Большое путешествие/E-I-6 — различия между версиями
Материал из ЭнциклопАтис
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So yes, he did manage to climb down. It wasn't far from seeing him too slide and burst at the bottom like the first one, but no, he survived. Except that he won't survive our craving to eat, now that we're lost I don't know where in the Sea of Woods. Probably somewhere off the map. I don't have any landmarks left. We did head northeast once at the bottom of the cliff, but we didn't find the road. | So yes, he did manage to climb down. It wasn't far from seeing him too slide and burst at the bottom like the first one, but no, he survived. Except that he won't survive our craving to eat, now that we're lost I don't know where in the Sea of Woods. Probably somewhere off the map. I don't have any landmarks left. We did head northeast once at the bottom of the cliff, but we didn't find the road. | ||
− | + | However, thinking about it, we should have simply followed the cliff once at the bottom, going back up to the north. That would have made it a bit longer, but at least safer. Except that Eeri wanted to go fast. Except that Eeri, when she has an idea in mind, when she feels confident, she rushes headlong. I understand, I used to be like that before I realized that the Fyros technique of rushing straight ahead is a mistake, especially here. I guess she hasn't evolved since the Fyros Legions. After that, I blame her, but that's also my bad. I should have been firmer with her. I let myself be fooled by her self-confidence. But I'm the head here. And she's the legs. That's how it was planned. | |
Depuis notre arrivée en bas de la falaise, il s’est écoulé plus de trois semaines. On a avancé plus ou moins dans le brouillard pendant une semaine en direction du nord-est. Parce que oui, c’aurait été plus simple s’il n’y avait eu ce brouillard épais qui empêche de voir l’horizon. Tout est morne ici, le sol est nu, rien n’y pousse ou presque. Cette Mer de Bois, c'est la négation de la vie. Je me sens tellement faible ici, j'ai la tête qui tourne de plus en plus, et ça ne s'arrange pas avec le temps passé dans ces contrées désolées. Comme si cette Mer de Bois pompait notre énergie vitale. Comme si elle se nourrissait de nous. Et pour ne rien arranger, on ne pouvait pas voir les falaises au loin qui auraient dû être normalement sur notre gauche. Alors après une semaine de marche sans croiser de balises, on a tenté d’aller sur notre gauche, pour rejoindre la falaise même si on ne la voyait pas. On a fini par y arriver, après seulement un jour de marche. Puis on l’a longée. Et après dix jours de marche à coller la falaise, rien. Pas de balise, pas de pente ou d’accès quelconque pour remonter à Fort-le-Phare. Là, ça semble encore tourner vers le sud, si j’en crois la position de l’astre du jour qui peine à percer dans le brouillard. | Depuis notre arrivée en bas de la falaise, il s’est écoulé plus de trois semaines. On a avancé plus ou moins dans le brouillard pendant une semaine en direction du nord-est. Parce que oui, c’aurait été plus simple s’il n’y avait eu ce brouillard épais qui empêche de voir l’horizon. Tout est morne ici, le sol est nu, rien n’y pousse ou presque. Cette Mer de Bois, c'est la négation de la vie. Je me sens tellement faible ici, j'ai la tête qui tourne de plus en plus, et ça ne s'arrange pas avec le temps passé dans ces contrées désolées. Comme si cette Mer de Bois pompait notre énergie vitale. Comme si elle se nourrissait de nous. Et pour ne rien arranger, on ne pouvait pas voir les falaises au loin qui auraient dû être normalement sur notre gauche. Alors après une semaine de marche sans croiser de balises, on a tenté d’aller sur notre gauche, pour rejoindre la falaise même si on ne la voyait pas. On a fini par y arriver, après seulement un jour de marche. Puis on l’a longée. Et après dix jours de marche à coller la falaise, rien. Pas de balise, pas de pente ou d’accès quelconque pour remonter à Fort-le-Phare. Là, ça semble encore tourner vers le sud, si j’en crois la position de l’astre du jour qui peine à percer dans le brouillard. |