rencontré. Et bien que sa curiosité soit grande, le Fyros voulait éviter de faire la connaissance d’un tel prédateur alors qu’il prenait son bain. Aussi, tout en remplissant sa gourde, il interpella son ami sans tarder :
+
Le Fyros ferma la bouche et se dirigea vers son ami. C’est en marchant qu’il remarqua la fine pluie de pollen multicolore qui emplissait l’espace, et qui participait à l’effet kaléidoscopique hypnotisant général. C’était donc ça, l’écosystème des Primes Racines ? Lorsqu’il arriva au bord du bassin, il commença à dégrafer sa combinaison. Et puis, remarquant qu’un groupe de quatre lumpers étaient en train de se désaltérer prudemment non loin de là, il hésita. Ces herbivores au pelage émeraude, au dos recouvert d’épines, et aux quatre longues et puissantes pattes arquées, ne représentaient pas une menace. À bien y regarder, leurs gros yeux rouges et charnus placés sur les deux côtés de leur tête laissaient même deviner la crainte qu’ils ressentaient vis-à-vis des deux homins. Par contre, leur présence témoignait de l’existence d’une faune sauvage dans ces cavernes, dont certaines espèces étaient probablement bien plus dangereuses que les lumpers. Bélénor frissonna en pensant aux vorax, ces lézards endémiques des Primes Racines pourvus d’un dos épineux et d’une gigantesque mâchoire bardée de dents aussi tranchantes qu’un rasoir. Des prédateurs qui pouvaient, lui avait-on dit, atteindre jusqu'à cinq mètres de long. Il n’en avait jamais rencontré. Et bien que sa curiosité fût grande, le Fyros voulait éviter de faire la connaissance d’un tel prédateur alors qu’il prenait son bain. Aussi, tout en remplissant sa gourde, il interpella son ami sans tarder :
 
[[file:Vorax.jpg|right|400px|alt=Vorax dans les Primes Racines|Vorax dans les Primes Racines]]
 
[[file:Vorax.jpg|right|400px|alt=Vorax dans les Primes Racines|Vorax dans les Primes Racines]]
 
« Garius ! Tu devrais sortir. On ne sait pas quelles créatures peuplent ces cavernes…
 
« Garius ! Tu devrais sortir. On ne sait pas quelles créatures peuplent ces cavernes…
Строка 104: Строка 104:
 
« C’est… C’est incroyable Bélénor, viens voir ! » répondit le colosse, la voix étouffée par l’épaisseur de l’écorce.
 
« C’est… C’est incroyable Bélénor, viens voir ! » répondit le colosse, la voix étouffée par l’épaisseur de l’écorce.
  
Le cœur du Fyros s’emballa alors qu’il se hâtait en direction de son ami. Qu’avait-il découvert ? Lorsqu’il arriva à son niveau, Garius se décala sur la droite et fit signe à son camarade de passer sa tête dans la faille. Alors, le Fyros se mit sur la pointe des pieds. Et comme Garius, il fut frappé de stupeur par le paysage qui se dessinait devant lui. La caverne dans laquelle se trouvaient les deux Fyros, pourtant large de plusieurs centaines de mètres, n'avait aucune commune mesure avec celle qu’ils observaient désormais depuis leur fenêtre. Elle n’était qu’un grain de poussière collé au plafond d’une caverne aux dimensions continentales. Car c’était un véritable monde qui s’offrait aux yeux des deux Fyros. Un monde enfoui et secret, composé de forêts, de mers et de montagnes racinaires, s’étendant sur des kilomètres, au-delà de l’horizon caverneux. À première vue, le ciel de ce monde obscur devait se situer à plusieurs centaines de mètres du sol. Un ciel recouvert d’amoebai, ces étranges plantes translucides en forme d’étoile, dont les extrémités étaient parfois recouvertes de poils urticants bioluminescents. Des plantes bien moins lumineuses que de vraies étoiles, ce qui ne rendait pas aisé l’observation du continent enfoui. De ce fait, Bélénor ne sut pas si ce qu'il aperçut alors était une ville en ruines nichée entre deux racines montagneuses, ou une simple illusion fantasmée par son imagination…
+
Le cœur du Fyros s’emballa alors qu’il se hâtait en direction de son ami. Qu’avait-il découvert ? Lorsqu’il arriva à son niveau, Garius se décala sur la droite et fit signe à son camarade de passer sa tête dans la faille. Alors, le Fyros se mit sur la pointe des pieds. Et comme Garius, il fut frappé de stupeur par le paysage qui se dessinait devant lui. La caverne dans laquelle se trouvaient les deux Fyros, pourtant large de plusieurs centaines de mètres, n'avait aucune commune mesure avec celle qu’ils observaient désormais depuis leur fenêtre. Elle n’était qu’un grain de poussière collé au plafond d’une caverne aux dimensions continentales. Car c’était un véritable monde qui s’offrait aux yeux des deux Fyros. Un monde enfoui et secret, composé de forêts, de mers et de montagnes racinaires, s’étendant sur des kilomètres, au-delà de l’horizon caverneux. À première vue, le ciel de ce monde obscur devait se situer à plusieurs centaines de mètres du sol. Un ciel recouvert d’amoebai, ces étranges plantes translucides en forme d’étoile, dont les extrémités étaient parfois recouvertes de poils urticants bioluminescents. Des plantes bien moins lumineuses que de vraies étoiles, ce qui ne rendait pas aisée l’observation du continent enfoui. De ce fait, Bélénor ne sut pas si ce qu'il aperçut alors était une ville en ruines nichée entre deux racines montagneuses, ou une simple illusion fantasmée par son imagination…
 
[[file:Dzikus.jpg|right|400px|alt=Amoebai dans les Primes Racines|Amoebai dans les Primes Racines]]
 
[[file:Dzikus.jpg|right|400px|alt=Amoebai dans les Primes Racines|Amoebai dans les Primes Racines]]
 
« C’est donc ça les vraies Primes Racines, Bélénor ? C’est fou ! T’imagines tout ce qu’il y a à découvrir dans les profondeurs de l’Écorce ? Ça me dépasse… Tu sais, Bélénor… »
 
« C’est donc ça les vraies Primes Racines, Bélénor ? C’est fou ! T’imagines tout ce qu’il y a à découvrir dans les profondeurs de l’Écorce ? Ça me dépasse… Tu sais, Bélénor… »
Строка 172: Строка 172:
 
« Tu voudrais me faire croire que vous avez survécu à une chute de plusieurs centaines de mètres ? Pour qui me prends-tu ? Je connais cette partie du désert mieux que quiconque.
 
« Tu voudrais me faire croire que vous avez survécu à une chute de plusieurs centaines de mètres ? Pour qui me prends-tu ? Je connais cette partie du désert mieux que quiconque.
  
— Alors tu sais sans doute que les parois des crevasses sont souvent tapissées de racines ! Nous sommes tombés dans un espèce de filet, et ce n’est qu’ensuite que nous sommes remontés à la source des racines, à travers la crevasse de la paroi. Tu dois nous croire. Nous ne savons pas où ils sont !
+
— Alors tu sais sans doute que les parois des crevasses sont souvent tapissées de racines ! Nous sommes tombés dans une espèce de filet, et ce n’est qu’ensuite que nous sommes remontés à la source des racines, à travers la crevasse de la paroi. Tu dois nous croire. Nous ne savons pas où ils sont !
  
 
— Et puis si on savait où ils sont… Kof kof… on te le dirait pas, renchérit Garius en toussant du sang. On préfère attendre qu’ils nous retrouvent… et vous butent tous.
 
— Et puis si on savait où ils sont… Kof kof… on te le dirait pas, renchérit Garius en toussant du sang. On préfère attendre qu’ils nous retrouvent… et vous butent tous.
Строка 205: Строка 205:
 
« Ne t’en fais pas Bé… Bélénor. Tout… Tout va bien… Kof kof… Tout va bien se passer.
 
« Ne t’en fais pas Bé… Bélénor. Tout… Tout va bien… Kof kof… Tout va bien se passer.
  
— Ga… Garde le silence Garius, je… je t’en prie, bégaya le Fyros, les yeux embués de larmes. U… Utilise la sève et soigne tes blessures. Moi je… je gère la situation, d'accord ? »
+
— Ga… Garde le silence Garius, je… je t’en prie, bégaya le Fyros, les yeux embués de larmes. U… Utilise la Sève et soigne tes blessures. Moi je… je gère la situation, d'accord ? »
 +
 
 
Garius, la tête toujours plaquée contre la souche, improvisa un sourire édenté. Au même moment, le Sauvage stoppa sa marche pensive.
 
Garius, la tête toujours plaquée contre la souche, improvisa un sourire édenté. Au même moment, le Sauvage stoppa sa marche pensive.
  
« Bon, j’ai décidé de te croire, monsieur l’ambassadeur. On va te garder en otage et tenter de… « négocier » avec le dénommé Melkiar. »
+
« Bon, j’ai décidé de te croire, Monsieur l’Ambassadeur. On va te garder en otage et tenter de… « négocier » avec le dénommé Melkiar. »
  
 
Le cœur de Bélénor s’emballa à nouveau.
 
Le cœur de Bélénor s’emballa à nouveau.
Строка 218: Строка 219:
 
— Co… Comment ça ? »
 
— Co… Comment ça ? »
  
Et, d’un coup de hache précis, le Sauvage décapita Garius. La tête du Fyros, dans un dernier sourire, tomba sur le sol et rebondit jusqu’à Bélénor. Et, à chaque rebond, le coup se répercuta au centuple dans le Fyros. De son cœur à son crâne. Alors, il hurla. Il hurla comme il n’avait jamais hurlé. Son âme vola en éclat ; son esprit s’embrasa ; la montagne de ses souvenirs tomba en ruine, emportant avec elle ses derniers affects. Sans le vouloir, il se vomit lui-même, s’expurgeant de tout ce qui pouvait encore le rattacher à la réalité. C'est-à-dire de son existence même. Il s’évanouit dans un coin de sa tête, laissant son enveloppe inhabitée à la merci du monde. Espérant oublier. Oublier l’image de la tête grimaçante de Garius, qu’il ne pouvait se résoudre à quitter des yeux. Oublier cette douleur. Tout oublier… Mais rien ne reste indéfiniment vide. Rien. Alors, à peine se crut-il éteint à jamais, qu’une ombre séculaire s’insinua en lui, et qu’un chant liturgique émergea des profondeurs de son cœur. En rythme, l’ombre se mit à danser.
+
Et, d’un coup de hache précis, le Sauvage décapita Garius. La tête du Fyros, dans un dernier sourire, tomba sur le sol et rebondit jusqu’à Bélénor. Et, à chaque rebond, le coup se répercuta au centuple dans le Fyros. De son cœur à son crâne. Alors, il hurla. Il hurla comme il n’avait jamais hurlé. Son âme vola en éclats ; son esprit s’embrasa ; la montagne de ses souvenirs tomba en ruine, emportant avec elle ses derniers affects. Sans le vouloir, il se vomit lui-même, s’expurgeant de tout ce qui pouvait encore le rattacher à la réalité. C'est-à-dire de son existence même. Il s’évanouit dans un coin de sa tête, laissant son enveloppe inhabitée à la merci du monde. Espérant oublier. Oublier l’image de la tête grimaçante de Garius, qu’il ne pouvait se résoudre à quitter des yeux. Oublier cette douleur. Tout oublier… Mais rien ne reste indéfiniment vide. Rien. Alors, à peine se crut-il éteint à jamais, qu’une ombre séculaire s’insinua en lui, et qu’un chant liturgique émergea des profondeurs de son cœur. En rythme, l’ombre se mit à danser.
 
:'''« Je veux mourir…'''
 
:'''« Je veux mourir…'''
 
:'''— Tu ne peux pas, j’ai besoin de toi Bélénor. »'''
 
:'''— Tu ne peux pas, j’ai besoin de toi Bélénor. »'''
Строка 314: Строка 315:
 
« Tu… Tu peux le ramener à la vie ? Tu es un Kami, tu disposes de pouvoirs incroyables ! Tu… Tu le peux, j’en suis certain ! »
 
« Tu… Tu peux le ramener à la vie ? Tu es un Kami, tu disposes de pouvoirs incroyables ! Tu… Tu le peux, j’en suis certain ! »
  
Sans réagir aux paroles de l’homin, le Kami posa ses trois grandes griffes sur la lèvre supérieure du cadavre, dont deux au niveau des narines. Ce n’est que lorsqu’ils virent la tête de Garius bouger et le sang couler que les deux Fyros comprirent que les griffes du Kami était en train de s’allonger à l’intérieur du crâne de leur ami. Si Xynala fît un pas en avant, Bélénor lui attrapa le bras. Il devait savoir. Était-il capable de le ramener à la vie ? De longues et silencieuses secondes passèrent. Et puis, finalement, le Kami retira sa patte du visage de Garius. Ses longues griffes étaient couvertes de sang. Se tournant vers Bélénor, il tendit sa paume, dans laquelle gisait une petite boule de chair. Doucement, l’homin passa sa main au-dessus de l’étrange amas sanglant. Quelle était cette chose ? Et d’où venait cet imperceptible écho, qu’il arrivait à peine à discerner ? Malheureusement, une voix familière l’interpella et l'empêcha de se concentrer plus longuement sur l’étrange battement…
+
Sans réagir aux paroles de l’homin, le Kami posa ses trois grandes griffes sur la lèvre supérieure du cadavre, dont deux au niveau des narines. Ce n’est que lorsqu’ils virent la tête de Garius bouger et le sang couler que les deux Fyros comprirent que les griffes du Kami étaient en train de s’allonger à l’intérieur du crâne de leur ami. Si Xynala fît un pas en avant, Bélénor lui attrapa le bras. Il devait savoir. Était-il capable de le ramener à la vie ? De longues et silencieuses secondes passèrent. Et puis, finalement, le Kami retira sa patte du visage de Garius. Ses longues griffes étaient couvertes de sang. Se tournant vers Bélénor, il tendit sa paume, dans laquelle gisait une petite boule de chair. Doucement, l’homin passa sa main au-dessus de l’étrange amas sanglant. Quelle était cette chose ? Et d’où venait cet imperceptible écho, qu’il arrivait à peine à discerner ? Malheureusement, une voix familière l’interpella et l'empêcha de se concentrer plus longuement sur l’étrange battement…
  
 
« Bélénor, tu dois m’expliquer ce qui s’est passé. »
 
« Bélénor, tu dois m’expliquer ce qui s’est passé. »
  
Le Fyros se retourna. Melkiar, tout juste entré dans la pièce, le fixait d’un air sombre. Toutefois, à peine le rescapé eut-t-il ouvert la bouche pour répondre que l’air se chargea en influx d’énergie : derrière lui, le Kami s’était élevé dans les airs et pointait d’une griffe étincelante le nouvel arrivant. De cette même main qui, quelques secondes auparavant, avait dévoilé l’étrange butin sanglant. À la vue du regard chargé de colère de la créature spirituelle, le corps de Bélénor se figea. Pourquoi regardait-elle Melkiar de cette manière ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel traitement ? S’il désirait vivement comprendre la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux, l’heure était tout sauf aux questionnements. Car à mesure que la griffe se chargeait en magie, Bélénor sentait les cendres draconiques qui composaient son être entrer en résonance avec celles de la créature divine. Autour de lui, toute la petite pièce s’était mise à vibrer. Alors, n’écoutant que son courage, il se jeta entre le Kami et Melkiar.
+
Le Fyros se retourna. Melkiar, tout juste entré dans la pièce, le fixait d’un air sombre. Toutefois, à peine le rescapé eut-il ouvert la bouche pour répondre que l’air se chargea en influx d’énergie : derrière lui, le Kami s’était élevé dans les airs et pointait d’une griffe étincelante le nouvel arrivant. De cette même main qui, quelques secondes auparavant, avait dévoilé l’étrange butin sanglant. À la vue du regard chargé de colère de la créature spirituelle, le corps de Bélénor se figea. Pourquoi regardait-elle Melkiar de cette manière ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel traitement ? S’il désirait vivement comprendre la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux, l’heure était tout sauf aux questionnements. Car à mesure que la griffe se chargeait en magie, Bélénor sentait les cendres draconiques qui composaient son être entrer en résonance avec celles de la créature divine. Autour de lui, toute la petite pièce s’était mise à vibrer. Alors, n’écoutant que son courage, il se jeta entre le Kami et Melkiar.
  
 
« Non ! Je t’en prie ! Il est mon ami, ne lui fais pas de mal ! » hurla-t-il en écartant les bras.
 
« Non ! Je t’en prie ! Il est mon ami, ne lui fais pas de mal ! » hurla-t-il en écartant les bras.
Строка 324: Строка 325:
 
Alors, instantanément, la griffe du Kami reprit sa couleur noire et l’air se déchargea de l’énergie qu’elle venait d’accumuler. La créature spirituelle, qui avait reporté son regard sur Bélénor, flotta jusqu’au sol. Elle flotta jusqu’au sol, puis s’y enfonça, lentement, comme si celui-ci n’avait aucune consistance. L’homin fixa longuement ses deux grands yeux blancs. Que venait-il de se passer ? Il ne comprenait pas. Et si réponse il y avait, elle ne viendrait pas du Kami. Car inexorablement, la créature se fondait dans l’écorce… Lorsque son petit poing disparut, vraisemblablement toujours serré autour de l'étrange globe de chair, Bélénor se questionna à nouveau sur la nature de son contenu. Il se demanda aussi ce que l’absence du Kami allait laisser au moment où ses deux grands yeux blancs s'évanouirent à leur tour. Reverrait-il un jour son sauveur ? Il ne pouvait pas en être certain. Pourtant, il ne ressentit nulle peine. Car la première émotion qui le submergea fut le soulagement. Oui : ils l’avaient échappé belle.  
 
Alors, instantanément, la griffe du Kami reprit sa couleur noire et l’air se déchargea de l’énergie qu’elle venait d’accumuler. La créature spirituelle, qui avait reporté son regard sur Bélénor, flotta jusqu’au sol. Elle flotta jusqu’au sol, puis s’y enfonça, lentement, comme si celui-ci n’avait aucune consistance. L’homin fixa longuement ses deux grands yeux blancs. Que venait-il de se passer ? Il ne comprenait pas. Et si réponse il y avait, elle ne viendrait pas du Kami. Car inexorablement, la créature se fondait dans l’écorce… Lorsque son petit poing disparut, vraisemblablement toujours serré autour de l'étrange globe de chair, Bélénor se questionna à nouveau sur la nature de son contenu. Il se demanda aussi ce que l’absence du Kami allait laisser au moment où ses deux grands yeux blancs s'évanouirent à leur tour. Reverrait-il un jour son sauveur ? Il ne pouvait pas en être certain. Pourtant, il ne ressentit nulle peine. Car la première émotion qui le submergea fut le soulagement. Oui : ils l’avaient échappé belle.  
  
« Bé… Bélénor. Qu’est-ce que ce Kami faisait là ? Il faut vraiment que tu m’expliques tout, s’il te plait. »
+
« Bé… Bélénor. Qu’est-ce que ce Kami faisait là ? Il faut vraiment que tu m’expliques tout, s’il te plaît. »
  
 
Lorsque le Fyros se retourna, comme hébété, Melkiar le regardait d’un air interdit. Il avait tant à lui raconter… Mais à nouveau, il n’eut pas le temps de lui répondre. Car derrière son ami, l’être qui comptait le plus pour lui venait de faire son apparition.
 
Lorsque le Fyros se retourna, comme hébété, Melkiar le regardait d’un air interdit. Il avait tant à lui raconter… Mais à nouveau, il n’eut pas le temps de lui répondre. Car derrière son ami, l’être qui comptait le plus pour lui venait de faire son apparition.
Строка 335: Строка 336:
 
}}
 
}}
 
}}
 
}}
{{NavChap|[[Chapitre XIII - Le désert aux cent périls]]|[[Chroniques de la Première Croisade#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre XV - Puissances]]}}
+
{{NavChap|[[Chapitre XIII - Le désert aux cent périls]]|[[La Guerre Sacrée#Table des matières|Table des matières]]|[[Chapitre XV - Puissances]]}}
{{Portail|La Grande Bibliothèque}}
+
{{Portail|La Grande Bibliothèque|Fyros}}
{{Portail|Zoraï}}
+
[[Catégorie:La Guerre Sacrée]]
[[Catégorie:Chroniques de la Première Croisade‎]]
 
 
}}
 
}}

Текущая версия на 16:23, 29 мая 2022

Шаблон:Внутреннее тестирование Вики