Внутреннее тестирование Вики/XVI — различия между версиями

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« Bélénor ! »
 
« Bélénor ! »
  
Décontenancé, le Fyros se releva en chancelant. Garius ? Impossible. Il était en train de perdre la tête. Pourtant c’est bien son ami qu’il vit en se retournant : un géant au crâne rasé et aux épaules larges comme des branches de botoga. Son ami ou Varran, évidemment. Le jumeau Décos, vêtu d’une tenue en peau de varinx jaune et tacheté de noir, caractéristique de la tribu des Larmes du Dragon, venait de la place Hempios, au nord de l’avenue Dyros. Là où un certain nombre de Fyros semblaient s’être réunis. Là où plusieurs petits engins de la Karavan étaient en train d’effectuer des rondes autour du Palais Impérial. Varran leva ses grands bras et cria une seconde fois.
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Décontenancé, le Fyros se releva en chancelant. Garius ? Impossible. Il était en train de perdre la tête. Pourtant c’est bien son ami qu’il vit en se retournant : un géant au crâne rasé et aux épaules larges comme des branches de botoga. Son ami ou Varran, évidemment. Le jumeau Décos, vêtu d’une tenue en peau de varinx jaune et tachetée de noir, caractéristique de la tribu des Larmes du Dragon, venait de la place Hempios, au nord de l’avenue Dyros. Là où un certain nombre de Fyros semblaient s’être réunis. Là où plusieurs petits engins de la Karavan étaient en train d’effectuer des rondes autour du Palais Impérial. Varran leva ses grands bras et cria une seconde fois.
  
 
« Bélénor ! Melkiar et moi avons entendu Brandille crier ! Où est-il ? Et Tisse ? Et Xynala ? »
 
« Bélénor ! Melkiar et moi avons entendu Brandille crier ! Où est-il ? Et Tisse ? Et Xynala ? »
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Et pour toute réponse, Brandille se mit à chanter, sans quitter Bélénor des yeux. Instantanément, sa voix si singulière se répercuta en écho autour des Fyros, dans un étrange effet hypnotique.
 
Et pour toute réponse, Brandille se mit à chanter, sans quitter Bélénor des yeux. Instantanément, sa voix si singulière se répercuta en écho autour des Fyros, dans un étrange effet hypnotique.
  
Dans leurs rêves les plus fous,
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::''Dans leurs rêves les plus fous,
Imposteurs et dictateurs,
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::''Imposteurs et dictateurs,
Ont fait plier vos genoux,
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::''Ont fait plier vos genoux,
Ont vaincu les Profondeurs.
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::''Ont vaincu les Profondeurs.
  
Dans ma cage sidérale,
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::''Dans ma cage sidérale,
Modelé et cultivée,
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::''Modelé et cultivée,
De leurs pouvoirs ineffables,
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::''De leurs pouvoirs ineffables,
Ont gravé ma destinée,
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::''Ont gravé ma destinée,
  
 
À peine le dernier vers chanté, l’acrobate coula dans le dos de Varran. Ne comprenant pas comment il avait pu lui échapper, le colosse freina et tenta de se saisir du petit être. Mais c’était compter sans les capacités athlétiques de Brandille qui roula sur le sol, fit quelques saltos et atterrit sur un haut bloc d’écorce arraché. Incapable de réagir, les trois Fyros observèrent l’équilibriste en silence. Et si Xynala et Varran partageaient le même air ahuri, Bélénor sourit : finalement, le visage de Brandille avait retrouvé sa moue joviale. Le gratifiant d’un dernier clin d’œil, son amie leva haut les bras face à l’engin de la Karavan, désormais tout proche, et hurla :
 
À peine le dernier vers chanté, l’acrobate coula dans le dos de Varran. Ne comprenant pas comment il avait pu lui échapper, le colosse freina et tenta de se saisir du petit être. Mais c’était compter sans les capacités athlétiques de Brandille qui roula sur le sol, fit quelques saltos et atterrit sur un haut bloc d’écorce arraché. Incapable de réagir, les trois Fyros observèrent l’équilibriste en silence. Et si Xynala et Varran partageaient le même air ahuri, Bélénor sourit : finalement, le visage de Brandille avait retrouvé sa moue joviale. Le gratifiant d’un dernier clin d’œil, son amie leva haut les bras face à l’engin de la Karavan, désormais tout proche, et hurla :
  
Et puis je crie, je me réveille !
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::''Et puis je crie, je me réveille !
Entre leurs griffes, je m’émerveille !
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::''Entre leurs griffes, je m’émerveille !
Alors je fuis, je vole au vent !
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::''Alors je fuis, je vole au vent !
Je suis vivante, je suis vivant !
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::''Je suis vivante, je suis vivant !
  
 
Sans perdre une seconde de plus, Brandille bondit par-dessus ses amis. Le véhicule noir, qui avait commencé à accélérer, réalisa aussitôt une embardée aérienne et s’élança à la poursuite de l’acrobate, qui glissait désormais à vitesse folle en direction d’une ruelle adjacente à l’avenue. À cette occasion, Bélénor put observer en détail l’engin de la Karavan, dont la forme rappelait celle d’une larme. C’était un véhicule d’une quinzaine de mètres de long et de cinq de large dans sa partie la plus bombée. Et s’il était doté d’une multitude d’excroissances technologiques étranges, dont Bélénor ne connaissait pas l’usage, le Fyros devina malgré tout quelques canons et le système qui, probablement, permettait à la machine de vaincre la gravité. Sur le côté de l’engin, les portes latérales ouvertes laissèrent aussi entrevoir plusieurs soldats en combinaison noire, armés d’étranges lances et de fusils. Des soldats prêts à intervenir. Le cœur de Bélénor se serra en se rendant compte que la machine était plus rapide que Brandille. Par chance sa taille joua contre elle, et trop large, elle dut reprendre de l’altitude au moment où l’acrobate disparaissait d’une roulade dans la petite allée sinueuse. Pour autant, l’engin n’abandonna pas et remonta à vive allure les cent mètres de la paroi d’écorce avant de continuer à traquer sa proie en rase-motte au-dessus de la Dorsale.
 
Sans perdre une seconde de plus, Brandille bondit par-dessus ses amis. Le véhicule noir, qui avait commencé à accélérer, réalisa aussitôt une embardée aérienne et s’élança à la poursuite de l’acrobate, qui glissait désormais à vitesse folle en direction d’une ruelle adjacente à l’avenue. À cette occasion, Bélénor put observer en détail l’engin de la Karavan, dont la forme rappelait celle d’une larme. C’était un véhicule d’une quinzaine de mètres de long et de cinq de large dans sa partie la plus bombée. Et s’il était doté d’une multitude d’excroissances technologiques étranges, dont Bélénor ne connaissait pas l’usage, le Fyros devina malgré tout quelques canons et le système qui, probablement, permettait à la machine de vaincre la gravité. Sur le côté de l’engin, les portes latérales ouvertes laissèrent aussi entrevoir plusieurs soldats en combinaison noire, armés d’étranges lances et de fusils. Des soldats prêts à intervenir. Le cœur de Bélénor se serra en se rendant compte que la machine était plus rapide que Brandille. Par chance sa taille joua contre elle, et trop large, elle dut reprendre de l’altitude au moment où l’acrobate disparaissait d’une roulade dans la petite allée sinueuse. Pour autant, l’engin n’abandonna pas et remonta à vive allure les cent mètres de la paroi d’écorce avant de continuer à traquer sa proie en rase-motte au-dessus de la Dorsale.
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« Varran, c’est bien toi ? Xynala ? Aidez ces civils à rejoindre le Palais ! »
 
« Varran, c’est bien toi ? Xynala ? Aidez ces civils à rejoindre le Palais ! »
  
À l’unisson, tous tournèrent la tête vers le sud de l’avenue. Cinquante mètres plus bas, la générale était occupée à se battre contre deux kinchers haut de trois mètres. Elle était le mektoubier qu’ils avaient aperçu plus tôt en contrebas. Entre elle et le groupe d’amis, une homine et deux enfants, visiblement au bord de l'épuisement, étaient en train de courir en direction du Palais. Sans perdre une seconde, les trois fyros se précipitèrent vers eux. Xynala attrapa la fillette, Varran la mère et le garçon. Bélénor, quant à lui, enfila sa paire d’amplificateurs puis soutint la mektoubière de ses soins. L’armure de la vénérable Fyrosse, ainsi que celle de son mektoub, étaient écaillées de toute part. La monture semblait même gravement blessée. Pour autant, cela n’empêchait pas le brave animal de porter le corps d’un homin à l’aide de sa puissante trompe. Finalement, grâce au soutien magique de Bélénor, la générale réussit à achever l’un des deux monstres d’un coup de pique bien placé. Et tandis que le groupe arrivait finalement à l’entrée de la place Hempios, un étrange sifflement retentit. Un flash de lumière plus tard, le dernier kincher s’effondra dans la sciure, le crâne transpercé. Ne comprenant pas ce qui venait de se passer, Bélénor se retourna vers la grande arche racinaire. Face à lui, un agent de la Karavan pointait le bras droit sur la carcasse de la créature. Le projectile lumineux avait été émis par l’étrange appareil qui équipait son avant-bras.
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À l’unisson, tous tournèrent la tête vers le sud de l’avenue. Cinquante mètres plus bas, la générale était occupée à se battre contre deux kinchers haut de trois mètres. Elle était le mektoubier qu’ils avaient aperçu plus tôt en contrebas. Entre elle et le groupe d’amis, une homine et deux enfants, visiblement au bord de l'épuisement, étaient en train de courir en direction du Palais. Sans perdre une seconde, les trois Fyros se précipitèrent vers eux. Xynala attrapa la fillette, Varran la mère et le garçon. Bélénor, quant à lui, enfila sa paire d’amplificateurs puis soutint la mektoubière de ses soins. L’armure de la vénérable Fyrosse, ainsi que celle de son mektoub, étaient écaillées de toute part. La monture semblait même gravement blessée. Pour autant, cela n’empêchait pas le brave animal de porter le corps d’un homin à l’aide de sa puissante trompe. Finalement, grâce au soutien magique de Bélénor, la générale réussit à achever l’un des deux monstres d’un coup de pique bien placé. Et tandis que le groupe arrivait finalement à l’entrée de la place Hempios, un étrange sifflement retentit. Un flash de lumière plus tard, le dernier kincher s’effondra dans la sciure, le crâne transpercé. Ne comprenant pas ce qui venait de se passer, Bélénor se retourna vers la grande arche racinaire. Face à lui, un agent de la Karavan pointait le bras droit sur la carcasse de la créature. Le projectile lumineux avait été émis par l’étrange appareil qui équipait son avant-bras.
  
 
C’était la première fois que Bélénor observait d’aussi près un agent de la Karavan. Mesurant environ un mètre soixante, l’hominoïde était vêtu d’une combinaison intégrale laissant apercevoir des formes féminines, mais ne dévoilant aucun centimètre carré de peau. À ce vêtement serré était associé un voile accroché au niveau du bassin et une capuche recouvrant le casque de l’individu. Un casque constitué d’une large visière blanche et de ce qui semblait être un masque respiratoire. À côté de l’agent, plusieurs autres, dont certains à la carrure plus masculine, scrutaient en silence la bataille céleste. Le Fyros contempla quelques secondes les êtres mystérieux puis ressentit soudainement une étrange pression psychique. La tireuse s’était tournée vers lui et semblait désormais le fixer. Aussitôt, Bélénor détourna le regard et s’avança sous l’arche. Comme Melkiar et Brandille lui avaient un jour dit, les agents de la Karavan dégageaient une aura surnaturelle, à la fois terrifiante et fascinante. Dorénavant, il comprenait. Et sans aucun doute, la sensation était semblable à celle qu’il avait ressentie les rares fois où ses yeux s’étaient posés sur l’Empereur Thesop le Fratricide, comme cette fois-là sur la tribune des vainqueurs, après sa victoire aux Jeux de l’Académie. Imaginant son amie contrainte par plusieurs de ces agents, le Fyros sentit la panique l’assaillir à nouveau. En cet instant, toutes ses pensées étaient tournées vers Brandille. En vie, Brandille l’était. Il le sentait. Mais son amie était-elle libre ? Il le fallait… Sa promesse devait être tenue.
 
C’était la première fois que Bélénor observait d’aussi près un agent de la Karavan. Mesurant environ un mètre soixante, l’hominoïde était vêtu d’une combinaison intégrale laissant apercevoir des formes féminines, mais ne dévoilant aucun centimètre carré de peau. À ce vêtement serré était associé un voile accroché au niveau du bassin et une capuche recouvrant le casque de l’individu. Un casque constitué d’une large visière blanche et de ce qui semblait être un masque respiratoire. À côté de l’agent, plusieurs autres, dont certains à la carrure plus masculine, scrutaient en silence la bataille céleste. Le Fyros contempla quelques secondes les êtres mystérieux puis ressentit soudainement une étrange pression psychique. La tireuse s’était tournée vers lui et semblait désormais le fixer. Aussitôt, Bélénor détourna le regard et s’avança sous l’arche. Comme Melkiar et Brandille lui avaient un jour dit, les agents de la Karavan dégageaient une aura surnaturelle, à la fois terrifiante et fascinante. Dorénavant, il comprenait. Et sans aucun doute, la sensation était semblable à celle qu’il avait ressentie les rares fois où ses yeux s’étaient posés sur l’Empereur Thesop le Fratricide, comme cette fois-là sur la tribune des vainqueurs, après sa victoire aux Jeux de l’Académie. Imaginant son amie contrainte par plusieurs de ces agents, le Fyros sentit la panique l’assaillir à nouveau. En cet instant, toutes ses pensées étaient tournées vers Brandille. En vie, Brandille l’était. Il le sentait. Mais son amie était-elle libre ? Il le fallait… Sa promesse devait être tenue.

Версия 18:08, 19 мая 2022

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