Внутреннее тестирование Вики/XI — различия между версиями
Материал из ЭнциклопАтис
Lanstiril (обсуждение | вклад) м |
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Строка 18: | Строка 18: | ||
« Faut rester concentré Bélénaze ! Je parie que t’étais encore en train de penser à ton Zoraï tout noir. | « Faut rester concentré Bélénaze ! Je parie que t’étais encore en train de penser à ton Zoraï tout noir. | ||
− | — Ouais, c’est bien beau de savoir écrire, mais c’est pas ça qui va t’aider à survivre dans le monde réel, hein ! renchérit Garius. | + | — Ouais, c’est bien beau de savoir écrire, mais c’est pas ça qui va t’aider à survivre dans le monde réel, hein ! » renchérit Garius. |
Bélénor fit craquer son nez d’un coup sec et se leva telle une furie. | Bélénor fit craquer son nez d’un coup sec et se leva telle une furie. | ||
Строка 30: | Строка 30: | ||
Joignant l’action à la parole, l’énorme Fyros le laissa tomber sur le sol poussiéreux. Sans ajouter un mot de plus, il donna une tape sur l’épaule de Garius et tous deux reprirent leur course. | Joignant l’action à la parole, l’énorme Fyros le laissa tomber sur le sol poussiéreux. Sans ajouter un mot de plus, il donna une tape sur l’épaule de Garius et tous deux reprirent leur course. | ||
− | Excédé, Bélénor s’adossa contre une porte attenante à la paroi d’écorce de la galerie et fit circuler de la Sève dans son nez. Il n’avait jamais compté gagner cette course, alors après tout, il pouvait bien se reposer un peu. Sur le mur opposé du tunnel, de larges lucarnes permettaient d’observer le quartier ouvrier de Fyre, dont les habitations de fortune, reliées entre elles par un réseau de ponts suspendus, étaient construites sur les pans d’écorce d’un gigantesque puits d'abîme. Privé de lumière du jour, le quartier était éclairé à l’aide de grands flambeaux, évidemment associés aux systèmes anti-incendie artisanaux qui faisaient la réputation des Fyros. Bélénor s’était inspiré du quartier ouvrier de Fyre pour inventer le village du héros de sa fiction, qu’il imaginait être construit à l’intérieur d’une gigantesque souche d’arbre-ciel de la Jungle, éclairée en grande partie à l’aide de lampes contenant des lucioles. Apaisé par cette vision, le Fyros s’assit et se laissa aller à la rêverie. Malheureusement, la pause fût de courte durée, car à peine son esprit se fut-il échappé qu’un nouveau coureur s’arrêta à son niveau. Malgré la pénombre, Bélénor reconnut sans mal son corps : fessier musclé, abdominaux tracés, avant-bras veineux, épaules massives et poitrine peu développée. Xynala. Vêtue d’une ample culotte et d’une simple brassière, la guerrière posa ses mains sur ses obliques ciselés et soupira. Du haut de ses quinze ans, elle le fixa d’un air sévère. | + | Excédé, Bélénor s’adossa contre une porte attenante à la paroi d’écorce de la galerie et fit circuler de la Sève dans son nez. Il n’avait jamais compté gagner cette course, alors après tout, il pouvait bien se reposer un peu. Sur le mur opposé du tunnel, de larges lucarnes permettaient d’observer le quartier ouvrier de Fyre, dont les habitations de fortune, reliées entre elles par un réseau de ponts suspendus, étaient construites sur les pans d’écorce d’un gigantesque puits d'abîme. Privé de lumière du jour, le quartier était éclairé à l’aide de grands flambeaux, évidemment associés aux systèmes anti-incendie artisanaux qui faisaient la réputation des Fyros. Bélénor s’était inspiré du quartier ouvrier de Fyre pour inventer le village du héros de sa fiction, qu’il imaginait être construit à l’intérieur d’une gigantesque souche d’arbre-ciel de la Jungle, éclairée en grande partie à l’aide de lampes contenant des lucioles. Apaisé par cette vision, le Fyros s’assit et se laissa aller à la rêverie. Malheureusement, la pause fût de courte durée, car à peine son esprit se fut-il échappé qu’un nouveau coureur s’arrêta à son niveau. Malgré la pénombre, Bélénor reconnut sans mal son corps : fessier musclé, abdominaux tracés, avant-bras veineux, épaules massives et poitrine peu développée. Xynala. Vêtue d’une ample culotte et d’une simple brassière, la guerrière, dont les cheveux blond platine étaient maintenus par un large bandeau, posa ses mains sur ses obliques ciselés et soupira. Du haut de ses quinze ans, elle le fixa d’un air sévère. |
« C’est une blague, Bélénor ? Tu crois qu’il est l’heure de se reposer ? | « C’est une blague, Bélénor ? Tu crois qu’il est l’heure de se reposer ? | ||
Строка 52: | Строка 52: | ||
À ces mots, Xynala effectua quelques étirements. | À ces mots, Xynala effectua quelques étirements. | ||
− | « Oh, tu sais, ma position au quart-coriolis ne m’intéresse pas vraiment. Je suis concentrée comme jamais sur l’épreuve de combat libre de cet après-midi. J’espère battre Garius, comme l’an dernier. Mais surtout réussir enfin à vaincre Melkiar… | + | « Oh, tu sais, ma position au quart-coriolis ne m’intéresse pas vraiment. Je suis concentrée comme jamais sur l’épreuve de combat libre de cet après-midi. J’espère battre Garius, comme l’an dernier. Mais surtout réussir enfin à vaincre Melkiar… » |
Bélénor, dont la colère était en train de passer, sourit à son amie. Si une personne pouvait bien remporter un duel contre Melkiar, c’était définitivement elle. Car, comme tous les membres de la famille Zeseus, Xynala était une guerrière d'exception. Ses grands-parents, déjà célèbres à l’époque, avaient fini d’enraciner leur renommée lorsque, en 2435, le Royaume de Matia profita de l’incendie des Mines d’Ambre de Coriolis pour reprendre la cité sainte de Karavia. Ses deux aïeuls, en effet, s'étaient alors sacrifiés pour permettre aux Fyros installés à Karavia de fuir la cité assiégée, évitant ainsi le massacre. Si Xynala n’avait pas connu ses grands-parents, sa mère, âgée de treize ans à leur décès, avait souvent évoqué pour elle ses souvenirs. Des souvenirs qui, associés au roman national, dépeignaient un portrait très héroïque de ses grands-parents. | Bélénor, dont la colère était en train de passer, sourit à son amie. Si une personne pouvait bien remporter un duel contre Melkiar, c’était définitivement elle. Car, comme tous les membres de la famille Zeseus, Xynala était une guerrière d'exception. Ses grands-parents, déjà célèbres à l’époque, avaient fini d’enraciner leur renommée lorsque, en 2435, le Royaume de Matia profita de l’incendie des Mines d’Ambre de Coriolis pour reprendre la cité sainte de Karavia. Ses deux aïeuls, en effet, s'étaient alors sacrifiés pour permettre aux Fyros installés à Karavia de fuir la cité assiégée, évitant ainsi le massacre. Si Xynala n’avait pas connu ses grands-parents, sa mère, âgée de treize ans à leur décès, avait souvent évoqué pour elle ses souvenirs. Des souvenirs qui, associés au roman national, dépeignaient un portrait très héroïque de ses grands-parents. | ||
Строка 90: | Строка 90: | ||
— Non, tout va bien. Merci de t’inquiéter. Et toi, pourquoi as-tu cessé de courir ? | — Non, tout va bien. Merci de t’inquiéter. Et toi, pourquoi as-tu cessé de courir ? | ||
− | — Car j’ai cessé de chanter, répondit aussitôt son amie. | + | — Car j’ai cessé de chanter », répondit aussitôt son amie. |
− | Bélénor fronça les sourcils. S’il voulait rebondir en lui demandant | + | Bélénor fronça les sourcils. S’il voulait rebondir en lui demandant en quoi le chant était un prérequis à la course, il savait d’avance que sa réponse ne lui conviendrait pas. |
« Tu sais, tu ne devrais pas t’arrêter, tu prends le risque de te faire doubler. Tu connais la fable du gubani et de l’arma, n’est-ce pas ? » | « Tu sais, tu ne devrais pas t’arrêter, tu prends le risque de te faire doubler. Tu connais la fable du gubani et de l’arma, n’est-ce pas ? » |