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“La Mère j'ai prié, et pour Elle combattu,
Qui, enfant, me berça de douces litanies.
Mais à l'heure du trépas, ma petite et ma mie,
C'est à votre douceur que je suis revenu.
Le Karan j'ai servi, et pour lui j'ai lutté,
Qui tôt récompensa ma soif du meilleur.
Mais c'est vous, femme et fille pour toujours en mon cœur,
Qui le meilleur sans barguigner m'avez donné.
La Karavan j'ai craint, et pour son compte agi,
Tant ses machines noires déployaient de pouvoir.
Mais c'est peur de vous perdre qui met au désespoir,
À l'heure ultime qui voit du corps s'enfuir la vie.
La Forêt j'ai aimé, et pour Matia souvent,
Quitté les artifices d'une Cour empesée.
Mais si par miracle autre jour m'était donné,
C'est auprès de vous deux que passerais mon temps.
Que Jena me pardonne et ses clercs me maudissent,
Qu'Aniro me renie et flatteurs se réjouissent,
Qu'Atys m'engloutisse et à jamais m'oublie,
Je meurs plein de vous, mon enfant, mon amie.Que Jena me pardonne et ses clercs me maudissent,
Qu'Aniro me renie et flatteurs se réjouissent,
Qu'Atys m'engloutisse et à jamais m'oublie,
Je meurs plein de vous, mon enfant, mon amie.— Bélénor Nébius, narrateur • Cheng Lai'SuKi, illustratrice
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