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Brandille embrassa son ami sur la joue, lui fit un clin d’œil, et gambada gracieusement en direction des quartiers résidentiels. Bélénor fixa quelques instants ses sandales. Comme il l’avait déjà remarqué, sa muse semblait parfois flotter. Il aurait d’ailleurs juré qu’une fois en l’air, Brandille mettait plus de temps à toucher le sol que les autres Trykers ou Fyros. Mais plus que sa légèreté apparente, c’était son agitation permanente qui fascinait Bélénor. Car Brandille n’était jamais inerte, physiquement ou intellectuellement. Bélénor n’avait nul souvenir de Brandille immobile. Nul souvenir de Brandille oisive. Brandille était la définition même du Mouvement. De la Vitalité. Et même lorsque sa muse dormait, elle gigotait et fredonnait. Bélénor profita de l’instant et attendit de la voir disparaître dans la foule. Ensuite, il se dirigea du côté opposé, vers les beaux quartiers. | Brandille embrassa son ami sur la joue, lui fit un clin d’œil, et gambada gracieusement en direction des quartiers résidentiels. Bélénor fixa quelques instants ses sandales. Comme il l’avait déjà remarqué, sa muse semblait parfois flotter. Il aurait d’ailleurs juré qu’une fois en l’air, Brandille mettait plus de temps à toucher le sol que les autres Trykers ou Fyros. Mais plus que sa légèreté apparente, c’était son agitation permanente qui fascinait Bélénor. Car Brandille n’était jamais inerte, physiquement ou intellectuellement. Bélénor n’avait nul souvenir de Brandille immobile. Nul souvenir de Brandille oisive. Brandille était la définition même du Mouvement. De la Vitalité. Et même lorsque sa muse dormait, elle gigotait et fredonnait. Bélénor profita de l’instant et attendit de la voir disparaître dans la foule. Ensuite, il se dirigea du côté opposé, vers les beaux quartiers. | ||
{{Couillard}} | {{Couillard}} | ||
− | Plongé dans ses pensées, Bélénor avançait mécaniquement en direction du palais impérial. Après plusieurs mois de batailles contre cette satanée page blanche, il allait peut-être enfin pouvoir reprendre l’écriture de son histoire. Il se sentait heureux et fébrile. Totalement ailleurs, l’enfant ne se rendit pas compte qu’il était suivi lorsqu’il tourna au coin de l’avenue principale pour emprunter la petite ruelle qui lui permettait de rejoindre plus rapidement la demeure familiale. Ce n’est que lorsqu’il leva la tête qu’il comprit qu'il était tombé dans un piège. Au bout de l’allée, deux Fyros marchaient dans sa direction : une jeune fille aux cheveux blond platine et à la musculature marquée, et un gigantesque garçon au crâne rasé, chacun vêtu d’une tenue faite à partir de bandes de cuirs de mauvaise qualité. Cette tenue, très populaire parmi les habitants de la cité, était fabriquée à bas prix à partir de chutes de cuir et offrait une grande durabilité. Bélénor pivota, pensant regagner rapidement l’avenue bondée, mais percuta ce faisant le torse d’un autre garçon, en tout point identique à celui qui se trouvait désormais dans son dos. S’il ne connaissait pas la fille, il reconnut sans mal les deux garçons : les jumeaux Varran et Garius, avec qui il partageait de nombreux cours à l’Académie. Il savait d’ailleurs ce qu’ils avaient à lui reprocher, et imaginait sans peine comment allait se terminer leur “discussion“. Car malheureusement, Bélénor était coutumier de ce genre de situations. Varran posa ses grosses mains poussiéreuses sur les épaulières d’ambre de la belle tunique de Bélénor. | + | Plongé dans ses pensées, Bélénor avançait mécaniquement en direction du palais impérial. Après plusieurs mois de batailles contre cette satanée page blanche, il allait peut-être enfin pouvoir reprendre l’écriture de son histoire. Il se sentait heureux et fébrile. Totalement ailleurs, l’enfant ne se rendit pas compte qu’il était suivi lorsqu’il tourna au coin de l’avenue principale pour emprunter la petite ruelle qui lui permettait de rejoindre plus rapidement la demeure familiale. Ce n’est que lorsqu’il leva la tête qu’il comprit qu'il était tombé dans un piège. Au bout de l’allée, deux Fyros marchaient dans sa direction : une jeune fille aux cheveux blond platine et à la musculature marquée, et un gigantesque garçon au crâne rasé, chacun vêtu d’une tenue faite à partir de bandes de cuirs de mauvaise qualité. Cette tenue, très populaire parmi les habitants de la cité, était fabriquée à bas prix à partir de chutes de cuir et offrait une grande durabilité. Bélénor pivota, pensant regagner rapidement l’avenue bondée, mais percuta ce faisant le torse d’un autre garçon, en tout point identique à celui qui se trouvait désormais dans son dos. S’il ne connaissait pas la fille, il reconnut sans mal les deux garçons : les jumeaux Varran et Garius Décos, avec qui il partageait de nombreux cours à l’Académie. Il savait d’ailleurs ce qu’ils avaient à lui reprocher, et imaginait sans peine comment allait se terminer leur “discussion“. Car malheureusement, Bélénor était coutumier de ce genre de situations. Varran posa ses grosses mains poussiéreuses sur les épaulières d’ambre de la belle tunique de Bélénor. |
« Alors Bélénaze, tu croyais que t’allais t’en tirer comme ça ? » | « Alors Bélénaze, tu croyais que t’allais t’en tirer comme ça ? » | ||
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— Tu t’es foutu de moi. Car j’ai pas réussi à lire ce texte en matéis. » | — Tu t’es foutu de moi. Car j’ai pas réussi à lire ce texte en matéis. » | ||
− | Pris d’un coup de sang, Bélénor releva finalement la tête. Varran le regardait d’un air mauvais. Sur son menton, il aperçut quelques poils bruns. Il se demanda à quoi ressembleraient les jumeaux, déjà si massifs, une fois leur puberté terminée. Et bien qu’il sût qu’il allait à nouveau regretter ses paroles, il riposta. | + | Pris d’un coup de sang, Bélénor releva finalement la tête. Varran le regardait d’un air mauvais. Sur son menton, il aperçut quelques poils bruns. Il se demanda à quoi ressembleraient les jumeaux Décos, déjà si massifs, une fois leur puberté terminée. Et bien qu’il sût qu’il allait à nouveau regretter ses paroles, il riposta. |
« Je ne me suis pas moqué de toi, Varran. J’ai simplement dit qu’il était consternant que tu ne saches pas lire un minimum le matéis à quatorze ans. C’est la langue écrite et parlée à l’international. Sans elle, jamais tu ne sortiras de ton trou. Parler le fyrk ne suffit pas. » | « Je ne me suis pas moqué de toi, Varran. J’ai simplement dit qu’il était consternant que tu ne saches pas lire un minimum le matéis à quatorze ans. C’est la langue écrite et parlée à l’international. Sans elle, jamais tu ne sortiras de ton trou. Parler le fyrk ne suffit pas. » |