Большое путешествие/I-5 — различия между версиями
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<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Cinquième feuillet, daté du 14 Fallenor de 2617-4'''</big></big></span></center> | <center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Cinquième feuillet, daté du 14 Fallenor de 2617-4'''</big></big></span></center> | ||
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− | {{Quotation|'''Azazor Eridlo Mirihus'''|{{Paragraphes FR|Depuis plusieurs semaines, on tente de suivre tant bien que mal les balises de la route d’Oflovak. J’ai essayé de compter pour voir si elles étaient à peu près équitablement espacées. Peine perdue, leur présence est totalement anarchique. Parfois, on passe une journée entière à marcher en suivant une direction, sans être sûrs d’être sur la bonne route. On doute, on regarde l’astre du jour pour se rassurer : toujours à l’est. On suit ce qu’on croit être une piste. Mais ça n’en est sûrement pas une. Une illusion se dit-on. On se couche alors le soir en se disant qu’on a fait fausse route. Et puis le lendemain, paf, une balise, on respire. D’autres fois, on croise une balise toutes les heures. Alors on avance confiant, sûr d’aller dans le bon sens. Mais la plupart du temps, on croise à peine deux ou trois bornes par jour. Et encore, il faut voir l’état de celles-ci. Autant au début de la route, elles avaient un aspect à peu près correct | + | {{Quotation|'''Azazor Eridlo Mirihus'''|{{Paragraphes FR|Depuis plusieurs semaines, on tente de suivre tant bien que mal les balises de la route d’Oflovak. J’ai essayé de compter pour voir si elles étaient à peu près équitablement espacées. Peine perdue, leur présence est totalement anarchique. Parfois, on passe une journée entière à marcher en suivant une direction, sans être sûrs d’être sur la bonne route. On doute, on regarde l’astre du jour pour se rassurer : toujours à l’est. On suit ce qu’on croit être une piste. Mais ça n’en est sûrement pas une. Une illusion se dit-on. On se couche alors le soir en se disant qu’on a fait fausse route. Et puis le lendemain, paf, une balise, on respire. D’autres fois, on croise une balise toutes les heures. Alors on avance confiant, sûr d’aller dans le bon sens. Mais la plupart du temps, on croise à peine deux ou trois bornes par jour. Et encore, il faut voir l’état de celles-ci. Autant au début de la route, elles avaient un aspect à peu près correct, autant, depuis que nous sommes entrés dans ce qui semble être le fameux Labyrinthe, elles ne sont plus que de vieux morceaux de bois recouverts de mousse et dans un état de décomposition si avancé qu'il est difficile de les repérer dans la végétation. |
Parlons-en de la végétation. Une alternance de forêts et de jungles avec entre les deux biotopes, une transition disons… abrupte. Faut grimper quoi. Et quand je dis grimper, c'est pas un vain mot. Je m'attendais à une pente, comme pour accéder à la Source Cachée depuis la forêt matisse. Mais non, c'est de la véritable escalade. Je crois que c'est des sortes de grosses racines touffues qui séparent les deux biotopes, pas de la falaise à pic. On peut s'accrocher à ces marches gigantesques pour monter. Il y a même parfois des balises murales qui vous indiquent la direction. C'est une horreur que de grimper, en portant son sac, en poussant par derrière les mektoubs pour ne pas qu'ils glissent, tout en s'accrochant à une main aux touffes de végétation qui poussent sur la racine. Si Eeri n'avait pas été là, j'aurais pleuré. Oui, je l'écris : c'est la chose la plus physique que j'ai jamais fait. Même l’entraînement chez les Légions Fyros était plus facile. | Parlons-en de la végétation. Une alternance de forêts et de jungles avec entre les deux biotopes, une transition disons… abrupte. Faut grimper quoi. Et quand je dis grimper, c'est pas un vain mot. Je m'attendais à une pente, comme pour accéder à la Source Cachée depuis la forêt matisse. Mais non, c'est de la véritable escalade. Je crois que c'est des sortes de grosses racines touffues qui séparent les deux biotopes, pas de la falaise à pic. On peut s'accrocher à ces marches gigantesques pour monter. Il y a même parfois des balises murales qui vous indiquent la direction. C'est une horreur que de grimper, en portant son sac, en poussant par derrière les mektoubs pour ne pas qu'ils glissent, tout en s'accrochant à une main aux touffes de végétation qui poussent sur la racine. Si Eeri n'avait pas été là, j'aurais pleuré. Oui, je l'écris : c'est la chose la plus physique que j'ai jamais fait. Même l’entraînement chez les Légions Fyros était plus facile. |