Внутреннее тестирование Вики/E-XII — различия между версиями
Материал из ЭнциклопАтис
Lanstiril (обсуждение | вклад) м |
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— Oui, bien sûr. Ma question n’était pas une critique, rassure-toi. » | — Oui, bien sûr. Ma question n’était pas une critique, rassure-toi. » | ||
− | Quittant Bélénor du regard, le Fyros interpella Varran, dont seuls les oreilles et le crâne dénudé | + | Quittant Bélénor du regard, le Fyros interpella Varran, dont seuls les oreilles et le crâne dénudé émergeaient du bain. |
« Sais-tu quand ton frère est censé arriver, Varran ? » | « Sais-tu quand ton frère est censé arriver, Varran ? » | ||
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À ces mots, Brandille s’arrêta quelques secondes. Melkiar fronça les sourcils, les deux amis échangèrent un regard, et finalement, la nouvelle tomba. | À ces mots, Brandille s’arrêta quelques secondes. Melkiar fronça les sourcils, les deux amis échangèrent un regard, et finalement, la nouvelle tomba. | ||
− | « Le sharükos Thesop s’est fait assassiner | + | « Le sharükos Thesop s’est fait assassiner ! » |
Ainsi, ce ne fût plus seulement Bélénor qui poussa un cri du cœur, mais toute la bande. | Ainsi, ce ne fût plus seulement Bélénor qui poussa un cri du cœur, mais toute la bande. | ||
{{Couillard}} | {{Couillard}} | ||
− | Et effectivement, l’Empereur Thesop s’était fait assassiner. Bien que le meurtre ait eu lieu à l’Agora en pleine séance publique, personne ne réussit à se saisir de l’assassin. Nul des présents n'avait su non plus expliquer comment cette personne vêtue de noir était parvenue à passer sans encombre la garde impériale pour trancher la tête du sharükos. Pourtant, pour beaucoup, il ne fallait pas chercher bien loin : tout le monde souhaitait la mort de Thesop. Depuis longtemps déjà, beaucoup suspectaient que le duel héroïque qui avait opposé Thesop le Bâtisseur au tyrannique Empereur Pyto, quarante-deux ans auparavant, n’était qu’une fable. Une propagande visant à cacher que Thesop avait en réalité tué son frère, et peut-être même leur père. Le plus surprenant dans cette histoire restait donc la longueur du règne du tyran. Comment Thesop avait-il pu se maintenir au pouvoir si longtemps, malgré les rumeurs et le sens de la justice exacerbé des Fyros ? Là résidait le principal mystère. Un mystère non résolu qui n'empêcha pas les citoyens de Fyre de jeter la dépouille de Thesop aux gingos. Dans la foulée, son nom fut effacé du Sanctuaire. Ainsi donc s’achevait le règne de Thesop le Fratricide, fils cadet d’Abylus l’Érudit et onzième sharükos du peuple fyros. Thesop n’ayant pas eu de descendance, la couronne revenait à Krospas, le fils unique de Pyto. | + | Et effectivement, l’Empereur Thesop s’était fait assassiner. Bien que le meurtre ait eu lieu à l’Agora en pleine séance publique, personne ne réussit à se saisir de l’assassin. Nul des présents n'avait su non plus expliquer comment cette personne vêtue de noir était parvenue à passer sans encombre la garde impériale pour trancher la tête du sharükos. Pourtant, pour beaucoup, il ne fallait pas chercher bien loin : tout le monde souhaitait la mort de Thesop. Depuis longtemps déjà, beaucoup suspectaient que le duel héroïque qui avait opposé Thesop le Bâtisseur au tyrannique Empereur Pyto, quarante-deux ans auparavant, n’était qu’une fable. Une propagande visant à cacher que Thesop avait en réalité tué son frère, et peut-être même leur père. Le plus surprenant dans cette histoire restait donc la longueur du règne du tyran. Comment Thesop avait-il pu se maintenir au pouvoir si longtemps, malgré les rumeurs et le sens de la justice exacerbé des Fyros ? Là résidait le principal mystère. Un mystère non résolu qui n'empêcha pas les citoyens de Fyre de jeter la dépouille de Thesop aux gingos. Dans la foulée, son nom fut effacé du Sanctuaire. Ainsi donc s’achevait le règne de Thesop le Fratricide, fils cadet d’Abylus l’Érudit et onzième sharükos du peuple fyros. Thesop n’ayant pas eu de descendance, la couronne revenait à Krospas, le fils unique de Pyto. Âgé de dix ans lorsque son père mourut, Krospas avait passé son existence auprès de son oncle, qui ne voyait en lui qu’un outil de propagande. Aujourd’hui âgé de cinquante ans, l’Empereur légitime allait donc pouvoir reprendre son dû. En attendant son couronnement, qui n’aurait pas lieu avant plusieurs jours, les généraux de l’armée décrétèrent une grande fête nationale. Et quelques heures plus tard, la liqueur de shooki coulait déjà à flots dans les rues de Fyre. |
C’est dans leur taverne préférée, située sur la Place Arispotle, que la bande de jeunes adultes se réunit en début de soirée. La place, déjà bondée en temps normal, débordait de fêtards et de badauds. Les senteurs épicées de Fyre se mélangeaient aux effluves de sueurs et aux émanations d’alcool, et le brouhaha de la foule se mêlait aux compositions festives des musiciens de rue. Bélénor, pourtant connu pour sa ponctualité, arriva plusieurs dizaines de minutes après l’heure convenue. L’air renfrogné qu’il présenta à ses amis tranchait avec l’atmosphère jubilatoire de la cité. Varran, déjà un peu ivre, interpella le retardataire. | C’est dans leur taverne préférée, située sur la Place Arispotle, que la bande de jeunes adultes se réunit en début de soirée. La place, déjà bondée en temps normal, débordait de fêtards et de badauds. Les senteurs épicées de Fyre se mélangeaient aux effluves de sueurs et aux émanations d’alcool, et le brouhaha de la foule se mêlait aux compositions festives des musiciens de rue. Bélénor, pourtant connu pour sa ponctualité, arriva plusieurs dizaines de minutes après l’heure convenue. L’air renfrogné qu’il présenta à ses amis tranchait avec l’atmosphère jubilatoire de la cité. Varran, déjà un peu ivre, interpella le retardataire. | ||
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Brandille fit de la place à son ami qui s’affala sur le banc. | Brandille fit de la place à son ami qui s’affala sur le banc. | ||
− | « Non, ce n’est pas ça… Ce sont mes parents. Enfin, mon père. Je crois qu’il trafiquait avec les | + | « Non, ce n’est pas ça… Ce sont mes parents. Enfin, mon père. Je crois qu’il trafiquait avec les plus proches conseillers de Thesop. Il a peur des représailles et veut qu’on déménage à Coriolis… » |
Le Fyros enfouit son visage entre ses mains et posa son front contre la table. | Le Fyros enfouit son visage entre ses mains et posa son front contre la table. | ||
Строка 117: | Строка 117: | ||
Ragaillardis, les sept camarades attrapèrent une pinte, trinquèrent, et commencèrent à boire. En cette étrange journée, la shookie était particulièrement bonne. Xynala, qui venait de vider sa pinte cul-sec, s’affaissa légèrement contre l’épaule de Melkiar, à côté duquel elle était assise. | Ragaillardis, les sept camarades attrapèrent une pinte, trinquèrent, et commencèrent à boire. En cette étrange journée, la shookie était particulièrement bonne. Xynala, qui venait de vider sa pinte cul-sec, s’affaissa légèrement contre l’épaule de Melkiar, à côté duquel elle était assise. | ||
− | « De quoi parlait-on, déjà ? Ah oui, de l’assassinat. On a plusieurs théories Bélénor. Tisse | + | « De quoi parlait-on, déjà ? Ah oui, de l’assassinat. On a plusieurs théories Bélénor. Tisse imaginait que l’assassin pouvait être un simple patriote pytoïste en colère. Je trouve ce raisonnement trop simpliste. Melkiar, à l’inverse de Tisse, à une théorie plus élaborée. N’est-ce pas Melkiar ? » |
Tisse fronça les sourcils, irritée par le ton de Xynala. Elle termina sa pinte en quelques gorgées. | Tisse fronça les sourcils, irritée par le ton de Xynala. Elle termina sa pinte en quelques gorgées. | ||
Строка 206: | Строка 206: | ||
Malgré la densité de la foule, Bélénor réussit à ne pas perdre de vue Xynala. Pour autant, il du attendre qu’ils s’éloignent des lieux de vie pour parvenir à la rattraper. Lorsqu’il arriva finalement à son niveau, à l’intersection d’une petite ruelle calme et isolée, Xynala se retourna instantanément et se jeta dans ses bras. Elle était en pleurs. À l’écart, Brandille s’assit sur un banc creusé dans une paroi d’écorce et observa ses deux amis. | Malgré la densité de la foule, Bélénor réussit à ne pas perdre de vue Xynala. Pour autant, il du attendre qu’ils s’éloignent des lieux de vie pour parvenir à la rattraper. Lorsqu’il arriva finalement à son niveau, à l’intersection d’une petite ruelle calme et isolée, Xynala se retourna instantanément et se jeta dans ses bras. Elle était en pleurs. À l’écart, Brandille s’assit sur un banc creusé dans une paroi d’écorce et observa ses deux amis. | ||
− | « Bé… Bélénor… comment fais-tu ? Tu… Tu sembles si serein… Alors que moi… Moi, | + | « Bé… Bélénor… comment fais-tu ? Tu… Tu sembles si serein… Alors que moi… Moi, je n’y arrive plus. Je pensais que ces quelques mois d’absence me permettraient de changer ma manière de le regarder, mais… mais non. C’est même l’inverse, je… je l’aime plus que jamais. Et puis Tisse… Je… Je déteste ressentir toute cette animosité, cette… cette jalousie. J'aimerais tellement passer à autre chose Bélénor. Et j’ai si peur de jamais réussir… Aide-moi, je t’en prie ! » |
Bélénor serra fort Xynala contre lui. Il pouvait sentir le contour de ses muscles au travers de ses vêtements. Il n’aurait jamais cru voir un jour son amie dans un tel état de détresse. Elle qui était d’ordinaire si forte. Si déterminée. Si combative. Une bouffée d’émotion le submergea et il sentit les larmes monter. Non. Il ne devait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Pas maintenant. Ce n’est pas de ça dont Xynala avait besoin. | Bélénor serra fort Xynala contre lui. Il pouvait sentir le contour de ses muscles au travers de ses vêtements. Il n’aurait jamais cru voir un jour son amie dans un tel état de détresse. Elle qui était d’ordinaire si forte. Si déterminée. Si combative. Une bouffée d’émotion le submergea et il sentit les larmes monter. Non. Il ne devait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Pas maintenant. Ce n’est pas de ça dont Xynala avait besoin. |