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Ambre personnelle
Be'Laroy Zo'ro Argh
ZorroArgh.png
Be'Laroy Zo'ro Argh signifie en Atysien: Le plus mélodieux... quoi?Argh!
Fondateur de la N'ASA
Race Tryker
Sexe M
Nation Tenant
Organisation Rangers
Culte Gnost
Faction
Guilde Cercle du Bois d'Almati
Rang Officier fondateur
Naissance
Décès
Mère Doli Ge'Noy
Père Pick Be'Laroy
Fratrie
Conjoints
Enfants
Homin


Gnost
Guilde
Guilde
Organisation
Organisation
Wiki
Wiki

Origines

Mon père était un chercheur Tryker qui étudiait les explosions lors des forages. Il avait la conviction que la maîtrise de ce phénomène pouvait d'une part sauver des vies et d'autre part peut-être donner de nouvelles sources d'énergie.

Ma mère trykette était une laborantine extraordinaire, à tel point que même les Matis admiraient ses « doigts d'ambre suprême ».

Mes parents se connurent lors d'un voyage d'études chez les Zoraïs où je naquis d'ailleurs. C'était en 2525.

Mon père disait toujours « à Pyr, habille-toi Fyros ». Il mettait un point d'honneur à respecter autant que possible les coutumes de ceux qui l'hébergeaient. C'est ainsi que je reçus cet étrange nom pour un tryker « Zorroargh ».

En effet, mes parents avaient beau essayer de s'intégrer chez les Fyros, les Matis ou les Zoraïs, il y eut une chose qui posait toujours problème et qui trahit les origines : l'accent de sa naissance. Cette difficulté est très grande chez les Zoraïs à cause de leur masque. Là, les ne-kwai[1] ont parfois quelque difficulté à reproduire le bon son et vice-versa.

Il en fut ainsi pour mon nom. Hélas je n'eus pas la curiosité de demander à mes parents le sens de ce nom avant de perdre ma famille.

Heureusement, une Zoraï érudite de mes amies, Fey-Lin Liang[2], fit une étude et voici une de ses conclusions:

[...] "Zorro-" fait penser à zo'ro qui signifie quelque chose comme "le plus mélodieux", mais la seconde partie, "-argh" n'est proche de rien de spécial. Soit il s'agit d'un mot emprunté à une autre langue, soit c'est une contraction très déformante de "ari" qui porte le sens du don, et d'un autre mot en g-, il y aurait "gai" qui veut dire prendre et qui associé avec "ari" peut signifier "ari-gai" : l'échange. [...]

S'il s'agit bien d'un nom complètement inspiré par une exclamation (ou autre) de la sage-femme Zoraï, on peut imaginer à l'origine :

- zo'ro ari-gai : échange très mélodieux, le bébé que tu étais devait être très expressif lorsqu'il fut rendu à ta mère après la naissance

[...]

On peut enfin imaginer qu'au moment de donner ton nom à l'état civil Tryker, ton père ait commencé "Zo'ro ...." et ne se souvenant plus de la fin en taki zoraï, se soit exclamé "argh !" et l'officier d'état civil l'aurait retranscrit sans plus se poser de question.

Ainsi, mon nom aurait dû être « le petit sans-masque ». Mais, premièrement à cause du minuscule bébé que je faisais à côté des longs Zoraïs, ce nom devint « le mignon sans-masque » qui, avec toutes les difficultés de prononciation tryker-zoraï, finit par donner « Zor'ro'argh ».

Ainsi donc je devins ZorroArgh!

Quant au nom de famille, et bien, je ne veux pas trop m'étendre dessus, mais je suis un Be'Laroy, comme le célèbre Tepsen.

Silan

Je suivis la route tracée par mes parents, mais avec deux nuances.

Premièrement, peu après ma naissance, ma jeune enfance fut imprégnée des angoisses de mes précepteurs: la Goo. Peu à peu, j'eus l'idée que les explosions qu'étudiaient mes parents pourraient être exploitées pour provoquer et maîtriser de grands incendies. Rêve d'enfant, puis d'adolescent, peut-être, mais je ne pouvais dissocier ces explosions de certaines lueurs étranges des machines volantes de la Karavan, ni des halos qui baignent parfois les Kamis, ni de ces objets lumineux qui brillent au-delà de la canopée,.

Deuxièmement, les voyages permanents de mes parents m'avaient fait découvrir plusieurs points. D'une part, il y a plus d'idées dans les quatre nations que dans l'une d'elles, et d'autre part, la sève qui coule est la même dans toutes les veines. Alors, en parallèle de mes recherches sur le forage, j'investiguai sur la sagesse atysienne.

Après 20 cycles de recherches, j'en vins à trouver une trace, je découvris l'existence d'une guilde disparue, la guilde de Hoodo. Une telle découverte pouvait être très intéressante dans notre quête de reconstituer notre histoire perdue.

Bien sûr, il pouvait s'agir d'une erreur, d'un mythe, voire d'une manipulation, mais il fallait que je trouve...

Rajaaar, mon fils adoptif aîné, m'avait parlé d'une région Silan, qui semblait être le lieu vers où convergeaient mes maigres informations. Mais j'étais un chercheur... Longtemps, j'ai hésité, mais en me remémorant les regrets de Rosen Ba'Darins, finalement, je m'y risquai.

J'étais arrivé sur Silan, tout déguenillé avec une seule idée en tête : retrouver les traces de cette Guilde de Hoodo.

Tout d'abord, j'arrivai devant Chiang Le Fort, personnage impressionnant. Si impressionnant que je ne compris pas de prime abord ce qu'il voulait de moi.

M'entraîner comme un révolutionnaire ?

Il me semblait que la guerre était finie depuis longtemps.

Qu'importe, il fallait faire avec.

Je me rendis donc là où je me sentais le plus à l'aise : chez Milles Dodoine, l'entraîneuse des foreurs trykers.

Ensuite, j'allai visiter l'entraîneur magicien, Nomis Merclao, pour acquérir quelques éléments de self défense, car il y a des détrousseurs qui traînent sur l'île et qui ne font pas de quartier : « c'est la bourse ET la mort ! » Là, je compris que je n'étais vraiment pas à la hauteur. Casser des jarres qui ne se défendaient pas, cela allait plus ou moins : elles étaient patientes et se laissaient faire. Mais j'avais déjà quelque peine à tuer ces pauvres yubos qui quelques instants plus tôt étaient venus se faire caresser. Le pire, c'est que ces petites bêtes se défendaient (ce que j'aurais fait aussi dans les mêmes circonstances). Et mon adresse était tellement remarquable qu'il m'arrivait souvent d'oublier de me saisir de mes dagues pour achever la pauvre bête moins agonisante que moi. J'eus par la suite trop honte de me rendre chez Guilan Guiter et montrer mon incompétence la plus absolue dans les combats de mêlée. Quand j'étais fatigué, j'allais prendre des cours d'artisanat Matis auprès de hautain, mais incontestablement expert Sterga Hamla. Au début, cela me plaisait, jusqu'au jour où le maître-artisan voulut m'entraîner dans je ne sais quelle allégeance, et me forcer à mentir au sujet de la Goo que j'avais récoltée. Enfin un jour, je trouvai ce pour quoi j'étais venu sur Silan. Un ermite centenaire qui s'éteignait tout doucement.

J'ai promis de ne pas dévoiler sa cachette, car c'était un ermite et il voulait terminer sa vie en médiation. À l'heure actuelle, je pense qu'il est mort d'ailleurs.

Le terme Hoodo aurait été utilisé par un ermite, il y a longtemps, sur une île du jour levant, avant qu'elle ne fût dévastée par une des colères du Grand Dragon. Cet ermite y parlait d'un paradis qu'il avait baptisé Hoodo. Pour lui, ce paradis se fabriquait chaque jour sur l'écorce et non ailleurs. Mais il fallait vraiment le gagner en respectant les trois lois, gravées dans un petit cube d'ambre qu'il me donna sans dire un mot en me prenant avec insistance mes mains dans les siennes déjà froides. Je compris que je devais continuer à porte le flambeau.

Il ne me resta plus qu'à partir sur le continent.

Le continent

À mon arrivée sur le Continent, je fus accueilli par quelques Trykers aimables qui resteraient longtemps des amis.

Je rencontrai de nombreux homins généreux qui m'aidèrent les uns à découvrir les capitales, les autres à m'habiller décemment, voire à manier une arme... Je ne pourrai tous les citer, mais mon cœur ne peut les oublier, même si certains on perdu leur graine de vie ou d'autres sont devenus Maraudeurs.

J'eus même la surprise (partagée) de voir que l'un d'eux avait presque le même nom que moi : à l'orthographe près, c'était la même prononciation. Il était fougueux et me rappelait ma jeunesse. Une foreuse chevronnée m'initia à mieux maîtriser mon art et je lui en fus très reconnaissant, car sans elle, j'errerais sans doute encore longtemps dans les Lacs, le ventre vide et la bourse plate. J'errais, mais je découvris rapidement presque tous les recoins de la terre des Trykers. Du moins, ceux où j'arrivais à survivre assez longtemps pour prendre la fuite, car, si mes amis étaient nombreux, les bébêtes qui ne m'aimaient pas, sauf en pâtée, étaient bien plus nombreuses. Il y avait des monstres à pinces qui faisaient « clop, clop, clop » dans mon dos avant que je fasse « plouf » dans le lac, des plantes qui me tiraient dessus alors que je me croyais à l'abri dans l'eau, et même de sympathiques hominoïdes que je trouvais comiques jusqu'au moment où l'un d'eux m'attaqua dans le dos... Sans les Karavaniers, je ne serais plus là pour vous le raconter.

Et puis je découvris les kitins. Inutile de vous dire que la première fois, je me tirai lâchement sur la pointe des pieds, puis, comme il se doit, à la nage.

Courir et nager étaient devenus un peu mes spécialités...

En attendant de continuer mes recherches, il fallait bien survivre... donc, quand je ne nageais pas, je piochais. Souvent, dans ma mémoire résonnait avec un pincement au coeur cette vieille rengaine :

Ô écorce de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher, piocher.

On dit qu'elle a résisté à l'usure du temps et l'oubli, cette chanson des esclaves trykers des marais. Et on dit aussi que la chanson se terminait à peu près ainsi :

Ô terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer.

Je n'aimais pas que ces idées envahissent mes pensées... Alors, je travaillais encore plus, jusqu'au jour de l'anniversaire de la Lune.

J'y retrouvai à cette occasion et avec une grande joie mon fils adoptif aîné : Rajaaar. Il essayait de répondre aux questions d'un jeu que posait un grand Matis. (Pour nous Trykers, tous les autres Atysiens sont grands, voire géants.) La bonne ambiance fut telle que je fus entraîné dans cette fête et que j'eus toutes les peines du monde à quitter. Il était tard, et il ne restait presque plus personne, quand le grand Matis lança l'idée de se promener à pieds à travers Atys. Mon rêve ! Mais il fallait être fou pour m'accepter dans une équipe d'explorateurs. Je suis maladroit en temps normal, mais là j'accumulais mes outils usés et ma santé qui n'était pas au mieux...

Et bien, le Matis pourtant m'encouragea à le suivre. Il était tellement fort et sûr de lui que mes craintes s'évanouissaient. Et pourtant que de dangers avions-nous croisés : des bêtes affreuses à voir, d'autres rapides comme l'éclair qui en deux coups de mâchoire vous faisaient passer de vie à trépas, sans compter ces espèces de gros insectes volants qui vous fondaient dessus sans crier gare ! Mais le Matis et ses compagnons de voyage étaient imperturbables. Ils me soignaient plus rapidement que je décédai, et grâce à eux j'ai découvert des paysages fascinants : les Primes avec leurs couleurs fantasmagoriques, l'obscure jungle des Zoraïs (pas de chance ce n'était pas la plus belle période) et finalement Pyr, où je m'arrêtai fourbu.

L'équipe du Matis était incroyablement généreuse. L'un des Fyros m'offrit de merveilleuses armures de ses terres pour résister un peu mieux aux attaques. C'était de belles armures rouge vif comme j'aimais voir porter les guerriers, et comme je suis sentimental, je les ai bien rangées dans mon appartement. Un autre Fyros eut même la patience de m'entraîner un peu au combat, et grâce à lui je sais un peu mieux utiliser la dague et même une épée.

Et pour couronner le tout, je rencontrai un Fyros érudit et féru de sa cité, Pyr, qu'il me fit découvrir et partager son amour pour elle...

Hoodo

À la mort du ermite fyros, je me sentis investi du devoir de perpétrer la guilde Hoodo.

Les lois de cette guilde sont concentrées dans un petit cube (le cube de Hoodo) fait avec le meilleur ambre récolté par les Trykers.

Il a été précieusement taillé par les Matis qui ont ajouté des arêtes et des coins arrondis afin que ce cube puisse rouler de manière équilibrée aussi bien sur un tapis de mousse que sur une surface de fine sciure. Les Fyros ont gravé chaque face du cube avec leur feu sacré, selon les conseils des grands magiciens zoraïs. Chaque paire de faces opposées compte sept glyphes soigneusement choisis, représentant les quatre nations et les deux pouvoirs.

 •  Joue avec moi…
 :  Nuit en jour…
 ∴  Veille les âmes…
 ::  …Atys vit.
 :•:  …graine en fleur.
 :::  …je suis un.

Avec mes parents, nous avions visité beaucoup d'endroits toujours pour comprendre l'origine des explosions des forages.

Je continuai dans cette voie, mais aussi avec plus de curiosité. Tout d'abord, la canopée et l'espace au-delà m'intriguaient.

Ensuite, renforcé par l'esprit de Hoodo, je gardais toujours en tête ce que disaient les Rangers: si les homins n'ont pas pu résister contre le grand essaim, c'était à cause de leurs dissensions.

Ces deux idées furent les lumières de ma vie. Aussi, j'appréciais rencontrer des sages et des savants de toutes origines pour en apprendre plus sur notre univers et sur l'homin.

L'arbre vert

La première réalisation de la guilde fut la création d'un organisme de secourisme sans frontières, appelé l'arbre vert.

Uniforme minimum de secouriste
Uniforme de secouriste Hoodo.

La tâche fut difficile, car, selon l'avis de certains sages et anciens[3] nous ne pouvons intervenir qu'à la demande explicite des organismes, guildes, associations...

Notre activité était principalement centrée sur :

  • les crises : nous pouvons être à même d'accompagner des artisans de paix pour les protéger, les soigner, voire les libérer quand ils sont pris en otages. Nous pouvons aussi nous charger de messages pour ouvrir un début de dialogue pour les ambassadeurs lorsqu'il y a fermeture. Nous acceptons de ne pas porter d'armes sur nous s'il le faut.
  • les grandes manifestations : pour soigner les indispositions et accidents divers (insolation, noyade...) et, hélas, les victimes de vandalismes et émeutes. (par ex : le marché de FH)
  • les guerres : Par soucis de neutralité, nous laissons aux membres de la Karavan et aux Kamistes le soin de ranimer les leurs. Nous ne pouvons intervenir qu'en période de trêve et à la demande expresse des intervenants dans le conflit[4]. Pendant les guerres, nous pouvons porter des messages aux prisonniers, les soigner et faire respecter les conventions.
  • les catastrophes naturelles : probablement la Goo si elle continue à envahir nos terres.

En mission, les secouristes ont un uniforme pour être facilement reconaissables. Ses couleurs rappellent celles des Rangers, le blanc et la turquoise.

Le traité TENANT

La guilde participa à la rédaction finale du traité TENANT.

L'Académie des Sciences d'Atys

Les flyners

L’étude des explosions pour mieux protéger les foreurs conduisit mes parents partout même dans des terres reculées voire « interdites », et moi dans la foulée.

Grâce à ces voyages, je découvris l'hominité dans sa grande diversité d'une part, et des vestiges divers quant à son Histoire d'autre part.

Parfois, on rencontre des personnes qui narrent des légendes : Hoodo, la fuite en flyners, les bohèmes des Landes Obscures...

Mais derrière ces légendes, il y a souvent un fond de vérité...

J'en avais parlé à Ny-Liverion, lui racontant que dans certains endroits on trouve des indices que je ne suis pas à même d'expliquer. Appartiennent-ils au passé de nos civilisations perdues ? Je l'ignore. Je sais seulement qu'elles se trouvent curieusement majoritairement dans la région qui se situe approximativement dans le triangle (que j'ai baptisé de triangle des be'mudes, un surnom donné aux bohémiens) délimité par le vortex donnant accès aux plages d'abondance, à la Racine (près du poste frontière) et dans les landes obscures elles-mêmes. On dirait que cette zone, et peut-être indépendamment de la Goo, est un endroit d'Atys qui retient des vestiges du passé.

À propos de la Goo, j'avais escorté l’Éveillée Psychee de la shizu Wa-kwai venue examiner la lande, car la Goo se manifeste à nouveau dans le pays malade. Elle craignait une contamination de ce côté-ci. Si cela peut vous rassurer, la Lande est trop obscure pour contenir des créatures corrompues autres que nos stingas agressives. Donc, en restant évidemment prudent, il n'y a pas de risques majeurs à fouiller dans cette région.

Si l'étude des explosions était mon métier acquis de père en fils, si par la suite j'eus à porter la responsabilité devant un vieil ermite de perpétrer sa Guilde Hoodo, j'avais une incroyable attirance pour le ciel que l'on voit au-delà de la canopée.

Je peux rester des heures entières à regarder cela et souvent je me pose la question de savoir s'il y a une relation avec les étranges machines de la Karavan. Je rêve souvent de machines qui nous y conduiraient.

Imaginez quelle fut ma réaction quand j'entendis parler des flyners comme instruments d'évasion. Alors, ma petite tête imagina plein de rêves autour de ces plantes.

Ah, si l'on pouvait s'en servir pour examiner l'écorce et voir à l'avance les invasions de Goo, de kitins, de maraudeurs... Et ainsi, en unissant tous les homins dans un même mouvement de synergie recréer notre future Atys.

Peut-être plus tard, nous pourrons envoyer des messages vers la canopée et savoir si des homins y vivent...

Las, je craignais que les Trykers en premier s'y opposent prétextant que cela pourrait nuire à leur liberté...

Pourtant, Ny-Liverion m'encouragea à exposer mes idées à l'assemblée des Taliari et à rejoindre l'Académie des Sciences de la Nouvelle Trykoth. Et Nair-Kaaon m’incita à poursuivre, proposant même de faire appel à un éminent botaniste Tryker.

Ainsi, Nair-Nili O'Toolyn, la célèbre disciple de Rosen Ba'Darins vint nous faire une magistrale découverte de la flore des Lacs. J'espère d'ailleurs qu'elle reviendra car ce fut un régal pour bon nombre d'Atysiens.

À cette occasion, Winny Mac'Wytter, expert en aérologie, vint nous apprendre qu'il était possible d'utiliser les vents comme moyen de propulsion des flyners. Hélas, sans la possibilité de diriger ces plantes, beaucoup de courageux expérimentateurs se retrouvèrent dans des situations plutôt embarrassantes. Même la très estimée Éveillée Vrana qui prit de grands risques en fut fortement choquée. Il est évident que nous ne pouvons pas utiliser les flyners ainsi, tant qu'ils ne sont pas dirigeables. De plus, à l'instar de la biologiste Nili, je trouve « dommage » de tuer de vénérables flyners vieux de plusieurs dizaines d'années pour faire nos expériences.

Retenant les leçons de la Wa'Kwai afin d'éviter des morts d'homins, et pour préserver notre belle Atys, je pense qu'il serait sage de ne faire voler que de petits flyners en espérant l'aide des Matis expert en culture des plantes. On pourrait y mettre de petits appareils enregistreurs comme celui de ma collègue Maltord.

Et qui sait ? Si mon idée n'est pas folle, peut-être que des anciens y avaient songé aussi. Et avec un peu de chance (ou beaucoup ?) trouverons-nous de nouvelles pistes ? Je vais, à mes temps perdus, aller piocher dans les Landes et développer une nouvelle science basée sur la fouille : « l'archéologie ». S'il y a des volontaires... ?

Je les préviens, la recherche paie mal, et on ne ramène pas beaucoup de dappers des Landes obscures, mais les chercheurs sont solidaires... Et d'ailleurs, pourquoi ne pas créer l'Académie des Sciences d'Atys ?

Ainsi, naquit l'ASA qui deviendra par la suite, la N'ASA... une autre aventure.

Tepsen

La découverte d'un étrange conduit reliant la kitinière des bois d'Almati à la Lande Obscure le motiva à fouiller à nouveau dans cette dernière, au coeur de ce qu'il avait baptisé le triangle des be'mudes.

Ne sachant pas où fouiller exactement Zo'ro Argh prospecta au départ un peu au hasard découvrant une multitude d'objets hétéroclites et il tomba sur un vieux tryker qui trainait dans le coin.

— Tenpsen? interrogea-t-il.
— Tenpsen! qu'est-ce qui vous fait croire? répondit Zo'ro Argh interloqué.
— Hum... vous lui ressemblez.
— Cela fait déjà deux fois qu'on me le dit... Et vous, qui êtes vous, que faites-vous ici? Il n'avait pas l'air d'un maraudeur, mais il valait mieux rester sur ses gardes.
— Je suis un bohémien, normalement personne ne nous voit jamais, mais je me suis fait une entorse à cause d'un sort enracinant de ces maudites stingas... et je n'ai pas pu me cacher quand je vous ai vu.

Autant par compassion que par prudence, Zo'ro Argh lui répondit:

— Si vous y tenez, je ne vous ai jamais vu.

Le vieil homin haussa les épaules.

— Un tryker, se taire!... Allons donc... un jour ou l'autre, on nous trouvera... mais ce n'est pas demain.

Il enchaîna:

— Et puisque vous paraissez si bien disposé à mon égard... pourriez-vous me rendre un service ? Vous paraissez un bon piocheur fouineur...
— Hum, que voulez-vous exactement?
— Hé bien, pour notre quarantième anniversaire de mariage, j'avais fait un cadeau à ma femme. Mais, au dernier Nivia elle l'a laissé tomber quelque part près de la Goo et des stingas quand elle s'est rapidement enfuie en voyant une troupe de maraudeurs traversant la lande.
— Nivia! Ça fait des saisons, ça!
— Oui, et depuis je cherche, et cherche en vain... Normalement, il doit encore être dans son emballage d'origine.
— Ce ne serait pas par hasard ce machin-là?

Zo'ro Argh montra ce qui avait dû être une belle boîte joliment décorée.

— Hé, si! Puis-je l'avoir? je vous récompenserai, promis !

La récompense fut de taille pour le chercheur. Les bohémiens avaient récolté tant de choses insolites ici et ailleurs au cours de leurs voyages. Ils avaient trouvé un bac brisé, et une sacoche y était encore accrochée. À l'intérieur, se trouvait un guide d'utilisation surprenant. Si le parchemin matis avait résisté à l'usure, l'encre, elle, avait souffert de l'humidité, mais Zo'ro Argh put lire suffisamment pour comprendre comment fabriquer une nacelle de hune de pirate pour observer au loin. Le bohémien avait disparu, mais pendant plusieurs jours, il apporta par la suite toujours sans se faire voir d'autres vieux parchemins voyant que cela passionnait le chercheur...

Puis un jour, le dernier message fut: « Je pense que je t'ai payé ma dette, nous ne nous verrons probablement plus. Que ta route soit longue et remplie de bonnes expériences ! T. »

Un rêve: créer des machines à voyager et à explorer.

Zo'ro Argh revint chez lui et analysa patiemment tous les documents. Il était maintenant convaincu qu'il pourrait adapter les nacelles à des flyners et faire voler des stinganautes à défaut d'homins. Avec l'aide de ses amis et du savoir des Matis.

Prise d’otages

Une amie de Zorroargh fut prise en otage chez les maraudeurs et il avait contribué à l'envoi d'une missive à destination des hauts responsables de la guilde de massaïs. Cela n'avait pas tourné comme il l'eût escompté. Certes, tous savaient que la tentative de sauver un émissaire kidnappé par des moyens pacifistes et logiques étaient minces. Et c'était parce qu'il avait convaincu ces compagnons que les maraudeurs étaient homins comme eux que l'idée fut finalement acceptée et préparée. Hélas, ce fut un fiasco. En guise de réponse, ce fut un ultimatum...

Il faisait les 400 pas dans son petit appartement tel un ragus enragé enfermé dans une cage.

Ce n'est pas possible, ce n'est pas logique, se répétait-il.

Quand on est chef d'une puissance quelconque, on ne l'est pas que par la force seule. On l'est aussi par l'intelligence. Et même si ce n'était pas le cas, dans l'ombre du puissant, il y a toujours un ou plusieurs conseillers très avisés s'il veut gouverner longtemps...

Or, tout grand général qui connaît l'art de la guerre sait qu'il faut toujours prévoir une issue honorable, autant pour soi que pour l'ennemi, car l'ennemi bafoué se redresse toujours, tôt ou tard, avec une vengeance qu'il est dangereux d'ignorer - Il est trop bien placé pour savoir de quoi il s'agit. Et quand je dis « soi », je ne pense pas au dirigeant lui-même, mais à son peuple tout entier.

Il n'est pas possible qu'il n'ait pas saisi l'opportunité de s'offrir l'issue honorable que nous lui proposions. Avec elle, il pouvait paraître grand seigneur tout puissant si pour une raison quelconque il venait à ne pas obtenir ce qu'il demandait, car qui sait ce que nous offre l'avenir.

Non, c'est impossible ! Il est trop malin. Il sait trop bien qu'on l'accuserait, lui, l'invincible et très courageux guerrier, d'avoir pris en otages inutilement des gens désarmés. Il sait très bien que l'Histoire le jugera plus lâche que barbare... Non ! C'est impossible ! Cet homme est trop intelligent. Alors, quoi ?

Zorroargh finit par se laisser tomber sur un pouf. Il était affalé. Soudain, il se leva.

Oui ! J'ai compris ! s'écriait-il.

C'est lui qui a besoin de temps, pas nous. Alors, nous attendrons. Et pour être prudent, au cas où il confondrait pacifiste et passif, il faut que l'on se prépare, que toute la population se prépare. Cela me déplaît de faire couler la sève d'un homin, même ennemi, mais s'il le faut mourir pour mourir ce ne sera pas gratuitement...

Il faut que l'on se prépare, que toute la population de tous les peuples d'Atys se prépare.

Zorroargh secoua tristement la tête en pensant à ses amis qui lui avaient fait confiance.

Finalement, l'ennemi des Homins de l'Écorce aura réussi en un tour de main à réunir tout Atys.

Un flocon de neige ne pèse rien sur une branche, mais quand la neige s'accumule, la branche finit par casser...

Il faut que l'on se prépare,



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Последняя версия 2022-02-28•