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<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Jena Year 2475'''</big></big></span></center>
 
<center><span style="color:purple;font-weight:bold"><big><big>'''Jena Year 2475'''</big></big></span></center>
  
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▼ TO TRANSLATE ▼
{{Quotation|''Bélénor Nébius, narrateur''|Malgré le tumulte assourdissant du vent, toutes et tous reconnurent la voix lointaine de Brandille. Et en une fraction de seconde, la troupe se jeta au sol. Toute la troupe hormis Eurixus. Au même moment, une gigantesque épine enflammée surgit du brouillard de sciure, frôla l’imposante racine sur laquelle Melkiar et Varran s’étaient arrimés, et fondit sur le malheureux Fyros, dont l’accumulation de fatigue avait eu raison de la réactivité. Son torse explosa sous l’impact du projectile.
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{{Quotation|''Belenor Nebius, narrator''|:''"Thorns!"
  
« Merde, Eurixus est mort ! cria Xynala, la voix étouffée par son masque respiratoire.
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In spite of the deafening tumult of the wind, all recognized Brandille's distant voice. And in a fraction of a second, the troop threw itself to the ground. The whole troop except Eurixus. At the same time, a gigantic flaming thorn rose from the sawdust mist, brushed against the imposing root on which Melkiar and Varran had tied themselves, and swooped on the unfortunate Fyros, whose accumulated fatigue had taken the better of reactivity. His torso exploded under the impact of the projectile.
  
— Détachez-le ! hurla Melkiar entre deux bourrasques.
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:''"Shit, Eurixus is dead!" shouted Xynala, her voice muffled by her breathing mask.
  
— Pas une nouvelle fois Melkiar, on doit l’inhumer !
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:''"Untie him!" shouted Melkiar between gusts of wind.
  
— Xynala, nous n’avons pas le temps ! Brûle son corps et laisse ses cendres au Désert ! Personne ne l’oubliera ! »
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:''"Not once again Melkiar, we must bury him!"
  
Les crampons de ses bottes partiellement enfoncés dans le sol meuble, la Fyrosse jura et enfila ses amplificateurs de magie. Elle attrapa la sangle que Tisse lui tendit, l’accrocha solidement à son harnais, puis décrocha le respirateur et les armes du cadavre ballotant de leur défunt camarade. Malheureusement, son précieux sac avait explosé sous le choc et ne pouvait pas être récupéré. Une fois le matériel saisi, Xynala fixa du regard l’épaisse visière d’ambre du masque de Tisse. Elle attendit que l’homine lui réponde d’un signe de tête, puis compta jusqu’à trois. Alors, les deux Fyrosses détachèrent simultanément les mousquetons qui les liaient à Eurixus. Telle une poupée de chiffon, le corps s’envola en queue de cortège. Finalement, Xynala imprima sa volonté à la Sève qui l’irriguait et, précise, envoya un jet de flamme en direction du corps du soldat, qui s’embrasa instantanément. Cloîtré dans sa combinaison protectrice, et allongé sur le sol instable et bouillonnant, Bélénor n’était pas capable de voir à plus de deux mètres. Il comprit malgré tout de quoi il s’agissait lorsqu’il vit la masse enflammée passer derrière le rideau de sciure écarlate. Il avait entendu la plainte de Xynala. Garrius, dernier maillon de la chaîne homine, posa une main rassurante sur le casque épais du Fyros.
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:''"Xynala, we don't have time! Burn his body and leave his ashes to the Desert! No one will forget him!"
  
« Ne t’inquiète pas Bélénor, je veille sur toi. Allez, on se relève ! »
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With the spikes of her boots partially embedded in the soft ground, the Fyrossa swore and put on her magic amplifiers. She grabbed the strap Tisse handed her, hooked it securely to her harness, then unhooked the respirator and weapons from the tossing corpse of their dead comrade. Unfortunately, his precious bag had exploded from the impact and could not be retrieved. Once the gear was grabbed, Xynala stared at the thick amber visor of Tisse's mask. She waited for the homina to nod in response, then counted to three. Then, the two Fyrossas untied simultaneously the snap hooks which bound them to Eurixus. Like a rag doll, the body flew away toward the end of the procession. Finally, Xynala imposed her will on the Sap that irrigated her and, with precision, sent a jet of flame towards the soldier's body, which instantly set ablaze. Cloistered in his protective suit, and lying on the unstable and bubbling ground, Belenor was not able to see more than two meters away. He understood nevertheless what it was about when he saw the flaming mass passing behind the curtain of scarlet sawdust. He had heard Xynala's complaint. Garrius, the last link in the homin chain, laid a reassuring hand on the Fyros' thick helmet.
  
Bélénor déglutit et obéit.
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:''"Don't worry, Belenor, I'm watching over you. Come on, let's get up!"
  
« Un mort de plus » pensa-t-il. S’il n’avait pas vraiment eu le temps de se lier d’amitié avec Eurixus, sa perte n’en restait pas moins bouleversante. Elles l’étaient toutes. Définitivement, Bélénor ne s’était pas attendu à tant de difficultés, et cela malgré le fait que Melkiar les ait maintes fois prévenu de la dangerosité de cette expédition. Ou plutôt, il s’était cru prêt. Après tout, les entraînements quotidiens à l’Académie étaient exigeants et variés. Mais finalement, il avait compris que rien ne pouvait préparer les habitants de la confortable Fyre aux conditions de vie de l’ouest désertique, et particulièrement celles du terrible Désert de Feu. Il fallait le vivre pour le croire.
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Belenor swallowed and obeyed.
  
« On se regroupe ! » hurla Melkiar par dessus le vacarme de la tempête incandescente. Garius plaqua ses grosses mains sur le dos protégé de Bélénor, qui en fit de même avec le soldat qui le devançait. Et tandis que Melkiar et Varran tiraient sur le câble en tête de cortège, Garrius et ses camarades poussaient de toutes leurs forces. Finalement, chaque soldat réussit à planter sa sardine d’ambre durcie dans la racine protectrice. Le harnais solidement attaché à l’ancre de bois, Bélénor mit tout son poids sur sa longe et laissa ses membres brimbaler aux vents. Après plusieurs heures d’efforts constants, ses muscles refusaient de se détendre, comme bloqués en état de contracture permanent. Aussi, sa capacité à manipuler la Sève avait failli. Car si les combinaisons protectrices permettaient d’encaisser une partie des dégâts thermiques, la magie restait la meilleure alliée des homins lorsqu’il s’agissait de protéger et réparer son corps.
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''"One more death,"'' he thought. If he hadn't really had time to befriend Eurixus, his loss was no less upsetting. They all were. Definitely, Belenor had not expected so many difficulties, and this despite the fact that Melkiar had warned them many times about the danger of this expedition. Or rather, he had thought he was ready. After all, the daily trainings at the Academy was demanding and varied. But in the end, he understood that nothing could prepare the inhabitants of the comfortable Fyre for the living conditions of the desert west, and especially those of the terrible Desert of Fire. You had to live it to believe it.
  
« Soldats, Fort Kronk n’est plus qu'à quelques heures de marche ! Une fois que nous aurons passé cette dune, après que la tempête se sera dissipée, nous pourrons enfin l’apercevoir au loin ! Aussi, cela signifiera que nous arrivons à la fin du Désert de Feu, et donc que le plus dur aura été fait ! Alors ne désespérez pas, camarades ! Car si le Désert le veut, à l’aube, c’est à l'abri que nous dormirons ! Et à notre réveil, nous pourrons festoyer en l’honneur de Eurixus et de tous nos disparus ! »
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''"Let's regroup!"'' yelled Melkiar over the din of the red-hot storm. Garius placed his large hands on the protected back of Belenor, who did the same with the soldier ahead of him. And while Melkiar and Varran pulled on the cable at the head of the procession, Garius and his comrades pushed with all their might. Finally, each soldier managed to plant his hardened amber sardine into the protective root. With his harness securely attached to the wooden anchor, Belenor put all his weight on his tether and let his limbs sway in the wind. After several hours of constant exertion, her muscles refused to relax, as if stuck in a state of permanent contracture. His ability to handle the Sap had failed, too. For if protective suits could absorb some of the thermal damage, magic remained homins' best ally when it came to protecting and repairing their bodies.
  
En réaction à ces paroles, les soldats poussèrent des cris d’espoir. Bélénor, le corps ballottant au vent, jeta un regard à ses camarades. Leur escouade, comme les cinq autres qui formaient l’escadron du capitaine Apokillo, était initialement composée de vingt-cinq soldats. Désormais, elle n’en comptait plus que dix-neuf… Le Fyros regrettait tant d’être parti de la cité de Coriolis, là où les différentes escouades avaient été constituées. D’autant qu’il avait apprécié le voyage au sein de l'escadron depuis Fyre, ainsi que la longue halte qu’ils avaient faite dans la célèbre cité minière, source de tant de gloire et de malheur. D’ailleurs, Coriolis n’était pas vraiment une cité, mais plutôt une agglomération de mines et de chantiers de fouilles, entassés dans une gigantesque vallée de la Dorsale du Dragon. Un regroupement de bidonvilles, aussi, dans lesquels s’entassaient les impétueux mineurs fyros. Les quelques demeures confortables de la cité étaient occupées par des représentants impériaux, des personnalités importantes et des chefs de guilde. C’était le cas de Tiralion, le père de Bélénor, qui avait finalement décidé de s’installer là après l’intronisation du sharükos Krospas, malgré le refus de sa femme de le suivre. Pour Eutis, cela aurait signifié devoir rendre sa robe de sénatrice, ce qu’elle n’avait jamais voulu envisager. Officiellement, cette décision manifestait sa volonté de se rapprocher physiquement de ses Têtes de Pioche, et donc de ses affaires. Mais en vérité, Bélénor et sa mère savaient que Tiralion, craignant les représailles du nouveau pouvoir impérial, avait tout bonnement fui la capitale. À l’occasion de l’expédition de son fils, et de leur halte à Coriolis, Eutis avait décidé d’accompagner les caravanes marchandes. Bélénor se serait bien passé de la présence de sa mère, ainsi que de ce repas d’accueil mondain, durant lequel son père l’avait présenté à quelques notables fortunés à la recherche d’un bon parti. Ce n’était pourtant pas faute de lui avoir maintes fois répété qu’il ne souhaitait ni reprendre son affaire, ni celle d’un autre, aussi mignons et sympathiques seraient les homins qu’on lui présenterait. Fort heureusement, sa nourrice Penala avait accompagné sa mère jusqu’à Coriolis, et avait été présente à ses côtés tout du long du séjour. Sa compagnie avait grandement adouci les réunions familiales. Malgré tout, le Fyros essaya quand même de fuir au maximum la résidence de son père, préférant se perdre dans les dédales bioluminescents des chantiers caverneux. Comme tout Fyros, Bélénor était fasciné par les entrailles d’Atys et les mystérieuses reliques et ruines antiques qu’elles abritaient. Pour autant, il savait aussi à quel point la fièvre de la découverte pouvait faire prendre des risques inconsidérés à son peuple. Cinquante ans exactement auparavant, encouragés par la récolte d’étranges matériaux, des mineurs fyros avaient percé une veine d’acide, et par cette imprudence, causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Malheureusement, pour beaucoup de citoyens de l’Empire, cette catastrophe n’était pas directement d’origine homine. Pour eux, Fyrak le Grand Dragon, l’ennemi mythologique du peuple fyros, était le premier responsable. Ainsi, cinquante années plus tard, la plaine de Coriolis était-elle devenue le miroir déformant des croyances fyrosses : jamais la région n’avait été aussi riche en activité minière. Jamais les fouilles visant à trouver la tanière de Fyrak n’avaient été aussi nombreuses. Comme une minorité de Fyros, Bélénor fustigeait la folie des siens, et craignait qu’un second événement apocalyptique ne se produise d’ici peu : un éboulement, une coulée d’acide, un séisme, ou pire encore… Après tout, si les entrailles d’Atys recelaient maints trésors, elles dissimulaient sans nul doute aussi nombre de cauchemars. Des cauchemars bien réels. Des cauchemars potentiellement bien plus terribles que la plus redoutée créature de la mythologie fyrosse…
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:''"Soldiers, Fort Kronk is only a few hours away! Once we have passed this dune, after the storm has dissipated, we will finally be able to see it in the distance! Also, it will mean that we arrive at the end of the Desert of Fire, and thus that the hardest will have been done! So do not despair, comrades! For if the Desert wills it, at dawn, it is sheltered that we will sleep! And when we awake, we will be able to feast in honor of Eurixus and all our departed!"
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In response to these words, the soldiers shouted with hope. Belenor, his body swaying in the wind, glanced at his comrades. Their squad, like the five others that made up Captain Apokillo's squadron, had originally consisted of twenty-five soldiers. Now it numbered only nineteen… The Fyros regretted having left the city of Coriolis, where the different squads had been formed. Especially since he had enjoyed the trip from Fyre with the squadron, as well as the long stop they had made in the famous mining city, source of so much glory and misfortune. Coriolis was not really a city, but rather an agglomeration of mines and excavation sites crammed into a gigantic valley in the Dragon's Ridge. A cluster of slums, too, in which the impetuous Fyros miners were crammed. The few comfortable dwells in the city were occupied by imperial officials, important figures and guild leaders. Such was the case of Tiralion, Belenor's father, who had finally decided to settle there after the enthronement of the sharükos Krospas, despite his wife's refusal to follow him. For Eutis, this would have meant having to give back her senatorial dress, something she had never wanted to consider. Officially, this decision manifested her desire to be physically closer to his Pickaxe Heads, and thus to her business. But in truth, Belenor and her mother knew that Tiralion, fearing reprisals from the new imperial power, had simply fled the capital. ▼ TO TRANSLATE ▼À l’occasion de l’expédition de son fils, et de leur halte à Coriolis, Eutis avait décidé d’accompagner les caravanes marchandes. Bélénor se serait bien passé de la présence de sa mère, ainsi que de ce repas d’accueil mondain, durant lequel son père l’avait présenté à quelques notables fortunés à la recherche d’un bon parti. Ce n’était pourtant pas faute de lui avoir maintes fois répété qu’il ne souhaitait ni reprendre son affaire, ni celle d’un autre, aussi mignons et sympathiques seraient les homins qu’on lui présenterait. Fort heureusement, sa nourrice Penala avait accompagné sa mère jusqu’à Coriolis, et avait été présente à ses côtés tout du long du séjour. Sa compagnie avait grandement adouci les réunions familiales. Malgré tout, le Fyros essaya quand même de fuir au maximum la résidence de son père, préférant se perdre dans les dédales bioluminescents des chantiers caverneux. Comme tout Fyros, Bélénor était fasciné par les entrailles d’Atys et les mystérieuses reliques et ruines antiques qu’elles abritaient. Pour autant, il savait aussi à quel point la fièvre de la découverte pouvait faire prendre des risques inconsidérés à son peuple. Cinquante ans exactement auparavant, encouragés par la récolte d’étranges matériaux, des mineurs fyros avaient percé une veine d’acide, et par cette imprudence, causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Malheureusement, pour beaucoup de citoyens de l’Empire, cette catastrophe n’était pas directement d’origine homine. Pour eux, Fyrak le Grand Dragon, l’ennemi mythologique du peuple fyros, était le premier responsable. Ainsi, cinquante années plus tard, la plaine de Coriolis était-elle devenue le miroir déformant des croyances fyrosses : jamais la région n’avait été aussi riche en activité minière. Jamais les fouilles visant à trouver la tanière de Fyrak n’avaient été aussi nombreuses. Comme une minorité de Fyros, Bélénor fustigeait la folie des siens, et craignait qu’un second événement apocalyptique ne se produise d’ici peu : un éboulement, une coulée d’acide, un séisme, ou pire encore… Après tout, si les entrailles d’Atys recelaient maints trésors, elles dissimulaient sans nul doute aussi nombre de cauchemars. Des cauchemars bien réels. Des cauchemars potentiellement bien plus terribles que la plus redoutée créature de la mythologie fyrosse…
  
 
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Версия 18:55, 2 марта 2022

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