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« On se regroupe ! » hurla Melkiar par dessus le vacarme de la tempête incandescente. Garius plaqua ses grosses mains sur le dos protégé de Bélénor, qui en fit de même avec le soldat qui le devançait. Et tandis que Melkiar et Varran tiraient sur le câble en tête de cortège, Garrius et ses camarades poussaient de toutes leurs forces. Finalement, chaque soldat réussit à planter sa sardine d’ambre durcie dans la racine protectrice. Le harnais solidement attaché à l’ancre de bois, Bélénor mit tout son poids sur sa longe et laissa ses membres brimbaler aux vents. Après plusieurs heures d’efforts constants, ses muscles refusaient de se détendre, comme bloqués en état de contracture permanent. Aussi, sa capacité à manipuler la Sève avait failli. Car si les combinaisons protectrices permettaient d’encaisser une partie des dégâts thermiques, la magie restait la meilleure alliée des homins lorsqu’il s’agissait de protéger et réparer son corps.
 
« On se regroupe ! » hurla Melkiar par dessus le vacarme de la tempête incandescente. Garius plaqua ses grosses mains sur le dos protégé de Bélénor, qui en fit de même avec le soldat qui le devançait. Et tandis que Melkiar et Varran tiraient sur le câble en tête de cortège, Garrius et ses camarades poussaient de toutes leurs forces. Finalement, chaque soldat réussit à planter sa sardine d’ambre durcie dans la racine protectrice. Le harnais solidement attaché à l’ancre de bois, Bélénor mit tout son poids sur sa longe et laissa ses membres brimbaler aux vents. Après plusieurs heures d’efforts constants, ses muscles refusaient de se détendre, comme bloqués en état de contracture permanent. Aussi, sa capacité à manipuler la Sève avait failli. Car si les combinaisons protectrices permettaient d’encaisser une partie des dégâts thermiques, la magie restait la meilleure alliée des homins lorsqu’il s’agissait de protéger et réparer son corps.
 
« Soldats, Fort Kronk n’est plus qu'à quelques heures de marche ! Une fois que nous aurons passé cette dune, après que la tempête se sera dissipée, nous pourrons enfin l’apercevoir au loin ! Aussi, cela signifiera que nous arrivons à la fin du Désert de Feu, et donc que le plus dur aura été fait ! Alors ne désespérez pas, camarades ! Car si le Désert le veut, à l’aube, c’est à l'abri que nous dormirons ! Et à notre réveil, nous pourrons festoyer en l’honneur de Eurixus et de tous nos disparus ! »
 
« Soldats, Fort Kronk n’est plus qu'à quelques heures de marche ! Une fois que nous aurons passé cette dune, après que la tempête se sera dissipée, nous pourrons enfin l’apercevoir au loin ! Aussi, cela signifiera que nous arrivons à la fin du Désert de Feu, et donc que le plus dur aura été fait ! Alors ne désespérez pas, camarades ! Car si le Désert le veut, à l’aube, c’est à l'abri que nous dormirons ! Et à notre réveil, nous pourrons festoyer en l’honneur de Eurixus et de tous nos disparus ! »
En réaction à ces paroles, les soldats poussèrent des cris d’espoir. Bélénor, le corps ballottant au vent, jeta un regard à ses camarades. Leur escouade, comme les cinq autres qui formaient l’escadron du capitaine Apokillo, était initialement composée de vingt-cinq soldats. Désormais, elle n’en comptait plus que dix-neuf… Le Fyros regrettait tant d’être parti de la cité de Coriolis, là où les différentes escouades avaient été constituées. D’autant qu’il avait apprécié le voyage au sein de l'escadron depuis Fyre, ainsi que la longue halte qu’ils avaient faite dans la célèbre cité minière, source de tant de gloire et de malheur. D’ailleurs, Coriolis n’était pas vraiment une cité, mais plutôt une agglomération de mines et de chantiers de fouilles, entassés dans une gigantesque vallée de la Dorsale du Dragon. Un regroupement de bidonvilles, aussi, dans lesquels s’entassaient les impétueux mineurs fyros. Les quelques demeures confortables de la cité étaient occupées par des représentants impériaux, des personnalités importantes et des chefs de guilde. C’était le cas de Tiralion, le père de Bélénor, qui avait finalement décidé de s’installer là après l’intronisation du Sharükos Krospas, malgré le refus de sa femme de le suivre. Pour Eutis, cela aurait signifié devoir rendre sa robe de sénatrice, ce qu’elle n’avait jamais voulu envisager. Officiellement, cette décision manifestait sa volonté de se rapprocher physiquement de ses Têtes de Pioche, et donc de ses affaires. Mais en vérité, Bélénor et sa mère savaient que Tiralion, craignant les représailles du nouveau pouvoir impérial, avait tout bonnement fuir la capitale. À l’occasion de l’expédition de son fils, et de leur halte à Coriolis, Eutis avait décidé d’accompagner les caravanes marchandes. Bélénor se serait bien passé de la présence de sa mère, ainsi que de ce repas d’accueil mondain, durant lequel son père l’avait présenté à quelques notables fortunés à la recherche d’un bon parti. Ce n’était pourtant pas faute de lui avoir maintes fois répété qu’il ne souhaitait ni reprendre son affaire, ni celle d’un autre,  aussi mignons et sympathiques seraient les homins qu’on lui présenterait. Alors, comme à Fyre, le Fyros avait tenté de fuir au maximum la demeure familiale, préférant se perdre dans les dédales bioluminescents des chantiers caverneux. Comme tout Fyros, Bélénor était fasciné par les entrailles d’Atys et les mystérieuses reliques et ruines antiques qu’elles abritaient. Pour autant, il savait aussi à quel point la fièvre de la découverte pouvait faire prendre des risques inconsidérés à son peuple. Cinquante ans exactement auparavant, encouragés par la récolte d’étranges matériaux, des mineurs fyros avaient percé une veine d’acide, et par cette imprudence, causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Malheureusement, pour beaucoup de citoyens de l’Empire, cette catastrophe n’était pas directement d’origine homine. Pour eux, Fyrak le Grand Dragon, l’ennemi mythologique du peuple fyros, était le premier responsable. Ainsi, cinquante années plus tard, la plaine de Coriolis était-elle devenue le miroir déformant des croyances Fyros : jamais la région n’avait été aussi riche en activité minière. Jamais les fouilles visant à trouver la tanière de Fyrak n’avaient été aussi nombreuses. Comme une minorité de Fyros, Bélénor fustigeait la folie des siens, et craignait qu’un second événement apocalyptique ne se produise d’ici peu : un éboulement, une coulée d’acide, un séisme, ou pire encore… Après tout, si les entrailles d’Atys recelaient maints trésors, elles dissimulaient sans nul doute aussi nombre de cauchemars. Des cauchemars bien réels. Des cauchemars potentiellement bien plus terribles que la plus redoutée créature de la mythologie fyrosse…
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En réaction à ces paroles, les soldats poussèrent des cris d’espoir. Bélénor, le corps ballottant au vent, jeta un regard à ses camarades. Leur escouade, comme les cinq autres qui formaient l’escadron du capitaine Apokillo, était initialement composée de vingt-cinq soldats. Désormais, elle n’en comptait plus que dix-neuf… Le Fyros regrettait tant d’être parti de la cité de Coriolis, là où les différentes escouades avaient été constituées. D’autant qu’il avait apprécié le voyage au sein de l'escadron depuis Fyre, ainsi que la longue halte qu’ils avaient faite dans la célèbre cité minière, source de tant de gloire et de malheur. D’ailleurs, Coriolis n’était pas vraiment une cité, mais plutôt une agglomération de mines et de chantiers de fouilles, entassés dans une gigantesque vallée de la Dorsale du Dragon. Un regroupement de bidonvilles, aussi, dans lesquels s’entassaient les impétueux mineurs fyros. Les quelques demeures confortables de la cité étaient occupées par des représentants impériaux, des personnalités importantes et des chefs de guilde. C’était le cas de Tiralion, le père de Bélénor, qui avait finalement décidé de s’installer là après l’intronisation du Sharükos Krospas, malgré le refus de sa femme de le suivre. Pour Eutis, cela aurait signifié devoir rendre sa robe de sénatrice, ce qu’elle n’avait jamais voulu envisager. Officiellement, cette décision manifestait sa volonté de se rapprocher physiquement de ses Têtes de Pioche, et donc de ses affaires. Mais en vérité, Bélénor et sa mère savaient que Tiralion, craignant les représailles du nouveau pouvoir impérial, avait tout bonnement fui la capitale. À l’occasion de l’expédition de son fils, et de leur halte à Coriolis, Eutis avait décidé d’accompagner les caravanes marchandes. Bélénor se serait bien passé de la présence de sa mère, ainsi que de ce repas d’accueil mondain, durant lequel son père l’avait présenté à quelques notables fortunés à la recherche d’un bon parti. Ce n’était pourtant pas faute de lui avoir maintes fois répété qu’il ne souhaitait ni reprendre son affaire, ni celle d’un autre,  aussi mignons et sympathiques seraient les homins qu’on lui présenterait. Alors, comme à Fyre, le Fyros avait tenté de fuir au maximum la demeure familiale, préférant se perdre dans les dédales bioluminescents des chantiers caverneux. Comme tout Fyros, Bélénor était fasciné par les entrailles d’Atys et les mystérieuses reliques et ruines antiques qu’elles abritaient. Pour autant, il savait aussi à quel point la fièvre de la découverte pouvait faire prendre des risques inconsidérés à son peuple. Cinquante ans exactement auparavant, encouragés par la récolte d’étranges matériaux, des mineurs fyros avaient percé une veine d’acide, et par cette imprudence, causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Malheureusement, pour beaucoup de citoyens de l’Empire, cette catastrophe n’était pas directement d’origine homine. Pour eux, Fyrak le Grand Dragon, l’ennemi mythologique du peuple fyros, était le premier responsable. Ainsi, cinquante années plus tard, la plaine de Coriolis était-elle devenue le miroir déformant des croyances Fyros : jamais la région n’avait été aussi riche en activité minière. Jamais les fouilles visant à trouver la tanière de Fyrak n’avaient été aussi nombreuses. Comme une minorité de Fyros, Bélénor fustigeait la folie des siens, et craignait qu’un second événement apocalyptique ne se produise d’ici peu : un éboulement, une coulée d’acide, un séisme, ou pire encore… Après tout, si les entrailles d’Atys recelaient maints trésors, elles dissimulaient sans nul doute aussi nombre de cauchemars. Des cauchemars bien réels. Des cauchemars potentiellement bien plus terribles que la plus redoutée créature de la mythologie fyrosse…
 
« Lavanche ! »
 
« Lavanche ! »
 
Bélénor fût tiré de ses pensées par le cris lointain de Brandille.
 
Bélénor fût tiré de ses pensées par le cris lointain de Brandille.
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— Pa… Pardon Varran. » souffla Bélénor, encore sous le choc.
 
— Pa… Pardon Varran. » souffla Bélénor, encore sous le choc.
 
« Accalmie ! »
 
« Accalmie ! »
À nouveau, la voix de Brandille résonna. Et à nouveau, son présage était juste : le courant ascendant était en train de ralentir, et par conséquent, le rideau de sciure s’ouvrait vers l’horizon. Cherchant son amie du regard, Bélénor n’aperçut qu’un immense [[botoga]], éclairé par la lueur nocturne de l’astre ambré. Situé à l’écart de toutes failles, l’arbre au tronc ventru et à la canopée en forme d’ombrelle feuillue, ne semblait pas être inquiété par les tempêtes de feu. Et si la couleur charbon de son écorce témoignait bien de luttes récurrentes et intenses, elle illustrait avant tout sa forte adaptation aux conditions extrêmes du milieu. S’attardant quelques secondes sur ses hautes branches au feuillage épais, qui ballottaient au gré du vent, Bélénor aperçut une irrégularité au centre de l’ombrelle végétale, sous les étoiles. Une petite forme gesticulante, dont les deux bras s’agitaient en cadence. Brandille. Le Fyros sourit derrière son masque, heureux de voir que son amie avait trouvé un perchoir frais et confortable, même si l’imaginer redescendre sans aide le tracassait. Car si lui était désormais suspendu à une dizaine de mètres du sol, l’arbre que Brandille avait escaladé devait mesurer dans les cinquante mètres. Ah, Brandille… Sans sa présence, le groupe aurait sans nul doute été amputé de la moitié de ses soldats. En effet, depuis leur départ de la plaine de Coriolis, la dernière région occidentale sous juridiction impériale, les événements étaient allés de mal en pis. Si le voyage avait été marqué par de nombreuses attaques des Sauvages, c’était avant tout les violents torrents d’air venu des Primes Racines, à l’origine de terribles tempêtes de feu, qui avaient mis le groupe en péril. Certes, le désert extrême-occidental était connu pour abriter des vents extrêmes et afficher des températures infernales. Mais Melkiar lui-même, qui était pourtant né dans une région voisine située plus au sud, avait été surpris par la violence des perturbations. Bélénor reliait ces phénomènes anormaux à la soudaine montée de température observée sous l’écorce, accentuant ainsi le différentiel de pression avec la surface. Brandille, qui entretenait une relation très particulière avec le vent, avait permis de trouver les meilleurs passages à travers les dunes et les crevasses, et avait réussi à prédire précisément chaque levée de tempêtes. À ce jour, tous les décès étaient liés à des fautes d’inattention ou à un manque de réactivité. C’est ainsi que le lieutenant Diocaneon Xydos, chargé de diriger l’escouade militaire jusqu’à Fort Kronk, avait disparu en chutant dans une faille alors que le groupe fuyait un troupeau de shalahs, ces pachydermes au lourd pelage jaune et hirsute, à la face recouvert de plaques de cuir boudinées, et aux deux longues et solides défenses. Si pris individuellement, ces animaux étaient relativement facile à abattre, un troupeau entier représentait un danger mortelle. Bien que simple réserviste âgé de seulement vingt-cinq ans, Melkiar avait naturellement pris le commandement de la troupe. Aucun des militaires de l’escouade, même parmi les plus expérimentés, ne s'y était opposé : le jeune académicien s'était montré, depuis leur départ de Coriolis, comme le mieux à même de l'exercer.
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À nouveau, la voix de Brandille résonna. Et à nouveau, son présage était juste : le courant ascendant était en train de ralentir, et par conséquent, le rideau de sciure s’ouvrait vers l’horizon. Cherchant son amie du regard, Bélénor n’aperçut qu’un immense [[botoga]], éclairé par la lueur nocturne de l’astre ambré. Situé à l’écart de toutes failles, l’arbre au tronc ventru et à la canopée en forme d’ombrelle feuillue, ne semblait pas être inquiété par les tempêtes de feu. Et si la couleur charbon de son écorce témoignait bien de luttes récurrentes et intenses, elle illustrait avant tout sa forte adaptation aux conditions extrêmes du milieu. S’attardant quelques secondes sur ses hautes branches au feuillage épais, qui ballottaient au gré du vent, Bélénor aperçut une irrégularité au centre de l’ombrelle végétale, sous les étoiles. Une petite forme gesticulante, dont les deux bras s’agitaient en cadence. Brandille. Le Fyros sourit derrière son masque, heureux de voir que son amie avait trouvé un perchoir frais et confortable, même si l’imaginer redescendre sans aide le tracassait. Car si lui était désormais suspendu à une dizaine de mètres du sol, l’arbre que Brandille avait escaladé devait mesurer dans les cinquante mètres. Ah, Brandille… Sans sa présence, le groupe aurait sans nul doute été amputé de la moitié de ses soldats. En effet, depuis leur départ de la plaine de Coriolis, la dernière région occidentale sous juridiction impériale, les événements étaient allés de mal en pis. Si le voyage avait été marqué par de nombreuses attaques des Sauvages, c’était avant tout les violents torrents d’air venu des Primes Racines, à l’origine de terribles tempêtes de feu, qui avaient mis le groupe en péril. Certes, le désert extrême-occidental était connu pour abriter des vents extrêmes et afficher des températures infernales. Mais Melkiar lui-même, qui était pourtant né dans une région voisine située plus au sud, avait été surpris par la violence des perturbations. Bélénor reliait ces phénomènes anormaux à la soudaine montée de température observée sous l’écorce, accentuant ainsi le différentiel de pression avec la surface. Brandille, qui entretenait une relation très particulière avec le vent, avait permis de trouver les meilleurs passages à travers les dunes et les crevasses, et avait réussi à prédire précisément chaque levée de tempêtes. À ce jour, tous les décès étaient liés à des fautes d’inattention ou à un manque de réactivité. C’est ainsi que le lieutenant Diocaneon Xydos, chargé de diriger l’escouade militaire jusqu’à Fort Kronk, avait disparu en chutant dans une faille alors que le groupe fuyait un troupeau de shalahs, ces pachydermes au lourd pelage jaune et hirsute, à la face recouvert de plaques de cuir boudinées, et aux deux longues et solides défenses. Si pris individuellement, ces animaux étaient relativement facile à abattre, un troupeau entier représentait un danger mortel. Bien que simple réserviste âgé de seulement vingt-cinq ans, Melkiar avait naturellement pris le commandement de la troupe. Aucun des militaires de l’escouade, même parmi les plus expérimentés, ne s'y était opposé : le jeune académicien s'était montré, depuis leur départ de Coriolis, comme le plus à même de l'exercer.
 
Suspendu à la racine, le groupe patienta une dizaine de minutes le temps que les dernières bourrasques cessent, puis se dirigea finalement vers le botoga de Brandille. L’acrobate, qui avait  rejoint le pied de l’arbre immense sans difficulté, était en train de sucer un morceau d’écorce gorgée d’eau lorsque Bélénor l'aperçut à flanc de dune. Le Fyros dévala la pente poudreuse à toute vitesse, se précipita vers Brandille et l’attrapa par les aisselles. Son contact lui avait manqué. Quelques secondes plus tard, Melkiar arriva en bas de la dune, son masque respiratoire à la main. Bélénor retira le sien et sourit à son ami. Il n’était pas habitué à le voir aussi barbu. Lui-même ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours, et portait désormais une épaisse toison rouge rappelant vaguement celle de son père. Croisant le regard de Bélénor, Brandille lui fit un clin d'œil puis caressa sa fine moustache. Parfois, le Fyros avait l’impression que son amie était capable de lire dans ses pensées. Et puis, soudainement, Melkiar s’inclina bien bas devant ses deux camarades.
 
Suspendu à la racine, le groupe patienta une dizaine de minutes le temps que les dernières bourrasques cessent, puis se dirigea finalement vers le botoga de Brandille. L’acrobate, qui avait  rejoint le pied de l’arbre immense sans difficulté, était en train de sucer un morceau d’écorce gorgée d’eau lorsque Bélénor l'aperçut à flanc de dune. Le Fyros dévala la pente poudreuse à toute vitesse, se précipita vers Brandille et l’attrapa par les aisselles. Son contact lui avait manqué. Quelques secondes plus tard, Melkiar arriva en bas de la dune, son masque respiratoire à la main. Bélénor retira le sien et sourit à son ami. Il n’était pas habitué à le voir aussi barbu. Lui-même ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours, et portait désormais une épaisse toison rouge rappelant vaguement celle de son père. Croisant le regard de Bélénor, Brandille lui fit un clin d'œil puis caressa sa fine moustache. Parfois, le Fyros avait l’impression que son amie était capable de lire dans ses pensées. Et puis, soudainement, Melkiar s’inclina bien bas devant ses deux camarades.
 
« À nouveau, merci pour ton aide Brandille. Tu tiens ton rôle d’éclaireur mieux que quiconque. Sans toi, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nous. Malheureusement, nous avons perdu…
 
« À nouveau, merci pour ton aide Brandille. Tu tiens ton rôle d’éclaireur mieux que quiconque. Sans toi, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nous. Malheureusement, nous avons perdu…

Версия 21:01, 9 января 2022


en:Chapter XIII - The Desert of a Hundred Perils fr:Chapitre XIII - Le désert aux cent périls
 
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Примечания : (Lanstiril, 2022-01-09)


XIII - Le désert aux cent périls

An 2470 de Jena

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Bélénor Nébius, narrateur

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